Une Écoquille "Mini" en extension d'habitation

Découvrez ici le montage et l’aménagement intérieur soigné d’une “Mini” en extension d’habitation. Cette annexe de 17 m2 recevra les amis ou la famille, en toute indépendance. Chantier en juillet et août 2008.

Un cadre sublime, non ?

Dans cette région, François a des attaches : une vieille bergerie des Fenouillèdes pour les vacances, retapée en famille et maintenant occupée par son père à la retraite. Eau de la montagne, panneaux photovoltaïques et éolienne, chauffage bois, c’est une maison autonome. Alors, construire une Écoquille dans ce coin-là, au pied du Canigou, devant le magnifique panorama des orgues d’Ille-sur-Tet, voilà qui a rendu ce chantier bien agréable.

Au départ de notre atelier à Graulhet, Tarn

Une partie des pièces de la construction attendent le camion qui transportera les trois tonnes nécessaires. Au premier plan, les segments d’arche percés pour recevoir les entretoises. À l’arrière : des sacs jaunes remplis de liège isolant en granulés, un rouleau de câble électrique blindé, des rouleaux de laine de chanvre (nous préférons le vrac à présent), du lambris en pin des Landes, etc.

Prêt à livrer

Les segments d’arches sont regroupés en paquets. Nous n’utilisons pas d’emballages plastiques pour être le plus cohérent possible avec nos idées, éliminer les déchets et pour faciliter la manutention sur chantier.

Une annexe pour loger les parents en visite

L’Écoquille va venir se loger là, en hauteur, au-dessus du vieux portique à démonter. Les réseaux d’eau, d’évacuation et d’électricité vont passer au travers du mur pour rejoindre les réseaux de la maison à droite. 

Martine et Francis ont choisi notre Écoquille car ils sont attachés à la préservation de l’environnement et sont des consommateurs très éthiques (bio, local, etc). Pour eux, notre proposition avait les avantages recherchés.

C'est parti

Fabrication sur place et sur mesure d’un portique de soutien. La défonçeuse Festool, toujours aussi précise et fiable, permet de creuser les poutres pour préparer un assemblage.

Charpente de soutien

En vis-à-vis, ces encoches sont pleines de poésie, non ? Elles vont recevoir des pièces en contreventement. Nous préférons toujours les encoches aux équerres et autres éléments métalliques rajoutées. Ceci parce que nous aimons travailler le bois, parce l’huile de coude est préférable à l’huile de roche (pétrole), parce que c’est plus solide et durable, parce que ça ne prend pas plus de temps au final, parce que c’est moins moche, etc.

Des tâches pour chacun

Lumé, la seconde fille de François, s’intéresse au projet Écoquille depuis le début. Durant ses vacances, elle vient donner un coup de main, au soleil du Roussillon qu’elle apprécie depuis toujours. Pour l’heure, elle agrafe sur les solives du sol des bandes de liège de 5mm qui empêcheront les grincements du plancher. Ces bandes résilientes assurent un confort phonique exceptionnel.

Une Écoquille perchée

Début du montage du portique de soutien de l’Écoquille contre le mur du garage de la maison. Il est arrivé plusieurs fois que nous soyons amenés à créer une charpente de soutènement pour l’Écoquille. Selon le cas, selon le terrain, nous nous adaptons aux circonstances et c’est généralement assez facile car la légèreté de nos constructions évite les lourds travaux.

Une charpente toute simple

Ces 5 poutres traversent un vide de 4 mètres de large où viendra se garer la voiture à l’abri par la suite. Annexe ET carport, donc.

Les plots qui ont été utilisés ici sont constitués de dalles de piscine carrées, séparées par des plaques de liège/pneu recyclé. 

L’alignement a été soigné mais il reste difficile de faire quelque chose de parfait. Voilà pourquoi, par la suite, nous ferons des plots avec des disques de béton circulaires. Il n’y a plus de réglage à faire et l’esthétique s’en trouve grandement améliorée. Et puis, par biomimétisme, les nouveaux plots sont en forme de patte d’éléphant, plus fins et plus solides.

Assemblage des arches de croupe

Entre les joues d’OSB de chaque segment, des âmes de douglas permettent la fixation de la coque. Ces âmes sont délardées pour s’ajuster aux plaques inclinées par la croupe. Ça devient un peu plus compliqué géométriquement mais aujourd’hui, avec nos machines numériques, on peut réaliser tout ce que l’on veut.

