Votre projet de maison, concrètement

Ici, nous vous mettons le pied à l’étrier. De nombreuses démarches vous attendent avant de passer commande et Willie se fera un plaisir de vous aider. Le but : obtenir votre permis de construire et/ou votre prêt bancaire. Il y a tant de choses à connaître ! 

      

Ensuite, une fois votre Écoquille commandée, nous vous confierons un “code client” qui vous permettra d’accéder à une vaste bibliothèque comprenant des dizaines de photos, de vidéos et de textes explicatifs, classés étape de construction par étape de construction. Ainsi, en tout lieu et avec votre smartphone, vous aurez un accès immédiat à la documentation que nous mettons en ligne pour vous.

         

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Afin de vous aider dans la réalisation de votre projet, suivant un parcours parfois complexe, nous vous proposons ci-dessous des textes concernant les démarches auxquelles vous serez confrontés. Ils détaillent la façon dont l’Écoquille se conforme aux normes et comment elle s’en différencie. Ils sont assez complets et nous les enrichissons au fur et à mesure du temps et de nos expériences.

     

Par ailleurs et pour prendre la plus grande part de ces démarches en charge à votre place, nous vous proposons les prestations suivantes :

           • UNE ÉTUDE PRÉALABLE POUR LA DÉFINITION DE VOTRE PROJET
et/ou • LA CRÉATION DE VOTRE DOSSIER DE DEMANDE DE PERMIS DE CONSTRUIRE. 

              

L’étude préalable inclut une visite sur le terrain, l’étude de la faisabilité technique (sol, orientation, végétation, eau et ruissellements), les choix d’implantation et de terrassement (orientation, décaissement, talutage), le projet d’aménagement intérieur avec une réflexion sur le mode de vie et les usages à partir de trois de vos propositions, la cohérence des espaces, la compatibilité technique, la faisabilité de l’autonomie en eau, assainissement et production électrique (photovoltaïque, hydro, éolien). Elle donne lieu à un petit film vidéo d’animation en 3D qui permet de “voir” la maison que l’on souhaite faire, dans son cadre et à l’intérieur. L’étude préliminaire ajuste l’Ecoquille aux besoins du client (et réciproquement) pour parvenir à un plan de masse et des aménagements bien pensés puis validés pour une fabrication sur mesure.

      

Le dossier de demande de permis de construire est un document comprenant les pages obligatoires d’une demande réalisée dans les règles, ainsi que plusieurs annexes décrivant le projet dans ses particularités (système constructif, performances, moyens mis en œuvre) ainsi que son aménagement intérieur. Ces annexes sont utiles lorsqu’il s’agit de décrire le projet à des tiers (famille, amis, voisins, banque) car les aspects écologiques y sont développés ainsi que les choix en terme d’espace. Le dossier présente aussi les données nécessaires pour les démarches administratives à faire, comme l’étude thermique (b.bio) et le remplissage du document Cerfa. Outre le plan de masse, les coupes, vues de façades, photos du lieu, insertion et autres dessins obligatoires, il donne également les plans et les cotes des terrassements et tranchées, des chemins et parkings, l’emplacement de la phyto-épuration ou des supports photovoltaïques (le cas échéant), toutes choses indispensables à une bonne cohérence. Le dossier de demande de permis résume graphiquement la totalité du projet ce qui aide beaucoup à suivre les évènements par la suite.

      

L’étude préalable et le dossier de DPC sont très largement illustrés de photos et dessins. Présentés au format A3, ils sont faciles à consulter, riches en explications, clairs et agréables à lire. Ils font foi des options retenues (menuiseries, cloisons, équipements). Ils aident à se projeter et à concevoir au mieux sa future habitation. 

       

Nos conseils pour aller au bout de votre projet

Les articles ci-dessous sont susceptibles de modifications. Ils ne sont pas exhaustifs et, sachant que la règlementation change souvent, nous n’engageons aucune responsabilité sur les informations et conseils donnés. 

Il appartient au lecteur / utilisateur de vérifier les informations données ici.

1) Acheter un terrain

Il est important que l'achat d'un terrain ou d'une habitation soit régulier et raisonnablement évalué. Nous allons voir les étapes normales et prudentes d'une accession à la propriété.

Commençons par vérifier que la valeur du terrain est conforme aux prix du marché. Pour cela, il suffit d'en comparer plusieurs, toutes taxes comprises. Une revente imprévue est toujours possible et doit rester favorable. C'est pourquoi on s'intéressera aux qualités d'implantation par rapport à ce que les gens souhaitent généralement trouver et qui conditionne une revente facile et intéressante, c'est-à-dire les facilités de déplacement, la proximité des lieux de travail, de commerces, d'écoles, de loisirs, les services publics, etc. Ou bien la qualité d'un environnement exceptionnel, une vue imprenable, la beauté d'une région.

L'analyse du Certificat d'Urbanisme est le moyen de connaître les directives architecturales à respecter dans l'élaboration des plans, la surface et la hauteur maximales autorisées pour la construction, ainsi que la façon de se raccorder aux voies et réseaux, et autres obligations. Il donne aussi des renseignements comme les taxes et redevances locales, par exemple.

