Comprendre les atouts de l'Écoquille

La conception de l’Écoquille est l’aboutissement de longues réflexions sur l’habitat, toutes guidées par un souci de protection de l’environnement et d’accessibilité sociale. L’un ne va pas sans l’autre si le but est de changer nos modes de vie à toutes et tous pour rendre notre monde – réellement cette fois – plus respectueux et durable. Chacun fait sa part et si l’on est nombreux, très nombreux et pas seulement une élite, l’avenir sera meilleur. Sinon, ce n’est même pas la peine…


Rendez-vous compte : nous avons pu calculer que vivre en Écoquille et en autonomie énergétique pouvait représenter une baisse de 50% de toute l’énergie que l’on consomme dans sa vie ! En prix et en pollution… En ces temps de flambée des tarifs, bâtir des maisons neuves doit répondre aux défis sociaux et environnementaux de notre siècle et pour les temps futurs.


La forme ronde s’est imposée pour des raisons d’écologie et d’économie. Elle nous a ouvert de nombreuses portes, particulièrement en ce qui concerne la résistance statique, irréprochable, pour une telle légèreté du bâti. Nous avons également domestiqué le comportement de l’air dans ce volume courbe pour obtenir une climatisation intérieure confortable, simple et économique. Et le principe même des arches en petites pièces nous a inspiré des solutions originales et parfois étonnantes à tous les chapitres de la construction.


La « ronditude » donne de nouvelles possibilités techniques et c’est pourquoi la création de l’Écoquille a été une aventure passionnante et excitante, sans cesse enrichie d’innovations découlant les unes des autres. 


Nous vous présentons ci-dessous un « wiki » de l’Écoquille. Tout savoir, tout comprendre. 

Bon appétit aux gourmands d’information.

CONCEPT

L'innovation dans l'entreprise EFDÉ Innovations fait l'objet d'un cahier des charges écologique et social exigeant. Voici notre inspiration, ce que nous voulons faire.

La nécessaire révolution de la légèreté

L'Écoquille présente un super-bilan en énergie grise (celle nécessaire au cycle de vie des matériaux) et, pour cela, elle marque un pas dans l'évolution du secteur de l'habitat, lui qui représente 50% de notre consommation énergétique nationale et un quart des déchets dont les plus toxiques ! Si rien ne change vraiment dans la construction des bâtiments, les intentions des uns et des autres et tous les Grenelles de l'Environnement ne resteront que "paroles, paroles, paroles..." Le pire, c'est que la bonne volonté du public le conduit parfois à surconsommer : des murs plus épais, des équipements nouveaux (VMC, CESI et autres appareils en plastique et métal peint, isolés à la mousse toxique, avec des raccords de PVC, transportés de l'autre bout de la Terre, etc). On ne parle que d'économie de ceci ou de cela pour nous faire acheter encore plus...

Total : une maison "zéro énergie", passive, massive, équipée de tous les "éco"-gadgets récents, et tout et tout, va coûter plus cher et peser plus lourd sur l'environnement. Elle demandera trente ans supplémentaires pour s'amortir... Dans trente ans, on économisera enfin le pétrole qu'on aura contribué à faire disparaître un peu plus rapidement ! Heu... ce genre de business repeint en vert, non merci... Et donc, pour vraiment minimiser notre impact sur les ressources, deux choses sont nécessaires : une autonomie énergétique complète - et c'est faisable - et une moindre consommation d'énergie grise dans la construction elle-même.

De quoi s'agit-il ? Une maison, ça pèse des tonnes. Dans les 2 ou 300 pour les cas ordinaires. Soit une bonne dizaine de camions et plus. Avant qu'ils ne viennent livrer un chantier, les matériaux ont été extraits de carrières, en quantités plus importantes encore et avec des engins engouffrant du gas-oil. Ensuite ces matières premières sont portées à l'usine où elles vont être transformées, parfois cuites à 1000 degrés et plus, dans des fours alimentés, hélas, de nos déchets les plus encombrants : pneus, farines animales.

Ensuite, ces fabrications sont palettisées, stockées avec des élévateurs, chargées dans des camions pour être déposées chez le grossiste, puis chez le revendeur. À chaque fois, on charge et on décharge les dix camions. Puis, les matériaux sont livrés sur le chantier. Puis on les met en œuvre pour bâtir, et enfin, des années plus tard, on démolit et on mène en décharge. Stop, n'en jetez plus ! Je calcule : 500 tonnes + cuisson + 250 + 250 + 250 + 250 + 250 + 250 + + + + = allez, 12 fois au moins, soit 3.000 tonnes !!! Nous construisons 400.000 logements dont 170.000 maisons individuelles par an en France, soit 2 ou 3 millions de trajets de poids-lourds sur les routes. Et encore ne s'agit-il là que des logements. Alors, il n'y a vraiment qu'une voie durable : construire beaucoup plus léger... Et 240 kg au m2 dans le cas de l'Ecoquille, c'est vraiment très bien. 

Pour atteindre ce résultat, deux facteurs : le bois (5 fois moins lourd) et la forme arrondie (moins 30 % de matériaux, aussi bien à transporter qu'à mettre en œuvre). Ici, la légèreté n'empêche pas la solidité car la forme des arches de plein cintre est ce qui se fait de plus costaud.

 

Sans chauffage et équipée pour l'autonomie

L'Écoquille est prise dans un cocon continu de super-isolation. Nous travaillons en fait à ce que l'Écoquille soit une maison sans installation de chauffage tant ses besoins sont faibles. Il s'agit d'un défi que les performances thermiques de l'Écoquille rendent possible (supérieures à la RT2020 et au label PassivHaus). Ces performances exceptionnelles sont dues à une isolation renforcée (R>8) et aux vitrages mais aussi à la forme spécifique, arrondie, de l'habitation.

Sans chauffage ou en appoint très ponctuel, et avec la baisse des coûts du photovoltaïque ainsi que les améliorations que l'on peut en espérer rapidement, ces nouvelles donnes promettent la possibilité concrète de couvrir la totalité des besoins énergétiques du particulier, en totale autonomie. Reste la question du stockage de l'électricité, tant que des générateurs de 5 kW sans combustible fossile et fonctionnant jour et nuit, ne seront pas disponibles (ça arrivera). Pour les batteries (mais hélas pas pour les piles), l'époque est finie où on les retrouvait abandonnées dans les décharges ou les bois. Elle font dorénavant l'objet d'un recyclage généralisé, efficace et sérieux. D'année en année, leur rendement s'améliore. Elles sont majoritairement produites au Japon, en Corée et maintenant en Chine et des progrès importants sont attendus là aussi.