On est plus dans la menuiserie que dans la charpente

Entre les trous, il manque un millimètre. Et c’est exprès, bien sûr. Aussi les chevilles sont-elles introduites de travers. À coups de marteau, elles se redressent en serrant mais sans casser. C’est du pile-poil et c’est ce qu’il faut : un peu de tension pour serrer.

Une méthode en test

Avec l’arche ainsi suspendue, on peut travailler facilement sur ses deux faces. C’est une méthode parmi d’autres et nous en faisons l’essai. Au passage, remarquez que quand nous parlons d’arche, la solive en bas en étant solidaire, c’est plutôt la forme d’un rapporteur d’écolier.

 

C'est un peu lourd quand-même

Les deux premières arches, pré-montées, sont portées sur le chantier. Ça semblait pratique mais ce ne le fût pas : bien trop lourd et trop mobile. Chaque chantier est l’occasion d’un apprentissage et nous sommes toujours à la recherche de méthodes rendant l’auto-montage simple, facile et fiable. 

Cet axe est prioritaire dans notre cahier des charges et nous avons écarté bien des avis et solutions qui ne rentraient pas dans le cadre d’un kit accessible à tous. Et puis rien n’est plus agréable que de trouver LA solution à un problème rencontré. Chercher la facilité de montage d’une Écoquille est l’un des aspects les intéressants de notre travail.

L'édification démarre

Un plancher provisoire pour travailler à l’aise, et l’édification de la structure peut commencer. Miguel est un étudiant espagnol en architecture qui s’intéresse à l’Écoquille et participe au chantier pour apprendre. Nous le retrouverons sur d’autres chantiers (la “Moyenne” de l’écohameau de Bernay-Saint-Martin). 


En Espagne depuis lors et durant des festivals alternatifs, Miguel a réalisé avec des branches et de la terre plusieurs constructions de démonstration du concept “coque de bateau renversé”.

Merci Jean-Pierre et Cathie

Jean-Pierre nous a rejoint. Avec sa compagne Cathie, ils animent un réseau national de magasins bio et aimeraient bien voir les futures boutiques construites selon les principes de l’Écoquille. Ils ont pris une bonne semaine de leurs grandes vacances d’été pour venir nous aider et se rendre compte sur place des réalités de ce nouveau concept de construction. Leur gentillesse n’avait d’égale que leur enthousiasme et nous les remercions encore de leur soutien qui ne s’est pas arrêté là et a été décisif pour les aventuriers de l’Écoquille.

Sous un soleil brûlant

Le chantier bat son plein. Un travail en équipe bien agréable pour des clients très attentifs à notre bien-être et prenant soin de nous. 

Nous avons souvent reçu de l’aide de la part de personnes intéressées par nos maisons. En 2015, un chantier participatif a été organisé près de Rodez et une “Grande” Écoquille a été bâtie en 6 mois grâce à la participation de 14 bénévoles. C’est merveilleux de voir ainsi des gens se solidariser, s’entraider dans la bonne humeur et dans un but commun : changer le monde (ni plus ni moins).

Des réhausses en pied d'arche

Posées sous l’arc de cercle, elles permettent une meilleure habitabilité intérieure (plafond à 2,6 m)

Fixation de la coque

Grâce à ce cloueur à batterie, la fixation de la coque se fait rapidement. Après cette Écoquille-ci, nous créerons systématiquement une double coque, collée et vissée.

Nos anciennes solives

Nos solives constituant le sol ont connu plusieurs transformations. Au début, les solives étaient en deux morceaux. Des clés étaient insérées dans les solives puis retenues par des bouchons traversant, eux-mêmes tenus par les chevilles, comme pour les arches elles-mêmes. Les solives doivent être calibrées avec précision car elles empêchent l’écartement des arches à leur base. Elles sont recouvertes de bandes de liège destinées à isoler un peu plus et à éviter les grincements de plancher. Au-dessous, une semelle étroite permet de retenir les plaques qui fermeront les caissons.

Un rang de solives, puis l'autre

L’écartement entre les solives composites est maintenu avec précision grâce aux mêmes entretoises que celles des arches.

Montage des arches du tunnel

Une fois les solives en place, vient la construction de la partie tunnel proprement dite. “Tunnel” pour la partie droite, “croupe” pour la partie arrondie : c’est ainsi que nous désignons les deux parties de la construction. Certaines Écoquilles sont en tunnel simple, sans croupe.

Vue en plongée de la structure

Hou là, c’est vraiment haut ! Il faut rester très prudent. Et même s’encorder avec ligne de vie, harnais et mousquetons, comme beaucoup de nos clients l’ont fait par la suite. Ou bien poser un échafaudage contre le flanc de la construction mais c’est plus fastidieux.