L'analyse des servitudes est à mener dans tous les cas et elle devra être un peu poussée dans le cas d'une construction neuve pour pouvoir définir l'emplacement précis de la maison, surtout si l'on désire planter des arbres et des haies. Il faut prévoir la place et il y a des règles à respecter. Les servitudes influent également sur la disposition future des portes et fenêtres et sur bien d'autres choses importantes.

Dans un lotissement, un terrain est équipé et raccordé aux réseaux basiques. Il peut faire l'objet de contraintes indiquées dans le règlement de lotissement et le cahier des charges ou, à défaut, l'arrêté de lôtir. Hors lotissement, on doit vérifier si le terrain est viabilisé, c'est-à-dire si les travaux nécessaires aux différents raccordements en eau, électricité, égouts, téléphone et gaz, le cas échéant, sont réalisés. Sinon, ils sont à la charge du propriétaire et certains sont parfois obligatoires.

Une analyse du sol est toujours recommandée car celui-ci constitue la base de toute construction. Il faut tenir compte de sa configuration et de sa nature pour éviter que n'apparaissent des désordres générant des dépenses supplémentaires importantes, aussi bien au moment des fondations ou, pire, une fois la maison achevée. Cette analyse peut être conduite par un expert, un géologue par exemple, mais les architectes sont en mesure de savoir si le sol est correct globalement ou s'il demande une consolidation ou un aménagement comme un drainage ou une surélévation, en fonction de différents barèmes qui vont de la masse des matériaux aux données sur le gel, en passant par les caractéristiques mécaniques de telle ou telle nature de terrain.

Un autre expert, hélas non reconnu : le terrassier le plus proche de votre futur lieu de vie. Des terrains, il en a aplani beaucoup et il connaît dans le détail la morphologie des sols du coin. Un coup de téléphone et une petite visite sur place lui suffiront déjà pour vous donner un avis et si un problème est à craindre, il sera compétent pour vous en parler et pour y remédier par la suite.

L'analyse du sous-sol peut s'avérer également utile, en particulier pour connaître le parcours d'éventuelles eaux souterraines, plutôt néfastes, comme en matière de fermeté ou d'humidité du sol, ou bien la présence de sources d'instabilité comme les remblais ou les fondis, cavités souterraines capables de provoquer l'écroulement de tout ce qui se trouve dessus. C'est un travail de géobiologue ou de radiésthésiste. Juste pour se fixer les idées : il faut 5000 ans pour qu'un remblais soit totalement stabilisé...

Le bornage est un élément indispensable pour connaître la surface précise du terrain et ses limites. Aujourd'hui le géomètre-expert utilise la localisation GPS en longitude et latitude et il en déduit les points où poser une borne au centimètre près par rapport à Notre-Dame de Paris. Si, si, c'est vrai. Des bornes en acier galvanisé à chaud sont enfoncées par lui dans le sol avec un système anti-arrachement (que nous utilisons d'ailleurs dans nos plots de fondations pour Écoquilles) mais il est prudent de leur accoler immédiatement un poteau d'un mètre peint en jaune ou blanc pour éviter que le conducteur de la pelleteuse qui fera les terrassements et tranchées ne vienne arracher ces bornes avec sa machine, ce qui ne manque jamais d'arriver. La pose des bornes permet au constructeur de s'assurer de l'emplacement futur de la maison et, auparavant, de réaliser des plans précis, aussi bien le plan de masse de l'habitation que le volet paysager de la demande de permis de construire. Pour ces mêmes raisons, il est nécessaire de connaître les cotes d'altitude précises en bordure du terrain, ou mieux les courbes de niveaux. Sans cela, la position de la maison peut se montrer différente entre des plans trop schématiques et la réalité. Les dessins de façades ne peuvent également avoir leur aspect définitif qu'en connaissance des dénivelées et encore ne parlons-nous pas des hauteurs d'escaliers et de la pente nécessaire pour brancher le tout-à-l'égout.

Lorsque le terrain à bâtir est acquis pour de bon, on a quatre ans pour commencer les travaux. Si ce délai est dépassé, le propriétaire devra s'acquitter d'une taxe élevée, correspondant habituellement à près de vingt pour cent du prix du terrain.  

   

2) Les servitudes

Il est important de bien se renseigner sur les servitudes que la possession d'un terrain oblige à supporter. Certaines sont de droit public, d'autres de droit privé. Le notaire qui préside à l'acte de vente est censé se renseigner et fournir toute information à ce sujet mais rien ne vaut de vérifier soi-même car l'erreur est humaine, même chez les notaires, ce qui peut porter à conséquence quand on acquiert le lieu où l'on veut vivre. Vous trouverez ci-dessous un aperçu des servitudes n'ayant rien d'exhaustif mais utile à la conception d'une habitation.

La mairie, la DDT (Direction Départementale du Territoire, ancienne DDE) et la conservation des hypothèques sont à consulter pour s'assurer des servitudes existantes sur un terrain. Elles peuvent être liées au voisinage, aux voies, aux réseaux, à la proximité d'un cours d'eau ou d'un lac, etc. L'application de la Loi littoral oblige, par exemple, les propriétaires à laisser l'espace d'un chemin côtier de trois mètres de large. Mais, si avant 1976, ils avaient édifié un mur de clôture jusqu'à la plage, ils ne sont pas soumis à cette servitude. Ainsi ce petit bricolage législatif a-t-il permis de ne rien changer à la réalité de ce chemin côtier, particulièrement sur la Côte d'Azur. De très nombreux autres cas de figure concernant les servitudes privées et publiques sont clairement spécifiés par la loi. Les litiges et les créations de servitude particulières ou temporaires passent par une décision du Tribunal d'instance.