L'écoquille, avec son isolation et ses équipements est donc configurée pour l'avenir. Une maison est prévue pour durer plusieurs dizaines d'années, n'est-ce pas ? Alors c'est bien aujourd'hui qu'il faut envisager les conséquences de la raréfaction des énergies fossiles. Et c'est maintenant qu'il faut bâtir des maisons sans chauffage (ou presque, on dit "passives"), profitant du soleil, libre et partout, pour éclairer, faire fonctionner les appareils, recharger un scooter ou une petite voiture électrique. Ce qu'il y a de bien avec l'électricité, c'est qu'elle est disponible instantanément d'un simple geste sur un bouton. Elle est régulable, pilotable à distance, ne produit pas de fumées ni de gaz à effet de serre. Elle serait idéale si la France renonçait à une production centralisée, et horriblement atomique surtout. 

  

  

Écologique mais pas plus chère

Vivre en bonne écologie, dans un nid aux matériaux sains et respirants, ne doit pas être réservé aux riches. Ça n'aurait pas de sens. Le respect de l'environnement, la santé, c'est pour tout le monde. Alors, grâce à des choix longtemps étudiés, par la sélection de matériels et matériaux simples mais bien adaptés, le prix de vente d'une Écoquille reste accessible à tous les budgets.

  

Le prix au mètre carré du kit complet, des fondations jusqu'aux extérieurs, oscille entre 1400 et 2000 euros, selon les éléments livrés et la taille (plus c'est grand, moins c'est cher). Nous vous soumettons un devis personnalisé, après que notre conseillère vous ait présenté les différents choix possibles. À ces prix-là et avec la super-qualité que nous proposons, on ne peut dire que l'habitat écologique soit plus cher. Ici la qualité environnementale et le confort des matériaux naturels est au prix de la construction conventionnelle (parpaing et polystyrène). Et ce qui nous fait plaisir, c'est que les smicards en écoquille aient un logement plus sain et plus confortable que les ministres sur le boulevard Saint-Germain !

  

" VOIRE GRATUITE !"

Quant à l'amortissement de la maison, jugez vous-mêmes : les français dépensent en moyenne 1600 € d'électricité et chauffage par an. En 10 ans, ces frais doublent (+ 7 % mini). Ainsi, sur 40 ans, on approche le million d'euros !! Vous avez bien lu. Et si l'on part d'une maison BBC (basse consommation), on atteint quand même ses 300.000 € à rester branché au réseau. Bref, installée en autonomie, sans facture d'électricité, une écoquille se rembourse sur 20 ans ! Qui dit mieux ? Voilà une maison qui s'amortit totalement sur les économies qu'elle permet ! C'est là qu'on voit qu'écologie rime souvent avec économies.

  

 

Facile à construire

UN JEU DE GRANDS

Notre procédé permet le montage par tout-un-chacun, grands ou petites, jeunes ou moins jeunes, débrouillards ou pas tellement. Les structures que nous avons mises au point ne sont faites que de petites pièces, dépassant rarement les cinq kilos.

    

Seuls les poutres et les plots de fondation demandent un peu de force, mais, à deux, leur mise en place reste quand même un jeu d'enfant. Nous proposons nos écoquilles à monter soi-même (- 30 % de dépenses). Concernant le mobilier, la plomberie et l'électricité, faire appel à des professionnels restera nécessaire pour la plupart.

 

L'écologie avant tout

Nous le savons tous : un futur possible pour nous et nos enfants demandera des changements profonds de nos modes de vie. Et il est impossible, sur cette petite planète, de continuer à bâtir comme par le passé. La maison est le cadre de notre développement individuel mais aussi le poste le plus lourd de notre empreinte collective.

Dans l'habitat, les formes arrondies et l'isolation sont des moyens de diminuer notre impact et nos dépenses, ceci jusqu'à l'autonomie individuelle, cette voie capable de faire craquer les chaînes. Quand on s'engage pour la vie, c'est maintenant qu'il est important de préparer l'avenir, le sien, celui de ses proches, celui de ses lointains. Une fois qu'on a décidé de faire une maison légère, il est évident qu'il s'agira d'un mur sandwich, majoritairement composé d'isolant. La recherche de la légèreté d'une maison est compatible avec le renforcement de l'isolation. Ainsi, même en pesant 15 fois moins lourd, une maison bois ronde sera capable de se passer de chauffage. Les deux avantages découlent l'un de l'autre : légèreté et pas de chauffage. Ainsi chacun de nous est en mesure de choisir entre produire 25% des déchets, consommer 50 % du combustible de sa vie en transport et en chauffage ou bien réduire tout cela en quasi totalité et ne plus faire peser son habitat sur la nature.

 

Solidité et protection

L'Écoquille est construite un peu comme une coque de navire. Sa résistance aux vents, chocs ou autres est très supérieure à celle des maisons ordinaires. Il suffit de voir un bateau dans la tempête pour comprendre ce que cette forme apporte en terme de solidité.

De même pour l'œuf... Et si l'on observe les ponts romains encore debout aujourd'hui, on voit que, bien souvent, tout s'est écroulé (chaussée, parapet, remplissage), tout sauf les arches de plein-cintre elles-mêmes.

C'est à ce point que les arches de l'Écoquille constituent de vrais arceaux de sécurité, une parade efficace en cas de séisme ou d'avalanche, par exemple.

La structure est autoporteuse et aucun mur intérieur n'est nécessaire. On est donc vraiment libre de l'aménagement, y compris un espace totalement dégagé. Son aérodynamisme la protège des tempêtes et des intempéries. Le 24 janvier 2009, des vents à 182 km/h ont soufflé sur une "Mini" près de Perpignan.

Bilan : rien, aucun dégât, pas une tuile arrachée, rien du tout... Dans les parages, pourtant, ce fut une catastrophe dont on a parlé au journal télévisé du soir.

 

Compacité, sobriété, rationalité

Les animaux adoptent une forme compacte pour leur coquille ou carapace. Elle leur permet une moindre consommation d'énergie pour subsister. Elle garantit aussi une plus grande solidité.

Pour une même surface au sol, le dôme représente bien moins de surface d'enveloppe que la boîte à chaussures. Si bien que les échanges thermiques avec l'extérieur sont diminués, de même que la quantité de matériaux nécessaires à la construction.

On peut donc investir dans la qualité, une qualité écologique, ce qu'on ne met pas dans la quantité. C'est aussi l'arrondi qui améliore le confort thermique. Les tempêtes glissent sur la toiture, les vents passent sans s'accélérer, la maison fait le dos rond et se pelotonne. Une telle forme a aussi l'avantage d'améliorer la convection de la chaleur. Elle se répartit vite et de façon homogène. Elle tourne et circule sans se tasser en couches au plafond.