Un vrai jeu d'enfant

L’édification de la structure est toujours un plaisir parce que très rapide et gratifiante : on voit l’Écoquille apparaître. Mais bon… en vérité, il reste beaucoup beaucoup à faire par la suite (tout ou presque).

Une ossature comme celle-ci peut être montée en une journée à trois personnes. Surtout si le terrain est plat autour car, ici, vu la hauteur au sol, il a fallu quand même assurer la sécurité avec des planches et des étais provisoires.

Ça prend forme

On devine maintenant l’allure générale de la construction. L’harmonie entre les deux bâtiments est peut-être un peu discutable mais c’est ainsi. 

Par contre, le côté pratique est certain car il s’agit d’un petit logement annexe pour accueillir les parents sur de longues périodes et ceci en toute indépendance.

Perchée sur une carène retournée

Étape suivante

On glisse des panneaux entre les solives pour fermer le bas des caissons du sol. Ces panneaux, comme des tiroirs, resteront faciles à ôter pour tout besoin ultérieur. Il suffira de tirer dessus.


Comme la première coque de nos Écoquilles actuelles, ces panneaux que l’on trouvait alors de fabrication française et que nous faisons à présent venir d’Allemagne, sont perspirants, contreventants et pare-pluie. 3 fonctions indispensables assurées par ce même produit, constitué de sciure et paraffine, sain et performant, solide et respirant.

Isolation du sol

Les caissons du sol sont garnis de laine de chanvre en rouleaux. 30 cm au sol (et 30 dans les caissons formés par les arches), c’est-à-dire ce qu’il faut pour prétendre ne pas utiliser de système de chauffage.

Nous avons essayé plusieurs types d’isolants bio-sourcés, du lin à la paille et de la cellulose au jean recyclé et fibré. La plupart des ces isolants valent six ou huit fois le prix de la laine de verre et, dans une Écoquille on en met beaucoup. Parmi ses nombreux avantages écologiques, la fibre de chanvre que nous recommandons à présent n’est qu’à 1,5 fois le prix de la laine de verre et ça vaut le coup.

Quelques temps plus tard

Il manque des photos de l’avancement du chantier. En tout cas, nous voici avec la coque externe posée et les deux premières couches de la laine de chanvre en isolation. Les rouleaux sont pile-poil à la dimension nécessaire. 

Nous proposons différents isolants, tous écologiques et performants : ouate de cellulose, laine de chanvre en rouleaux ou en panneaux, chènevotte en vrac, laine de lin (quand on en trouvait encore), etc. Tous sont d’origine végétale et naturelle. Pas question de mettre de la laine de verre ou de roche.

Le sous-plancher

Le sous-plancher est en OSB rainuré-bouveté. OSB = Oriented Strand Board (panneaux à couches orientées), sans formaldéhyde, sans urée-formol, 3% de colle seulement, en provenance de l’usine Krono (entreprise suisse) à Sully-sur-Loire, près d’Orléans.

Pose des tuiles

C’est acrobatique mais il faut bien le faire : pose des tuiles de liège agrafées (aujourd’hui on les colle aussi en plus). 

 

Les tuiles de liège/caoutchouc, solidement fixées, ont parfaitement résisté à la tempête du 24 janvier 2009. Les vents ont pourtant atteint 182 km/h à Perpignan. Aucun dégât.

 

Par contre, nous avons fait évoluer le produit pour qu’il comporte du pneu recyclé plutôt que du caoutchouc neuf. Et puis nous avons élargi notre offre avec des tuiles en acier aluminium-zinguée que nous trouvons également très bien.

Aspect carapace, un peu, non ?

Quelques photos intermédiaires manquantes mais nous voilà presqu’au bout du chantier. Sous le plancher, on voit des petits caissons d’Osb qui cachent la tuyauterie, l’alimentation en eau et électricité, ainsi que les évacuations, se faisant vers l’intérieur de la maison.

Cloisonnement

Sans façade, les travaux intérieurs sont plus faciles à réaliser. On entre, on sort, avec des matériaux encombrants parfois, mais sans aucune gêne et c’est bien pratique. Ceci dit, c’est surtout valable en été dans des régions sèches. Sinon, mieux vaut encore de mettre le tout à l’abri.

Ça se termine

Ce chantier a occupé notre été et nous a permis d’apprendre bien des choses. Nous avons d’abord réalisé des petits bâtiments pour valider notre concept et, de projet en projet, nous avons fait de plus en plus grand jusqu’à atteindre aujourd’hui des maisons familiales de 180 m2 + 50 m2 de mezzanine, comme vous en découvrirez dans les reportages suivants.