Les premières sont les servitudes d'urbanisme. En fonction de l'appartenance du terrain à telle ou telle zone du PLU (Plan Local d'Urbanisme), elles concernent le coefficient d'occupation des sols (COS, la place que prend la construction sur le terrain), la largeur des façades et leur alignement éventuel, la hauteur et la forme des bâtiments, et certaines dispositions techniques à respecter. Pour en connaître le détail, il faut faire la demande du Certificat d'Urbanisme simultanément auprès de la mairie et auprès de la DDT (Direction Départementale du Territoire).

Les servitudes de voirie concernent la distance minimale par rapport aux routes existantes, 35 ou 50 mètres dans certains cas, et la visibilité aux carrefours ou dans les virages qui doit être maintenue. Elles régissent également la plantation de haies et d'arbres qui devront peut-être se voir alignés s'ils sont à moins de 6 mètres des voies. La SNCF impose une distance d'au moins 6 mètres entre une voie ferrée et un arbre, 2 mètres dans le cas d'une haie. Pour les puits et les citernes, d'autres distances sont à respecter par rapport à la voirie. Au long d'un cours d'eau, un espace doit rester ménagé entre la rive et les plantations ou clôtures. Il sera agrandi en cas de chemin de halage. Il peut parfois exister de grosses canalisations, de gaz par exemple, qui passent sous un terrain donné et elles donnent lieu à des obligations. Idem avec les lignes électriques, les câbles souterrains, les réseaux d'eau ou d'assainissement. Tous ces cas ne sont que des exemples et il est nécessaire de se renseigner en mairie et à la DDT pour connaître les détails de toutes les servitudes en question.

Les servitudes de voisinage concernent essentiellement la mitoyenneté, les clôtures et plantations, les vues par les ouvertures et les droits de passage. Dans les maisons accolées, le mur est réputé mitoyen mais si l'une des deux bâtisses est plus haute, la partie sur-élevée du mur appartient à la plus haute (le cas ne se présentant pas pour une Écoquille). Si un mur de clôture est couvert d'un petit toit à double pente, le mur est réputé mitoyen. Sinon, le mur est au terrain vers lequel la pente s'abaisse. D'autres cas existent bien sûr qui sont tous gérés par la loi. Se renseigner précisément est la meilleure façon d'éviter les litiges. On peut faire pousser des plantes contre un mur mitoyen, y sceller des poutres et y accoler une construction. Tous les autres travaux importants, comme le percement, doivent être faits après accord entre les parties. La hauteur d'un mur de clôture entre deux terrains doit atteindre 3,20 m dans les villes, 2,60 m ailleurs, comptés à partir du sol du terrain le plus haut.

Il est bon de se renseigner en mairie sur d'éventuelles dispositions prises par la commune en matière de clôtures et de plantations, ainsi qu'en obligation concernant leur entretien. Des usages régionaux donnent souvent lieu à des contraintes spécifiques. À défaut, des obligations générales incombent aux plantations d'arbres ou de haies, sauf si celles-ci existent depuis plus de 30 ans ou avant la division d'un terrain. Les nouvelles plantations ne devront pas être installées à moins de 2 mètres de la ligne séparative entre deux propriétés, 50 cm seulement si elles ne dépassent pas 2 mètres de haut. Cette distance est comptée depuis le milieu de la haie ou le centre du tronc de l'arbre jusqu'à la ligne séparative. Aucune branche ne doit la dépasser. Les branches et racines qui passent chez le voisin doivent être coupées.

Les murs d'une nouvelle construction doivent se trouver soit à plus de trois mètres de la limite de propriété, soit à zéro centimètre, c'est-à-dire en limite séparative. C'est la marge de reculement. Quatre ou 5 mètres sont quelque fois demandés, dans certains cas de lotissement ou de décision communale. Si une voie sépare les propriétés, d'autres règles s'appliquent. Tout ceci est assez complexe et il est prudent de s'en enquérir à la DDT et à la mairie ou bien de consulter le Code de l'urbanisme si un architecte ne s'est pas chargé pour vous de ces choses-là.

Le percement d'ouvertures est réglementé. Dans un mur rapproché de la limite de propriété, encore aveugle, il n'est possible que de percer des jours de souffrance à 2,6 m du plancher minimum pour ceux d'un rez-de-chaussée et à 1,9 m pour ceux des étages. Ces jours de souffrance doivent être translucides, non pas transparents, et dormants, c'est-à-dire impossibles à ouvrir. Les ouvertures dans le toit qui ne donnent vue que sur le ciel n'ont aucune distance à respecter. Les ouvertures donnant des vues droites ou obliques sur l'extérieur doivent respecter des distances minimales : 1,9 m, en cas de vue droite, 60 cm en cas de vue oblique, c'est-à-dire vers le côté, mais les 3 m sont la règle générale puisque les murs principaux d'une construction non mitoyenne sont en principe à cette distance. Si des ouvertures existent depuis plus de 30 ans, elles peuvent demeurer et constituent une servitude de vue, ceci ne concernant que la vue chez vous d'un éventuel voisin. En cas de façades parallèles à la voie publique, aucune distance n'est à respecter entre les ouvertures de part et d'autre du mur mitoyen. Des distances minimales avec le voisinage sont aussi imposées pour les balcons et terrasses, en principe les mêmes que pour les vues. La DDT et la documentation peuvent renseigner sur tous ces aspects.