Il est surprenant d'avoir une différence de température entre le haut et le bas qui ne dépasse pas 2°. Encore : le volume d'air à chauffer est au moins 30% inférieur.

 

Une surface habitable gratuite

La forme en tunnel de l'Écoquille délimite des espaces qui ne sont pas comptés dans la surface habitable. Par exemple, une Habitation Légère de Loisirs ne doit pas dépasser 35 m2 pour être dispensée d'autorisation (sur terrain de tourisme). Ici, grâce à l'arrondi, on profite de 13 m2 de plus, sous un plafond inférieur à 1,80 m.

Autrement dit, les lits, rangements et meubles sont placés dans des espaces dont une construction aux murs droits ne dispose pas. L'Écoquille offre donc un surplus de logement appréciable, entre 20 et 40% en plus de sa surface habitable. Cet avantage concerne aussi bien la fiscalité que les primes d'assurance.

Dans le cas des Grande, c'est toute la mezzanine ou presque qui est exempte de droits.

Une forme fluide

Cette forme arrondie protège aussi des pertes thermiques. En effet, les échanges entre l'intérieur de la maison et l'extérieur augmentent avec la vitesse de l'air.

Avec des angles vifs, le vent s'accélère et crée des turbulences. À 70 km/h, les pertes de calories doublent, tandis qu'avec une forme d'œuf, l'air s'écoule plus facilement, avec fluidité, limitant ainsi le refroidissement et même le bruit de la tempête.

À caractéristiques des murs égales (en terme d'épaisseur d'isolant et de système constructif), une maison en coquille consommera moins d'énergie de chauffage que la même en forme de boîte à chaussures.

 

Arrondie et spacieuse

Après avoir assuré nos savoirs avec les "Mini" et "Petite" (cabanons, annexes, cabinets ou d'accueil, extensions d'habitation comme ci-dessus), nous avons réalisé une quinzaine de maisons d'habitation pour une à cinq personnes, de 80 à 130 m2 (+ mezzanine 40 m2).

Les modèles "Grande" ont une hauteur sous plafond dans le séjour de 4,5 m qui donne une sensation de grand espace. Quant aux "Moyennes en T", elles autorisent 4 chambres et deux salles de bains, ce qui en fait des demeures facilement aménageables pour une vie familiale harmonieuse.

 

L'importance de l'extérieur

La terrasse, elle aussi, est spacieuse. Habituellement, les fabricants de chalets proposent 12 m2 de terrasse.

Chez nous, elle fait souvent le double. C'est ce qu'il faut pour y vivre réellement, pour en profiter l'été, tout en gardant une entrée dégagée et un peu de place pour poser un VTT ou sa planche à voile. À moins que vous ne préfériez de belles jardinières fleuries, telles que les Jardiminis.

Le plancher intérieur de la maison est pile de niveau avec celui de la terrasse. On peut ainsi sortir une table roulante et vivre comme dans une pièce de plus.

Une esthétique nouvelle

Ouverte vers la plus belle vue du paysage (l'orientation au Sud n'est pas spécialement recherchée), entourée de végétation, avec sa pergola protégeant des rayons ardents du soleil et sa vaste terrasse prête à accueillir, on peut dire que l'Écoquille a de l'allure, n'est-ce pas ?

Elle est originale, moderne et modeste, gracieuse et compacte. Par sa forme simple et logique, elle ne cherche qu'à optimiser ses fonctions et qualités.

C'est la définition exacte du design, en fait. Sa ligne arrondie et courbe, dehors et dedans, procure une sensation de sécurité, de confort et d'harmonie. Son isolation épaisse, le liège en cloisons et au sol ainsi que ses vitrages l'abritent des bruits alentour. Un cocon, intime, bien calfeutré.

Une harmonie

De couleur bois ou liège au départ, elle peut être personnalisée à volonté, et nous suggérons par exemple une version "Océhane" pour celles et ceux qui voudraient s'établir au bord de la mer.

En bleu et blanc, elle adoptera un style marin qui rime merveilleusement bien avec sa nature. Nous étudions par ailleurs le "look" d'une "Marmotte" pour les cimes et les alpages. Un peu plus ramassée, pour pouvoir s'accrocher à une pente ensoleillée, au bout d'un long chemin de randonnée.

 

Péniche autonome

Combien de fois avons-nous parlé de la faire voler ou flotter ? Cette forme originale et organique invite à la créativité...

Nous avons eu l'occasion d'étudier des "sampans" pour villages lacustres dans des gravières du Midi, une très belle idée restée dans les cartons pour l'instant. Nous avons eu des contacts en Hollande pour des habitations sur barge flottante.

Actuellement, nous collaborons à un projet de péniches 100% autonomes pour un jeune  entrepreneur/médecin et un chantier naval belge. Pour vivre en autonomie et en mobilité, sur les canaux d'Europe, avec la serre au milieu et le photovoltaïque à la proue.

 

La vigneronne

Nous avons aussi dessiné "La vigneronne", en tonneau, pour de l'accueil touristique entre les vignes.

Pour notre avenir et celui de la planète, les meilleurs résultats proviendront d'un nouvel habitat.

 

Oser la maison passive

 

Aujourd'hui, quand on construit, il faut oser la maison sans chauffage (au départ le sens de "passive" parle des apports solaires dont la maison profite passivement). La maison passive au sens actuel (maxi 15 kW/m2/an pour le chauffage), demande d'abord une super-isolation (R>8), des matériaux peu effusifs et n'accumulant pas (inertes).

 

Elle profitera aussi d'un plancher isolé hors-sol, de la diminution des surfaces d'enveloppe, d'un traitement efficace des ponts et fuites thermiques, de la pose de double ou triple-vitrages, etc. Tout cela existe bel et bien. Nous l'avons mis en œuvre et éprouvé de nombreuses fois. La maison du futur sera a-nergétique. D'autant plus que, quoique l'on fasse aujourd'hui, la réglementation 2020, la prochaine, contraindra à de nouveaux travaux pour respecter la norme, puis la RT 2030 viendra avec des parois à R>12, etc. Des sous et des sous, faire et défaire, ce qui est bien prévu par les lobbies du bâtiment pour maintenir un haut niveau dans la rénovation.

 

La construction neuve est en panne depuis belle lurette et elle le restera tant que les banques n'auront pas été renationalisées. Tout se tient, n'est-ce pas ? Tout se tient. Mais, en ouvrant les yeux, on peut s'échapper du piège. Les solutions fonctionnent et les plus malins prennent de l'avance sur leur futur et celui de leurs enfants. Et puis il n’y a pas que les questions d’argent : ne plus consommer de combustible est de toute façon une nécessité que tout le monde comprendra, n’est-ce pas ? (ou alors c'est que vous ne regardez pas la télé !)