Une intégration réussie

Nous n’avons même pas coupé une branche pour bosser à cet endroit. Nous avons inséré l’Écoquille sans rien perturber alentour. Ce souci est constant dans notre démarche et c’est pourquoi nous proposons de bâtir sur plots, directement sur le terrain à peine nettoyé. Il s’agit d’éviter les gros travaux consommateurs de pétrole et qui perturbent souvent les sols.

Façade en bois

Bardage de mélèze et menuiseries “maison”. Notez les pivots que nous avons fait faire et qui permettent à la porte de s’ouvrir 100% vers l’extérieur. Aujourd’hui nous soutraitons les menuiseries, en attendant de réunir les conditions pour les produire en série.

Détail du garde-corps

Sous les chênes verts que nous avons préservés, le garde-corps en mélèze des Hautes-Alpes grisera avec le temps tout en gardant sa solidité. Depuis ce premier essai, nous continuons à proposer ce système de montants percés et traversés par du rondin fraisé. C’est un procédé facile à monter soi-même sur place et qui se tient très bien.

Des fenêtres fixes maison

Nous avons testé ici le quadruple vitrage !! Deux couches de double. Depuis lors, nos Ecoquilles sont (presque) toutes équipées de triple vitrage à l’argon.

Une vue très nature

J’y reviens : ne pas avoir dégagé les alentours a permit de conserver un environnement naturel agréable. L’ombre des chênes verts sur la terrasse fait partie du confort. La façade, au nord, restera tempérée. L’ouverture de la porte-fenêtre se fait vers l’extérieur pour ne pas encombrer l’habitation.

Un lit provisoire

La première nuit que j’ai passée dans une Ecoquille, ce fut ici, dans ce petit lit. Les matériaux bruts ont déjà une certaine harmonie de couleurs. Sol en liège verni, couleur miel, lambris clair, parement intérieur en PXD murs.

Tout le confort

Le coin kitchenette, ici étroitisé au minimum pour élargir la salle de bains au maximum. Le plan de travail de l’évier est également fait de plaques de liège verni, comme le sol. Les prises de courant et interrupteurs en bois massif se fondent dans le décor.

WC, salle de bains, kitchenette

Derrière cette porte de bois coulissant dans la cloison, la salle de bains. Sous l’évier de la kitchenette, un petit placard profond bien utile.

Très bel aménagement

Lavabo de Philippe Starck, miroir chauffant rayonnant, placard dans la cloison, revêtement dans le même liège verni que le sol et le plan de travail de la kitchenette.

Une douche de fabrication "maison"

La grande douche et ses cloisons de PXD trempé peintes à la laque.

Une touche de luxe

Derrière ce WC en forme de seau d’eau (Philippe Starck), au sol, se trouve une entrée d’air réglable pour assurer la ventilation naturelle de l’Écoquille.

Une annexe très indépendante

Cette extension donne sur le talus de la colline et on y accède par un escalier, puis un petit chemin de quelques mètres. Lorsque l’on demande l’autorisation préalable pour une annexe, celle-ci est censée être collée à l’habitation principale. Sinon, c’est un permis de construire qu’il faut demander. Une annexe doit être inférieure à 20m2 au sol mais, si la commune dispose d’un Plan Local d’Urbanisme, elle peut alors atteindre 40m2.

Petit mais confortable !

Pour une superficie réduite comme ici, un seul hublot latéral suffit pour donner de l’éclairage car la façade, elle, est bien, lumineuse.

Mission accomplie

Cette extension d’habitation de 20 m2 hors-tout, soumise à une simple autorisation préalable, qui pourra recevoir les invités ou la famille dans d’excellentes conditions : fraicheur en été (elle fait face au Nord), douceur et économies en hiver, confort acoustique, salle de bain, kitchenette, grande terrasse. Ici, écologie rime avec qualité.

Un concept abouti

L’Écoquille ne cherche pas à capter les rayons du soleil pour s’en réchauffer. Non, les vitrages sont plutôt comme des lunettes de soleil. De vastes ouvertures pour vivre l’environnement et des pièces claires. Mais la chaleur doit rester dehors, l’isolation suffisant au confort thermique. Ainsi, l’Écoquille peut-elle affronter les climats les plus extrêmes, dans un sens comme dans l’autre.

Et voilà le travail !

L’Écoquille est finie, elle fera de l’ombre pour la voiture garée en-dessous. Et elle accueillera famille et amis dans les meilleures conditions.

Contacter l'Écoquille

Société coopérative en formation

Tél. 06 09 71 60 79

 

 

         contact

 

         facebook

 

         instagram