Le chemin d'accès à une habitation doit respecter une largeur de 4 mètres habituellement, parfois plus, pour permettre l'accès aux camions de pompiers, par exemple. Si un terrain ne dispose pas d'accès à la voie publique ou si cet accès est trop étroit ou trop accidenté pour respecter la réglementation, le propriétaire peut exiger un droit de passage sur la propriété voisine. Des modalités précises peuvent être spécifiées et des indemnités versées. Il est prudent d'établir un contrat devant notaire.

Il est parfois imposé des servitudes anciennes comme celle d'un passage existant ou bien d'un droit de puisage d'eau. Dans certains cas particuliers, la détention d'une propriété ouvre des droits étonnants comme la possession collective d'un puits, d'un bois ou d'un pré franc.

Les données techniques de raccordement aux différents réseaux VRD sont en principe indiquées sur le certificat d'urbanisme et en particulier la distance entre le terrain et les réseaux de communication, de gaz et/ou d'électricité, et de distribution d'eau. Les frais de raccordement entre le terrain et les points d'accès à ces réseaux sont à la charge du propriétaire et peuvent s'avérer élevés si la distance est importante. S'il faut aller prendre l'eau de l'autre côté de la rue, cela peut générer des frais assez lourds. S'il faut faire poser une buse (tuyau en béton) dans un fossé pour pouvoir le franchir en rentrant chez soi, c'est encore une dépense non négligeable.

Les réseaux d'assainissement, eux, font, comme nous le verrons plus loin, l'objet de diverses obligations. L'existence d'un tout-à-l'égout et, éventuellement, d'un réseau pluvial, impose une implantation de la maison permettant l'écoulement des eaux grâce à une pente et avec la seule gravité. Ceci conditionne dès le départ l'emplacement de la maison sur le terrain et/ou la nécessité de modifier la hauteur de son assise et donc toute son architecture et ses fondations. Notons que dans le cas de l'écoquille, dont le plancher intérieur se trouve à 1 m du sol naturel, cette question de l'écoulement gravitaire est résolue d'évidence.

En l'absence de réseau d'assainissement, il est prudent de faire faire une analyse de la qualité du sol afin de savoir s'il sera possible d'installer un assainissement autonome pouvant diffuser les eaux épurées dans l'épaisseur de la terre, un sujet dont nous reparlerons plus loin. Cette analyse de sol n'a plus autant de raison d'être si vous optez pour un système de phyto-épuration (filtres plantés). À voir plus loin dans le détail.

L'État et l'administration sont sévères lorsque les normes de construction ne sont pas respectées. Pour une installation électrique neuve, par exemple, la visite du Consuel est obligatoire. Ces messieurs sont censés venir regarder les sections des fils, le montage du tableau, le nombre de prises ou d'interrupteurs par ligne, l'existence de lignes à usage unique pour le gros électroménager, etc. Nous disions "censés" car, le plus souvent, le certificat du Consuel est acquis pour les électriciens professionnels connus du secteur. Le Consuel peut néanmoins refuser votre connexion au réseau national et vous obliger à refaire tout ce qui n'est pas conforme. De surcroît, à défaut d'une installation aux normes, vos assurances habitation et responsabilité civile ne rembourseront rien en cas d'accident. Comme vous le savez, on ne plaisante pas avec les règlements... Or, s'il existe un domaine truffé de réglementations et de normes officielles, c'est bien celui du bâtiment.

      

Remarquez, ça se comprend : on ne doit pas construire n'importe quoi et tant mieux si des garanties sont prises pour la solidité des logements. Sinon, les immeubles des pauvres seraient des châteaux de cartes et nous connaîtrions des centaines de morts supplémentaires chaque année. On n'imagine pas le nombre d'accidents potentiels et les litiges à n'en plus finir lorsqu'une habitation est improvisée. Disons-le, si elles paraissent parfois rigoureuses, les normes et directives techniques sont surtout réalistes et remplissent un rôle, celui de notre sécurité et de notre protection à tous... si l'on exclue le lobbying de certains industriels, bien sûr !

Le futur propriétaire désireux de construire s'engage tacitement à respecter les textes législatifs et techniques regroupés sous le nom de Règlement de la construction. L'application de ces textes est rendue obligatoire par la loi. Les textes réglementaires stipulent la façon dont doit être mis en œuvre tel ou tel élément d'une maison. Ils concernent bien sûr les normes en matière d'incendie, d'isolation acoustique, d'installation électrique ou de gaz, d'évacuation sanitaire mais aussi en matière de sécurité des fenêtres, des installations de chauffage, du bâti des murs, etc. Bien des choses sont réglementées : impossible de tout recenser. Il faut savoir, par exemple, que la présence de bois est interdite à moins de 30 cm d'un conduit de cheminée, qu'un cumulus d'eau chaude doit avoir sa propre ligne électrique au tableau, qu'une cuisine doit être séparée des WC par au moins une porte, et bien d'autres choses encore. En ce qui concerne une Écoquille, toutes les obligations sont respectées même si certains aspects de sa conception sont trop innovants pour rentrer dans les cases habituelles comme nous le verrons plus loin avec, par exemple, l'autonomie énergétique ou notre procédé de ventilation des parois.