 

 

 

 

Des matériaux en cohérence

 

Dans nos maisons, le sandwich des parois présente des couches pour chaque fonction et, avec 30 cm d'isolant naturel, nous n'y mettons pas de pare-vapeur (sauf pour la ouate de cellulose ou le vrac), sachant que le lambris et l'Isorel sont eux-mêmes suffisamment régulateurs. Dans la paroi, tout est végétal et air : ça respire, ça perspire, ça absorbe, ça restitue, ça régule.

 

Pas de point de rosée dans l'isolant (à partir d'une certaine isolation, il disparaît), pas de condensation, pas de moisissure ni de champignon, rien. Il suffit de laisser les matériaux donner le meilleur d'eux-mêmes et pour cela, ils sont bien assortis, en bon voisinage. De l'intérieur vers l'extérieur : lambris 15 mm ou Isorel 5 mm cloué sur des arches et des montants en douglas massif non traité, les espaces sont remplis de laine de chanvre ou bois ou de Métisse ou de fibre de chanvre en vrac. Ceci pour la paroi mur/toit/sol mais pour les cloisons internes et les deux façades, le remplissage est fait avec du liège expansé noir en panneaux sur 7 cm en cloisons, 14 cm en façades.

 

Continuons : après l'isolant en 30, vient une coque fermée de toute part, un vrai "thermos naturel" en Agépan 16 mm, fixé par des litteaux prépercés, ce qui crée une lame d'air de 3 cm d'épaisseur recouverte de panneaux d'OSB3 de 15 mm, eux-mêmes étanchéifiés avec des plaques de liège/caoutchouc de 3 mm, collées et disposées en recouvrement pour faire 9 mm. Avec tout cela, nous obtenons tout ce que nous voulons : étanchéité, ventilation en sous-face, hygroscopie impeccable, isolation renforcée, confort acoustique... Et pas de pare-vapeur contre la condensation ni de VMC contre les émanations toxiques car il n'en est point besoin : tout est naturel et d'origine végétale.

 

 

 

Inertes et sans capacité d'accumulation

 

Le métal a beaucoup de capacité d'accumulation et peu d'inertie : il se réchauffe et refroidit fort et vite. La pierre a un peu moins de capacité d'accumulation mais bien plus d'inertie. La laine de chanvre a encore moins de capacité d'accumulation. Le liège a très peu de capacité d'accumulation et beaucoup d'inertie. Il ne faut donc pas confondre inertie et capacité d'accumulation, une erreur très courante dans les discours actuels.

 

La pierre et le métal ont de l'inertie si on les compare avec les courants d'air mais les vrais matériaux inertes ne changent pas d'état et ce sont bien plus les isolants que les matériaux de structure. On peut voir le verre à moitié plein ou à moitié vide en ce qui concerne l'accumulation. Certes, en juillet, il reste un peu de fraîcheur entre les gros murs quand la canicule explose et c'est bien agréable. Mais fin août, cette fraîcheur a disparu et, on le voit en ville, les murs sont des radiateurs. À l'automne, on est content de rentrer dans des locaux tempérés quand la bise nous glace dehors. Mais au bout de trois semaines, les pierres ou terres sont aussi froides et, sans chauffage, on gèle. Au printemps, on ouvre les fenêtres pour profiter du soleil dès qu'il apparaît mais des murs de 60 cm en pierre ou terre restent froids longtemps.

 

Bref, les inconvénients et avantages des matériaux accumulateurs de chaleur (ou de froid) sont exactement symétriques et c'est selon le moment de l'année que l'on en profite ou en pâtit. Pour l'Écoquille, nous faisons tout ce qui est possible pour éliminer l'influence de la température des parois. C'est une autre voie, un autre paradigme, avec sa propre logique : ne pas chauffer l'hiver ni climatiser l'été autrement qu'en gérant l'air intérieur. Et donc tous les matériaux accumulateurs ont été éliminés au profit des matériaux les plus inertes. Avec une forte isolation, ce parti-pris conduit lui aussi à un lissage des températures, celui que l'on recherche avec l'accumulation mais, cette fois, sans avoir à fournir d'énergie.

 

 

 

Un appoint au photovoltaïque

 

Avec son isolation renforcée, l'Écoquille se chauffe d'une bougie !! En réalité, nous avons un objectif : celui de réaliser la première habitation chauffée au photovoltaïque.

 

De l'électricité parce que c'est pratique, propre, sans fumée, sans transport, sans stockage, allumé d'un clic, programmable, etc. Mais surtout pas nucléaire, surtout pas. Il faut donc être en mesure de produire sa propre électricité renouvelable et ceci sans trop investir. Hors, le photovoltaïque est en pleine évolution. Passons les détails, les articles, les études, nombreuses et internationales, qui prévoient une baisse des couts de moitié et un doublement du rendement tous les dix ans.

 

Le photovoltaïque est en plein essor dans le monde (et recyclé à 96% aujourd'hui). Pour se chauffer sans combustible, le besoin thermique de l'habitation doit être drastiquement réduit. Or l'Écoquille est capable de se réchauffer avec 800 watts. Grâce à l'excellente isolation et à la diminution du volume à chauffer, 800W durant 1 heure ou 2 suffisent au confort au creux de l'hiver. Et ça, c'est possible en production énergétique autonome.

 

 

 

Un appoint au photovoltaïque

 

L'objectif est une véritable révolution économique et écologique : financer sa maison à 100% sur les économies qu'elle permet, tout en préservant la planète d'autant.

 

Grandes sœurs et cousines de l'écoquille.

 

Les premières sont ancestrales. Mais les derniers défis architecturaux suivent aussi cette voie.

 

Ici, découvrons quelques exemples de toitures ou habitat arrondis, affrontant le temps et les intempéries comme des navires retournés, venant de tous les horizons et de toutes les époques. Liste non exhaustive, et loin s'en faut...

 

LA MAISON EN BOIS : UN CHOIX DE QUALITÉ, FACILITÉ, ÉCOLOGIE ET CONFORT

         

Le bois n'est pas un style mais un matériau. On a trop tendance à penser que le bois impose une architecture typique alors qu'au contraire, il permet des constructions osées ou innovantes. Nombre d'architectes savent donner au bois une allure contemporaine, profiter de sa blondeur, lui donner le beau rôle : statique et esthétique tout à la fois. Une habitation en bois n'est donc pas forcément un chalet. Il suffit de visiter quelques réalisations pour comprendre tout le parti qu'il est possible de tirer de ce matériau de plus en plus apprécié par le public et bien maîtrisé par les professionnels.