Rappelons que certains départements français sont soumis à des règles de construction particulières. Dans les îles tropicales de nos départements d'Outre-mer, il existe des normes anti-cycloniques, de même que dans nos régions montagneuses s'applique une réglementation para-sismique dont l'observation est obligatoire. Il se trouve justement, sur ces deux derniers plans, tremblements de terre et ouragans, que l'Écoquille a de beaux arguments à faire valoir au point que, il y a quelques temps, un cabinet d'architectes chiliens et, plus tard, un constructeur néo-zélandais nous ont contactés pour un partenariat, deux pays qui ont les règles parasismi- ques les plus sévères du monde. D'autre part, septembre 2017 restera marqué par la tempête Irma sur les Caraïbes. Les journalistes expliquaient qu'il était impossible de construire à la fois anti-sismique (faut faire léger) et anti-cyclonique (faut faire lourd). Mais ont-ils entendu parler de l'Ecoquille, ronde comme un igloo dans le blizzard et si légère sur ses plots articulés et souples ? L'Écoquille recopie les recettes de la nature pour mieux s'y intégrer et s'en protéger à la fois, comme il se doit. On parle de bio-mimétisme.

Il y a aussi toutes les recommandations des Directives Techniques Unifiées, les DTU, textes élaborés par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment, le CSTB. Ces DTU, très nombreuses, recensent les méthodes et procédés de construction dans le moindre détail et sont censées être appliquées avec rigueur pour garantir une construction dans les règles de l'art. Les suivre n'est toutefois pas obligatoire mais alors votre assureur pourra en profiter pour refuser un remboursement en cas de sinistre.

Du côté de l'Écoquille, la technique adoptée est appelée "charpente à la Philibert de l'Orme", une méthode datant du 16ème siècle qui s'inspire des carènes de navire. De nombreuses toitures existent en France soutenues par de telles charpentes et ceci depuis plusieurs siècles (Normandie, Vallée du Lot...). Il s'agit d'arches entretoisées par des "liernes". Nos arches ont été redessinées par un technicien diplômé en ossature bois. Nous avons ainsi amélioré le procédé pour le rendre plus sûr : nos entretoises traversent les arches et resteront toujours à leur place quoi qu'il arrive, même si elles se divisaient à un nœud.

Toutes nos pièces sont suffisamment dimensionnées et nombreuses. Nous collons/vissons à tire-larigot, avec une visserie certifiée et adaptée pour chaque usage, et nous faisons costaud. D'ailleurs lorsque l'on travaille sur le toit d'une Écoquille, on sent bien sous ses pieds que ce n'est pas une cabane mais une solide maison, capable d'affronter le temps et les intempéries, aucun doute. Il n'existe pas de DTU pour ce type d'arches mais les siè- cles en ont montré l'efficacité. Pour ce qui est des spécifications des maisons à ossature bois, l'Écoquille respecte les obligations, parfois a minima pour des raisons écologiques, mais sans faillir aux bases de ce type de construction (sections et nature des bois, visserie, double coque, panneaux contreventants, électricité de qualité, plomberie aux normes, etc).

Nos entretoises traversent les arches et sont chevillées. Et elles resteront en place quoi qu'il arrive...
Aujourd'hui nous maîtrisons dans notre propre atelier toute la fabrication des éléments de structure et de second-œuvre qui sont réalisés par des charpentiers qualifiées sur un outillage moderne et adapté (gabarits, perceuses 4 points, scie à format, fraiseuse à commande numérique pour la découpe des pièces et panneaux). Nous avons pour habitude de dire que notre métier se situe entre la menuiserie et la charpente. Si cette dernière accepte des tolérances au centimètre, la première ne dépasse pas le demi-millimètre pour bien faire. Et nous, nous fabriquons au millimètre (et souvent moins puisque notre fraiseuse à commande numérique dé- coupe au dixième de millimètre).

Les Avis Techniques indiquent les qualités d'un matériau et ses caractéristiques. Certains avis techniques sont nuancés et il est bon de vérifier ce qu'en pense la Commission technique de l'assurance qui, elle, donne toujours un avis sévère parce qu'intéressé au premier chef par la fiabilité, l'efficacité et la solidité d'un matériau ou d'un procédé de construction.

Du côté de l'Écoquille, les matériaux sont sélectionnés avec soin et nous sommes un cran au-dessus de la concurrence. En effet, le souhait de matériaux locaux et non-traités nous oblige. Il nous a fallu monter en qualité et n'utiliser que du vrai bon bois de construction. Là où nos concurrents fabriquent des ossatures en épicéa traité et nordique, là où ils recouvrent le tout de bardage en douglas, nous préférons des ossatures en douglas (traitement non nécessaire) et du bardage en mélèze français d'altitude. Pour nous, la construction bois demande cette qualité minimale.

Pour les autres parties de l'Écoquille nous employons des panneaux industriels couramment utilisés dans la construction écologique (sans solvants, sans formaldéhyde, sans COV) qui sont tous certifiés et reconnus par le CSTB et disposent d'un Avis Technique et de fiches sanitaires. Principalement l'OSB.3, l'Agépan ou RWH Unilin, l'Isorel, des produits sans danger pour votre santé et celle de vos proches, même si les deux premiers sont quand même liés par de la colle (sans formaldéhyde et à taux faible).

Les isolants que nous préconisons sont exigeants sur le plan écologique. Nous avons un peu tout essayé déjà dans la paroi des Écoquilles : la paille hâchée, la laine de chanvre en rouleaux, le Métisse (du coton à partir des jeans recyclés par les Compagnons d'Emmaüs), la laine de lin en rouleaux, la ouate de cellulose en panneaux, en vrac, la chènevotte en plancher, les panneaux de chanvre, les panneaux de chanvre/bois. Lorsque nous avons été informés que nos rouleaux de chanvre venaient d'Espagne, nous nous sommes tournés vers une producteur français, non pas par chauvinisme mais par volonté d'un circuit court. Mais ce producteur a été acheté par Saint-Gobain l'année suivante = au revoir ! Par ailleurs, nous savons que tous les isolants naturels ou biosourcés contiennent du "bico" (bi-composant), de la résille de polyester ou de poly-éthylène qui est étalée entre les matelas des rouleaux et panneaux, puis chauffée pour permettre leur homogénéité et leur tenue, leurs bords droits, leur coupe facile, leur face tissée, de vrais produits industriels, quoi ! Il s'agit bien de plastique fondu présent entre 10 et 20%. Voilà qui n'est pas très sain, voire mortel en cas de feu. Et puis, le plastique ne respire pas et ce que l'on gagne en présentation du produit, on le perd en qualité, comme pour les tomates ou les pommes.

De fait, depuis 2016, nous privilégions la fibre de chanvre en vrac, 100% pure, à peine saupoudrée de chaux blanche pour se prémunir des moisissures, insectes et rongeurs, bien que, précisément, le chanvre soit bien connu pour résister à ces attaques-là (d'où son usage traditionnel pour les cordes et voiles de marine). La fibre de chanvre en vrac est facile et rapide à poser soi-même, par déversement dans les caissons de la structure. Elle est bio (sans aucun intrant à la culture), elle est produite par une petite coopérative de cultivateurs poitevins qui trouvent là un moyen de rester paysan tout en veillant à la qualité de l'environnement, une question d'éthique pour eux. La culture de chanvre ne pollue pas, au contraire. Elle demande peu d'eau. Elle est locale et sociale... Que demander de mieux ? Ah oui... son prix ? Ah ben, justement, c'est l'isolant naturel le moins cher de tous, encore un peu moins que la ouate de cellulose insufflée. Donnons un ordre d'idée : généralement les isolants "écologiques" en rouleaux ou panneaux coûtent 8 fois le prix de la laine de verre. La fibre de chanvre en vrac n'est qu'à 1,6 fois le prix de la laine de verre. Voilà pourquoi, de fil en aiguille et après avoir un peu tout essayé, nous en sommes rendus à ce choix-là.

La fibre de chanvre en vrac est un isolant de grande qualité, local, non industriel, sans emballage ni additif, de culture propre et sobre, transformé très artisanalement... en plus d'être solide, durable, souple et résistant à l'humidité et aux rongeurs.

Pour améliorer l'acoustique de nos maisons, nous employons beaucoup de liège en bandes et en panneaux 100% pur, car cette matière est reconnue autant pour ses qualités d'isolation thermique que phonique. Le liège a une place d'honneur dans l'Écoquille.

Les isolants vraiment naturels d'origine végétale respirent et régulent l'humidité de la maison en en absorbant l'hiver et en séchant l'été. Ils n'ont aucune toxicité et ne polluent pas l'air intérieur des bâtiments. Du coup, la ventilation mécanique contrôlée (VMC) prévue pour évacuer l'air vicié, les gaz, les émanations des matières plastiques, des vernis et des colles, n'a pas grand besoin d'être lorsque ces dangers sont éliminés dès la construction.

De même, les films frein-vapeur et pare-pluie n'ont pas la même nécessité que pour une maison conventionnelle d'aujourd'hui. Non seulement ils deviennent superflus mais s'épargner leur mise en œuvre est un atout. Non, ce n'est pas le prix d'un frein-vapeur qui gêne, c'est sa pose. Si on compte dessus, on compte dessus... et il faut éviter tout défaut et ça prend du temps. Pour obtenir quoi au juste ? La fibre de chanvre n'est pas la laine de verre. L'une respire l'autre non. L'une absorbe, l'autre condense. L'une plie, l'autre rompt... Rien à voir. Construire une maison saine est donc aussi un atout technique pour sa mise en œuvre : faire naturel permet de faire simple. En effet bien des méthodes et produits actuels de construction n'existent que pour compenser leurs propres défauts. On appelle cela des "cautères sur jambes de bois".