                 

Une maison de bois autorise plus de fantaisie architecturale qu'une maison classique. Les volumes détachés et les ajouts ultérieurs sont simples à réaliser. Elle est aisément modulable. On peut lui donner une forme intime et amusante, douillette et claire, comme nous le faisons avec les Écoquilles, bien entendu. Plus on développe l'architecture et la volumétrie d'un bâtiment, plus le bois se montre économique. Il est donc un vrai facteur de liberté et accompagne les réalisations les plus hardies. Actuellement, des cathédrales, des stades, des halls immenses, des bâtiments agricoles géants, tirent partie de la légèreté du bois et des caractéristiques techniques du lamellé-collé ou des composés bois/ béton qui autorisent des portées étonnantes. L'utilisation du bois répond à des défis architecturaux mieux que le béton, et les bâtiments biscornus, en dôme, sans poteau ou en équilibre, sans parler de super cabanes, sont réalisables grâce à ce matériau façonable à l'envie, léger et direct dans sa mise en œuvre, adaptable à toutes les situations. Une maison ambitieuse, avec de vastes volumes ouverts, des pièces aux formes variées, sera donc moins onéreuse à bâtir si elle fait appel à une structure en bois plutôt qu'à des coffrages et des ferraillages pour couler le béton.

             

L'utilisation du bois dans la construction comporte bien d'autres avantages. C'est un matériau sain et biocompatible, chaleureux, confortable, esthétique, propre. Il est aussi facile à manier et à travailler, solide, un peu isolant. Sur le plan écologique, il est très bien placé car renouvelable à l'infini, et il fixe de grandes quantités du gaz carbonique de notre atmosphère. Complètement biodégradable, il retourne à la terre sans polluer. Enfin, il n'exige que peu d'énergie grise pour sa mise à disposition puisqu'on le trouve sur place dans les régions tempérées, qu'il n'exige pas de cuisson, qu'il suffit de le découper selon ses besoins, etc.

                

Par ailleurs, utiliser du bois local dans la construction est toujours une forte contribution à la lutte contre la pollution atmosphérique puisqu'en moyenne, une telle construction va piéger 25 tonnes de CO2 dans ses 25 mètres cubes de poutres, solives, fenêtres, portes, bardage et planchers. Construire en bois est un acte positif pour les équilibres de la nature et de nos régions. Elle encourage à l'entretien des espaces forestiers, riches de vie, et favorise le maintien ou le développement de précieux savoir-faire, pièces indispensables au puzzle de notre culture.

             

Pas étonnant, donc, que le bois soit autant employé dans le monde. Aux États-Unis, par exemple, ou en Australie, ce sont plus de 90% des habitations qui sont en bois, des villes entières, les bâtiments publics, presque tout. Les palais de Louisiane sont de remarquables demeures anciennes, entièrement en bois et sur pilotis, qui tra- versent leurs premiers siècles en magnificence. En France, on voit encore des colombages de près de mille ans. De même dans les pays scandinaves ou les îles indonésiennes, pour des constructions en bois parfaitement conservées. Au Japon, certains temples de bois atteignent treize siècles. Voilà donc un matériau de construction au succès mondial et aux références solides et innombrables.

          

La France ne semble s'intéresser à la construction en bois que depuis peu et elle connaît un retard important par rapport aux autres pays européens. La construction bois représentait 5 ou 6% des bâtiments réalisés en 2001, dont une majorité de chalets de montagne ou de bord de mer, il est vrai. En Allemagne, il en était réalisé trois fois plus. Mais la progression de la forêt française permet un développement de la filière qui rend ce matériau de plus en plus concurrentiel et c'est ainsi qu'actuellement, ce sont près de 9% des maisons individuelles neuves (12.400 maisons) qui font appel au bois pour le gros-œuvre, avec une petite tendance à la baisse durant 10 ans pour une remontada notable depuis 2018.

                

Il faut savoir que, jusqu'à la fin du dix-neuvième siècle, la construction traditionnelle employait beaucoup de bois, au point qu'il était le premier matériau de construction et les Français connaissaient la question aussi bien que les autres. Mais, lors de la Première guerre mondiale, tous les charpentiers et menuisiers ont été envoyés au front pour construire les tranchées et la plupart sont morts entre 1914 et 1918. Ce sont alors les maçons venus d'Italie qui sont devenus maîtres-d'œuvre partout en France et, durant les décennies suivantes, le ciment a remplacé le bois.

               

La construction en bois connaît un vrai regain d'intérêt, pour des raisons de prix de revient principalement puisque, à condition de mettre la main à la pâte, une maison de bois est bien moins coûteuse qu'une maison classique réalisée par une entreprise du bâtiment. Pourtant, il est souvent affirmé qu'une telle habitation coûte 15 ou 20% plus cher. Cette estimation est basée sur une livraison clés en main et alors ce surcoût est même souvent dépassé. N'oublions pas que le bois peut être onéreux, selon son essence. Ceci dit, l'évolution actuelle tend à aplanir cette différence : le succès de la maison de bois en France ressuscite des vocations et des filières et, à ce jour, on peut dire qu'il est possible de construire en bois à peu près au même prix qu'en briques creuses ou en parpaings.

            

Par contre, tout change si l'on construit soi-même. En effet, la plupart des techniques de charpente sont à la portée de bons bricoleurs et une maison bois auto-montée représente aisément une économie de 30%. Grâce au bois, de plus en plus de personnes expriment l'envie de bâtir leur logis. Cela peut se concevoir comme une activité de loisirs. Bricoler, menuiser, charpenter, et, avec le temps, faire naître son nid de ses mains. Le bois se montre alors le matériau le plus facile à travailler en amateur, sans exigence de séchage, d'outillage, de point d'eau, sans salissure, etc. Dans les régions où l'on peut se procurer des troncs bruts, la construction de maisons de bois rond (ou fustes) est la technique de construction la plus économique de toutes, exceptés tipis et yourtes.  

         

La maison de bois, c'est aussi un feeling. Il suffit d'en visiter une pour ressentir la sympathie que notre corps éprouve pour ce matériau tellement naturel, doux, chaud et confortable. Cette sympathie s'élargit à tout notre être avec l'esthétique unique et indémodable du bois, la création de volumes conformes à nos rêves, la fusion forcément réussie avec un écrin de jardin. Le bois est surtout apprécié pour ses qualités esthétiques. Il est chaleureux, lumineux, décoratif, et donne une touche naturelle à une habitation.

          

Grâce à une épaisseur réduite des murs, une maison de bois dispose toujours de plus d'espace intérieur. Faites le calcul : aux normes actuelles de la RT2020, il faut au moins 20 cm d'épaisseur d'isolant dans un mur-sandwich à structure bois (total 35 cm), ou bien 40 cm de bottes de paille + enduits (total 50 cm) ou bien des briques monomurs d'argile ou des parpaings + forte isolation rapportée (total 50 ou 60 cm). Multipliés par le périmètre du bâtiment, ça fait vite de belles surfaces. Dix pour cent en moyenne. C'est là l'un des atouts importants de la construction bois.