Les nouvelles tendances de l'urbanisme
        
Tenir compte des tendances de l'urbanisme, c'est se préparer à la conformation future de son habitation. Un jour prochain, on demandera sûrement d'éviter la macadamisation des sols. Autant ne pas bétonner ses accès à la maison aujourd'hui si c'est pour démolir demain. Un jour, la laine minérale sera interdite. Autant s'en passer dès aujourd'hui. En fait, on peut s'attendre à ce que la plupart des alternatives adoptées par l'Écoquille finissent par devenir obligatoires. C'est ainsi : l'essentiel des nouvelles dispositions sanitaires, de sécurité alimentaire ou de gestion de l'énergie, sont inspirées de recommandations écologistes connues de longue date. Rien n'aura plus d'importance dans le travail législatif futur que le vaste chantier de la protection de l'environnement.
        
Un cas concret : la dispersion de l'habitat, même de qualité écologique, est réputée engendrer du gaspillage de matières et d'énergie. C'est aisé à faire valoir. Sur le plan de la consommation énergétique, l'installation d'un chauffe-eau solaire ne compense pas, loin s'en faut, les kilomètres de trajets en automobile dus à une maison à la campagne. Ok... Ces constatations poussent les lois sur l'urbanisation dans un sens soi-disant plus raisonnable : favoriser le regroupement des habitats individuels sans en faire des villes pour autant. Avoir les commerces, le travail et les écoles à moins de 7 ou 800 mètres de chez soi permettrait de se déplacer à pied ou à bicyclette. Les changements que l'Europe impose vont dans le sens du regroupement des habitations pour que les dessertes de transports en commun ou de services publics puissent se faire dans de bonnes conditions, ainsi que la collecte des déchets, le branchement à des réseaux sanitaires ou de distribution, la connexion au câble, etc. L'idée est de conduire les gens à moins de nuisances dans leurs activités de base, prétendument impossibles à modifier en l'état. En regroupant les habitations, en créant de petits collectifs, on espère une diminution effective de certaines nuisances.
       
La loi SRU (Solidarité et Renouvellement Urbain) va dans ce sens. Elle délègue les responsabilités d'urbanisme aux municipalités et communautés de communes qui sont aujourd'hui seules habilitées à autoriser le raccordement aux réseaux. Avant, on téléphonait à EDF et ils vous raccordaient. Au temps des services publics, le raccordement était au même prix pour tout le monde, disons l'équivalent de 200 euros. La facture pouvait se montrer un peu plus salée en cas d'éloignement mais les collectivités locales donnaient des subventions. Et puis, ce service public a été démantelé et le raccordement est facturé au prix réel, parfois des dizaines de milliers d'euros. Aujourd'hui, si la commune estime que telle partie de son territoire ne sera pas urbanisée, elle peut empêcher tout raccordement et, du coup, le non constructible devient encore moins constructible qu'avant.
        
Il faut signaler que la loi SRU est encore mal connue des responsables, parfois mal interprétée, et les personnes désirant construire rencontrent parfois des difficultés au nom de prétendues nouvelles dispositions. En cas de litige, il est bon de prendre conseil, auprès d'un architecte par exemple, pour savoir si la municipalité que vous sollicitez n'abuse pas de ses prérogatives. Il m'a été relaté quelque cas où les constructeurs se sont vus interdire des aménagements ou décorations parfaitement légaux. Une construction en bois ou bien d'une forme différente que le simple parallélépipède rectangle ne peut être refusée au nom de la loi et le Tribunal administratif sera saisi en cas de besoin.
      
Au sujet des tendances de l'urbanisme, formalisées par les SCOT (Schéma de Cohérence Territoriale), nous formulons ci-dessous une forte critique et déplorons que le prêt-à-penser dans ce domaine circule partout en ce moment, y compris dans la presse écolo ou alternative. Il s'agit d'une vraie mystification : faire croire que le regroupement des habitations permet une économie d'énergie importante. Or cette idée est un déni de la réalité puisque les statistiques les plus actuelles, publiées par le CSTB lui-même, indiquent que les 60% de la population française vivant en ville consomment 75% de l'énergie nationale globale tandis que les 40% de la population non citadine consomme 25% de l'énergie. Bref, en ville, on utilise deux fois plus d'énergie qu'à la campagne.
       
Ajoutons qu'en ville on ne peut pas faire de compost, qu'on ne peut produire son électricité, ni cultiver son potager, qu'on ne peut accéder à une certaine autonomie ni réaliser concrètement le mode de vie écologique que l'on souhaite. Ceci explique sans doute cela : les lobbies industriels craignent que les gens utilisent les moyens, modernes ou traditionnels, qui leur permettraient une certaine autonomie vis-à-vis d'eux.
         
En fait, les arguments utilisés pour défendre le regroupement des habitations ne sont basés que sur une seule statistique : les citadins parcourent en moyenne 15.000 km par an en automobile contre 20.000 pour les habitants de maisons individuelles. Evidemment, on oublie que ces 15.000 km sont souvent parcourus dans des embouteillages où le moteur tourne pour rien, on omet de compter l'énergie utilisée par les transports en commun, on omet de compter les camions et autres transports de marchandises qui alimentent la ville, on omet de compter l'éclairage public, etc.
       