            

Pour finir, le portefeuille appréciera le choix du bois, que ce soit à la construction, quand on prend le temps de le faire, ou bien à l'usage avec les économies de chauffage. En effet, contrairement à une maison en dur, il n'est pas nécessaire de réchauffer les murs pour s'y sentir bien. Le bois est peu accumulateur (de froid comme de chaud), il reste peu sensible aux variations saisonnières, et n'influence pratiquement pas la température intérieure d'un bâtiment. Il reste assez inerte (au sens propre) et le confort d'une habitation ne dépend que très peu de lui.

              

Malheureusement, quelques départements français refusent le droit de bâtir des maisons de bois apparent. Dans certains endroits même, le classique chalet n'est pas autorisé. Est-ce regrettable ? Il faut voir au cas par cas et tout dépend de l'endroit, précisément. Lorsqu'on invoque parfois la sécurité des zones sujettes aux feux de forêt, ça semble un peu un prétexte. Mais il est vrai aussi que les villages de Provence tiennent leur cachet de leurs bâtisses en vieilles pierres. Quoiqu'il en soit, l'édification d'une structure en bois, d'une charpente ou d'une ossature ne peut, elle, être interdite, tant que les façades visibles sont conformes à la réglementation locale, en termes d'intégration dans le paysage et de respect de l'architecture régionale.

            

            

LES AVANTAGES DU BOIS

          

Selon la technique choisie, colombage, ossature et bardage bois avec remplissage, rondins, panneaux, etc, l'utilisation du bois en structure permet des économies importantes. Ainsi, en autoconstruction et avec des matériaux récupérés, une association du Gers avait réussi à bâtir un chalet de 30 m2 au sol avec terrasses et mezzanine, pour moins de 3.000 euros. Celui-ci a malheureusement brûlé, la grande cheminée ouverte, à la canadienne, présentant sans doute un risque trop important dans ce type d'habitation.     

            

          

1) Economique :

             

Économique donc si l'on construit soi-même et si les volumes de l'habitation sont particuliers, l'édification d'une habitation de bois se fait avec des outils simples, portatifs, manuels. Le rattrapage des erreurs est facile, les fixations solides, le démontage et le remontage restent possibles à tout moment en cas d'oubli ou de mauvaise coordination des travaux. Le travail du bois est propre et sans danger pour la santé, surtout avec du bois non traité. Il convient donc très bien aux autoconstructeurs (auto-monteurs dans le cas de l'Écoquille).

              

          

2) Rapide :   

                         


Le bois permet une édification rapide des bâtiments, non seulement grâce à sa facilité de portage, la simplicité de l'outillage et une mise en œuvre exigeant peu de savoir-faire, mais aussi par le fait qu'un tel chantier ne demande aucun délai de séchage entre ses différentes phases de construction. Un chantier sec, c'est appréciable... Le travail s'effectue à bonne vitesse car les pièces de bois sont souvent de grandes longueurs. Le bardage, par exemple, est facile à fixer sur des montants. Chaque planche de clin recouvre une longueur de trois mètres. Quelques vis, trois planches et c'est un mètre carré mis en place à chaque fois. Ainsi la mise hors d'eau / hors d'air d'une maison de bois est en principe rapide. La maison peut être bâtie de A à Z en cinq ou six mois, voire bien moins avec deux ou trois personnes mordues et bien entraînées et selon la taille envisagée, évidemment. Dans le cas de l'Écoquille, les pièces fournies sont presque toutes prémesurées, prédécoupées, préencochées, prépercés. Très peu de coupes à faire, juste des ajustements. Et puis ensuite beaucoup de vissage, il est vrai mais ce n'est pas le plus dur ni le plus compliqué.

             

            

3) Léger :

           

L'avantage de la légèreté est très important dans le cas où l'on désire rénover une habitation, l'agrandir ou la surélever d'un étage. Seule l'utilisation du bois évite de renforcer les fondations et conserve la sécurité de la statique initiale de l'édifice. Jugez : une poutre de trois mètres, capable de porter 20 tonnes, pèse 60 kilos si elle est en bois, contre 80 kilos en acier et 300 kilos en béton armé. Économique donc le fait que, grâce à sa légèreté, une maison de bois ne nécessite pas de fortes fondations et donc moins de terrassement, moins de matériaux et moins de gas-oil. Elle est cinq fois moins lourde qu'une maison ordinaire et on peut donc la poser pratiquement n'importe où, même sur des terrains de faible portance. Les travaux de terrassement sont fortement minimisés ce qui évite les bouleversements importants du terrain dont les suites ne sont pas toujours prévisibles, comme tassements, glissements, loupes de solifluxions, etc.

           

Dans le cas de l'Écoquille, nous avons développé un procédé pour les fondations qui diminue encore plus les besoins de terrassement. La maison est posée sur le terrain tel qu'il est, à un petit décaissement près si nécessaire, sur des plots que l'on fixe à la main et à la masse.

              

La question du poids est cruciale pour nous, essentielle. Toute la conception de l'Écoquille est orientée vers ce but : moins de 250 kg au m2 tout compris. Une Écoquille de 100 m2 pèsera donc, selon le modèle, entre 20 et 25 tonnes tandis qu'une maison en dur équivalente atteindra 200 à 250 tonnes, dix fois plus. Construire en bois et en rond divise par dix les transports et manutentions des matériaux, de leur production à leur mise en œuvre en passant par leur distribution. C'est considérable dans l'économie globale d'un pays comme le notre, considérable.

              

Au moment de l'édification aussi la légèreté change la donne. Pour la personne qui construit, ce sont 90% de 200 tonnes à déplacer en moins, des dizaines de bétonnières en moins, des sacs de ciment, des blocs. Rien à voir ! Si un chantier en auto-construction de maison en dur n'est souvent pas fini au bout de 4 ans au point que cela pose des problèmes dans la famille, il n'en sera pas de même avec une Écoquille car, lorsque les 20 tonnes auront été mises en place, la maison sera ter-mi-née...

           

Le bois est fort tout en restant léger.

             

             

4) Rigide et solide :

             

Le bois est également rigide et solide. Lors d'un reportage de l'émission "Faut pas rêver", nous avons pu voir un village africain de maisons de bois sur pilotis, installé au bord d'un lac aux rives d'argile incertaines et mouvantes. Selon les saisons, le village se retrouvait les pieds dans l'eau ou au sec, si bien que les maisons s'enfonçaient par-ci, par-là. Beaucoup étaient si penchées que les portes étaient retenues par des ficelles et que des cales de 10 centimètres s'avéraient nécessaires aux pieds des lits pour les garder à plat. Les lavabos ne pouvaient plus contenir que la moitié de leur capacité et la plupart des objets semblaient rangés de travers. Surréaliste ! Mais ça tenait bon alors qu'une maison en "dur" se serait écroulée depuis longtemps. Au Canada ou aux États-Unis, il arrive que l'on découpe une belle maison de bois en deux ou trois tranches, puis qu'on soulève ces morceaux avec des grues pour les poser sur un camion qui la déménagera ailleurs où elle sera remontée en deux temps trois mouvements.

             

La rigidité du bois permet donc de créer des ossatures autoporteuses, ce qui laisse le choix des matériaux pour le remplissage des murs qui n'auront pas à être spécialement solides. On emploiera alors des matériaux légers et, tant qu'à faire, isolants, ce qui, à prix égal, donnera une habitation thermiquement plus confortable. Dans le cas de l'Écoquille, la forme en arche est une raison de plus de compter sur la rigidité du bois et de la construction. Et, avec ces arches, aucun mur de refend interne n'est nécessaire. On a là quelque chose qui ressemble aux caisses auto-porteuses des automobiles. L'ossature de l'Écoquille tient très bien toute seule et l'espace interne est donc totalement libre.

              

Du fait que nos pièces ont été calculées, que les sections ont été choisies sous notre responsabilité, de même pour le visserie, il vaut mieux dire que, dans le cas de l'Écoquille, il s'agit plus d'auto-montage que d'auto-construction, une nuance qui a beaucoup d'importance quand on sollicite un prêt bancaire.

       

         

5) Performant :

            

Il est officiellement estimé qu'une habitation de bois demande 20% de chauffage en moins qu'une maison classique, estimation probablement inférieure à la réalité surtout si le sol n'est pas isolé. L'économie, selon le carburant utilisé pour la chaudière, amortira le coût d'une telle construction année après année. Cette estimation ne tient pourtant pas compte des perfectionnements de l'isolation qu'une maison à ossature bois bien conçue autorise. La création de murs-sandwich élaborés ou en mortier végétal ou même en bottes de paille rend l'isolation d'une habitation beaucoup plus performante et alors ce sont des 50 à 70% de combustible qui sont épargnés, sans parler des apports possibles de l'énergie solaire qui peuvent conduire à une autonomie complète.

              

Dans le cas de l'Écoquille, on atteint des performances thermiques très supérieures à ce qu'il se fait en France d'habitude. Ici, on se rapproche des normes suédoises par exemple, pour aboutir à une maison dont les besoins de chauffage sont ceux d'une maison passive (< 10 kW/an/m2). Les performances d'une Écoquille en termes de résistance thermique (isolation) dépassent largement les recommandations de la RT2020.

            

           

6) Sans capacité d'accumulation :

               

Parlons maintenant du "problème" que serait le manque d'accumulation thermique du bois, cette accumulation que l'on nomme le plus souvent "inertie", (à tort), c'est-à-dire son incapacité à conserver la chaleur ou la fraîcheur et à lisser les à-coups de température. Si certains considèrent ce fait comme un inconvénient du bois, nous le considérons, nous, comme un avantage majeur.

             

Une maison en bois demande habituellement l'utilisation d'un mode de chauffage réactif ou bien la création de murs ou de cloisons capables d'emmagasiner des calories, et de les restituer peu à peu. On peut en principe "améliorer" le confort d'une maison en bois ordinaire (moyennement isolée) avec la création d'un plancher chauffant solaire direct en tommettes d'argile par exemple, ou bien par la création d'un espace empierré sous serre, ou l'installation d'un mur Trombe derrière une serre en verre. Mais attention, la construction s'alourdit et les problèmes menacent tant, en effet, le taux d'hygrométrie augmente avec la température de l'air (d'où la moiteur des Tropiques). Une façade en bois recouverte d'une serre risque de mal vieillir car le bois restera humide. L'utilisation de masses thermiques peut poser des problèmes de condensation ou de moisissures, surtout en été. Bref, la mise en œuvre de masses d'accumulation thermique chauffées par le soleil (bio-climatisation) n'est pas simple, se dégrade dans le temps, n'apporte aucune réponse satisfaisante - au contraire - pour le confort d'été.

                 

À souhaiter apporter quelque part de "l'inertie", au moyen de matériaux lourds qui se réchauffent lentement (de la terre, de la pierre, pas de métal), l'idée est bonne pour les moyens de chauffage. L'accumulation de la chaleur dans les parois d'un poêle de masse est une merveille : une flambée vive d'une heure et demie donnent 12 heures de chauffe douce, par rayonnement d'infrarouge principalement, très peu par conduction (contact). Il ne faut pas confondre les bienfaits de "l'inertie" qui concernent surtout les moyens de chauffage et pas forcément les parois de logements. Sauf dans le cas des châteaux-forts, grottes et caves, mais là, ce sont des mètres d'épaisseurs de "mur", rien à voir. Des murs peu accumulateurs sont donc souhaitables pour rester d'autant moins rayonnants. En effet, s'il faut faire entrer l'air frais la nuit dans une maison en dur, c'est que ses murs sont chauds et rayonnent fortement sur nous à l'intérieur. Toute une nuit ne suffit pas toujours à rafraîchir l'atmosphère tant il faudrait de "frigories" pour lutter contre l'accumulation (souvenir du supplice des nuits d'été au centre de Toulouse, tout en briques d'argile). Par contre, si les parois de l'habitat ne sont pas "chargées", l'air frais de la nuit aura d'autant plus vite climatisé l'intérieur.    

                 

La version des maisons avec "inertie" ("accumulation" pour parler précisément), exige que des murs et sols lourds soient amenés à température pour apporter le confort aux habitants. Il faut donc chauffer la boîte pour obtenir une bonne température intérieure. C'est un peu comme en cuisine lorsqu'on chauffe la cocotte pour cuire ce qu'il y a dedans. La cocotte en fonte accumule d'abord la chaleur dans le métal et cela représente une dépense énergétique plus importante que de cuire à la poêle, d'évidence. Et il faut attendre plus longtemps. L'avantage ? Répartir la cuisson, éviter les à-coups, la chauffe trop brusque quand on veut faire mijoter un plat.

            

En hiver, les parois d'une maison lourde demeurent le plus souvent à 15° en surface et bien moins en profondeur, absorbant donc en permanence nos sous et le rayonnement chaud de nos corps (jusqu'à 30% de notre chaleur corporelle peut s'évacuer par rayonnement dans les matériaux lourds et on le sent très bien dans une salle de bains froide). Le rayonnement des parois est à la base du confort thermique et il vaut mieux le supprimer à 95% que de vouloir le contrôler plus ou moins bien avec des solutions souvent complexes, intermittentes, coûteuses et même relativement dangereuses (gaz, bois, pétrole, toujours à risque).