De plus, si les automobiles fonctionnaient mieux et avec une autre source d'énergie que le pétrole, l'argument sauterait de suite : une voiture électrique rechargée au photovoltaïque ou à l'éolien, c'est l'autonomie, l'économie et l'écologie. Je connais un Suisse qui a une voiture Twike, 2 places, électrique et à pédales, avec 120 km d'autonomie : il roule 15.000 km par an (travail, courses) avec un abonnement de 20 euros pour disposer d'une clé ouvrant toutes les bornes de chargement de sa ville, Zurich (qui compte autant de bornes de recharge que l'ensemble de la France). 20 euros pour 15.000 km !
        
Si l'on parle de chauffage des habitations, certes les appartements sont moins énergivores, mais là encore, on compare avec les maisons individuelles au gaz ou au fuel sans compter toutes celles qui se chauffent au bois, très nombreuses et hors statistiques. De plus, les maisons individuelles d'aujourd'hui peuvent être construites pour ne pas avoir besoin de chauffage du tout alors qu'un appartement avec ses murs de béton de 16 cm d'épaisseur restera toujours dépendant d'une installation de chauffage.
       
La manipulation est bien organisée. Pourtant, n'importe quel prof de géo à la fac vous le confirmera : plus les villes grandissent, plus les populations consomment de l'énergie, c'est une évidence connue depuis longtemps. L'Insee publiait un rapport dans les années soixante qui indiquait que les populations agricoles en France dépensaient 412 francs d'énergie, contre 658 pour les habitants des communes rurales, 762 pour les populations des villes de plus de 100.000 habitants et 838 à Paris et région. Ça a toujours été ainsi, c'est également le cas dans les pays en voie de développement : la ville est énergivore. Et des habitations autonomes sur
un terrain nourricier à la campagne, beaucoup moins. Nous en reparlerons.
        
En réalité, les lobbies du bâtiment et ceux des réseaux et services s'accordent depuis les années 90 pour pousser au regroupement des habitations. Pour eux, ce sont d'autant moins d'investissements à faire pour les infrastructures et autant d'abonnés forcés car ne pouvant accéder à pratiquement aucune autonomie dans leurs modes de vie citadin. Moins d'investissements, plus de recettes, voilà qui fera plaisir aux actionnaires.
        
Ces lobbies font donc élire des personnels politiques qui leur sont favorables. Ainsi notre président Emmanuel à peine élu a-t-il divisé par deux le Prêt à Taux Zéro en zone rurale !! Tout va dans le même sens, voyez vous, petit à petit, mais toujours dans le même sens. Ou "comment faire cuire une grenouille sans qu'elle ne saute de la casserole"...

        
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Démographie et écologie (et autonomie ?)
      
On s'angoisse : bientôt 8 milliards d'humains. C'est la cata, la fin du monde ! Mais bon... à votre avis, ça fait quoi 8.000.000.000 d'humains si on les met à 3 par mètre carré (genre queue de cinéma même pas tassée) ? L'Europe ? La France ? Calculons : dans un kilomètre carré (1000 x 1000 m = 1 million de m2) on en mettrait donc 3 millions. Si bien qu'avec 2.600 km2, tout le monde tiendrait. Et ça fait quoi 2.600 km2 ? Ça fait un peu plus d'un carré de 50 km par 50 km seulement, soit la moitié de l'Ariège... Incroyable non ? Alors sommes-nous si nombreux que ça ?
     
Autre calcul : tous ces humains réunis à 4 par famille (deux enfants par femme ce qui n'est pas beaucoup mais s'impose), ça fait un peu moins de 2 milliards de famille. On donne à chacune 1000 m2 pour vivre, soit une maison de 80 m2, une écoquille bien sûr, un jardin potager de 300 m2, un coin pour deux chèvres et six poules, un coin pour les toilettes sèches et le compost, un coin pour les arbres fruitiers, un autre pour faire pousser vingt arbres pour construire la maison, un coin pour 20 m2 de panneaux photovoltaïques (le soleil donne 4 kWh/m2, 1.000 fois la consommation mondiale actuelle) et pour fixer une éolienne. On récupère aussi l'eau de pluie (puisqu'il en tombe du ciel chez nous 10.000 fois plus que ce que nous consommons, agriculture + besoins domestiques).
       
Soit 2 milliards de familles x 1000 m2 de terre chacune = 2000 milliards de m2 = 2 millions de km2, c'est-à-dire quatre fois la France en comptant large ! Un petit tiers du Brésil...       

Bon, alors ? Qu'en conclure ? On nous dit que la Terre ne supporterait pas plus de 500 millions d'habitants sans dépérir. Est-ce si évident ? N'est-ce pas une simple question d'organisation. Oui, avec notre modèle actuel, on va droit dans le mur. Avec la centralisation sécuritariste, la division du travail, l'agriculture intensive, les profits des actionnaires, le pouvoir absolu et l'arrogance des banques, la mondialisation déchaînée, les transports pléthoriques, etc, tout va de plus en plus mal, c'est sûr.
       
Mais avec l'autonomie de chaque famille dans des logements intelligents, avec les circuits courts, il en irait certainement autrement. Et même sans aller jusqu'à l'extrême, ça fait réfléchir, vous ne trouvez pas ?
           

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