               

Dans une maison bois, on a tout intérêt à disposer d'un moyen de chauffage réactif (et modéré) plutôt que de vouloir recréer des masses accumulatrices et de devoir les chauffer avec des apports combustibles ou solaires. En effet, une maison à forte accumulation ("inertie", dit-on) consomme par principe un surcroît d'énergie et si celle-ci ne provient pas d'apports solaires, aucune économie n'est alors à espérer de ce genre de dispositif (mur Trombe, sol en tomettes, verrière, serre, et même orientation au sud). Bien au contraire. Alors pourquoi prendre le risque de devoir payer tant pour être à température confortable ? Pourquoi prendre le risque de ne pouvoir réguler la température rapidement et précisément, pièce par pièce selon leur usage ? Pourquoi ne pas s'affranchir des servitudes d'un chauffage important (matériel, stockage, cendres, fumées, approvisionnement, dépenses...) ? Pourquoi ?

            

              

7) Facilité à mettre en œuvre une vraie super-isolation :

                

Dans le cas de l'Écoquille, les choix postulés au départ, comme la plus grande légèreté possible, un sol sur plots, la facilité de montage, des matériaux bio-sourcés régionaux, l'absence d'engins de chantier et autres critères, impliquent de suivre une certaine voie : celle de la "super-isolation". C'est une voie qui a sa propre logique, différente de celle des maisons en dur.

           

On n'est pas habitué à demeurer dans un habitat sur-isolé. C'est un cas encore rare. La norme BBC d'il y a quinze ans demandait une résistance thermique de 2,8. La RT 2020 actuelle demande R=4,7. Les maisons en bottes de paille (très tempérées en toutes saisons, c'est certain) atteignent une résistance thermique de 6. Les Écoquilles, quant à elles, explosent ces chiffres avec une résistance thermique générale (sol, murs, toits, façades) de 8 bien mesurés (compte tenu de faibles ponts thermiques théoriques), deux fois la valeur de la réglementation actuelle, pourtant l'une des plus exigeantes au monde. Ce n'est pas nous qui l'affirmons : chaque Écoquille a passé l'épreuve obligatoire de l'étude thermique effectuée par un cabinet indépendant, comme la loi l'exige. La résistance thermique de 8 est réelle et mesurée.

              

Il faut avoir vécu quelques temps dans une maison en bois super-isolée pour avoir pu ressentir que le lissage des températures souhaité est largement obtenu grâce à l'isolation elle-même, sans renfort de masses. Ou bien pour avoir pu constater que la seule présence d'une personne supplémentaire dans une pièce suffit à déclencher le thermostat et interrompt le chauffage. Oui, c'est aussi sensible que cela avec une telle résistance thermique !    

               

Or, en terme d'isolation, il faut savoir que, passé un certain seuil, on change de paradigme. Les habitudes sont bousculées, les sensations inédites. Le bois et les isolants épais neutralisent l'influence des intempéries et des variations de température. Les parois ne sont ni chaudes, ni froides. Elles ne changent presque pas d'état, elles sont inertes, au sens propre. C'est là qu'il faudrait parler "d'inertie", bien plus pour caractériser les isolants que les matériaux lourds.

              

L'idée est de faire une sorte de bouteille thermos en matériaux naturels où l'on pourra conserver le chaud en hiver et le frais en été, en obtenant le chauffage ou le refroidissement de l'air intérieur par des moyens légers et simples, sans machinerie et de moindre consommation énergétique. Toute la recherche conceptuelle de l'Écoquille est orientée dans ce sens. Comment peut-on encore penser chauffage quand les systèmes constructifs et les matériaux modernes permettent de s'en passer ? C'est comme si on continuait à penser "pneus" quand nos voitures seront capables de décoller à la verticale...

                  

Dire d'une maison en bois que son absence "d'inertie thermique" est un inconvénient et qu'il faut y remédier par l'ajout de masses accumulatrices est, pour nous, le signe d'une méconnaissance du potentiel de confort, d'économie et d'écologie dont dispose une maison super-isolée, qui, en France, pourra se contenter de deux ou trois petits radiateurs muraux de 600 watts, et ceci seulement durant les deux mois les plus creux de l'hiver.

             

La voie de la maison inerte au sens propre et super-isolée promet une facilité et une efficacité inhabituelles et surprenantes. Facilité pour contrôler la température, efficacité car de très faibles besoins et donc de faibles moyens. Tout ce qui est considéré comme moyen de chauffage peu efficace, d'appoint, est largement suffisant dans une Écoquille. Les installations de chauffage classiques sont bien trop puissantes et ne peuvent même pas être utilisées. Sans parler des économies d'achat d'énergie réalisées qui peuvent atteindre 90% et de la réduction drastique de l'impact environnemental que cela représente.

              

C'est au point qu'il est réaliste de vouloir s'acquitter de ce besoin énergétique avec une centrale photovoltaïque domestique, par exemple. Quoi !? On parle de chauffer une maison au photovoltaïque ?!! On rêve, non ? Et bien, malgré quelques essais encore récents ou trop individuels pour être totalement probants, nous nous basons sur des retours qui confirment la faisabilité de la chose. Quelques modifications récentes de notre proposition autour de "L'Écoquille 100% autonome", en terme de construction nous donnent l'assurance de la validité de notre concept. Nous y sommes. Grâce au bois, à l'isolation renforcée et à un certain nombre d'innovations, l'Écoquille réussit à marier confort, innocuité, écologie, économie et autonomie complète.

               

Pendant 8 mois sur 12, l'Écoquille se réchauffe en vivant dedans, avec les apports caloriques de la présence des personnes, avec la préparation des repas, l'air chaud de l'aspirateur, la chaleur à l'arrière du frigo, les calories dégagées par les ordis et autres appareils domestiques. Pendant les 2 mois les plus froids, elle se contente de 1500 watts pour 100 m2 (quand un radiateur de salle de bains ordinaire en consomme le double).

               

Et l'été, sa ventilation active exclusive évacue la chaleur du soleil.

           

              

LES INCONVÉNIENTS DU BOIS

               

D'un autre côté, les défauts du bois sont, s'ils ne sont pas résolus dès la conception, sa variation dimensionnelle, sa sonorité et sa vulnérabilité en cas de défaut de mise en œuvre ou d'étanchéité et/ ou de choix d'essences mal adaptées à leur usage.

          

            

1) Variable :

              

En premier lieu donc, rappelons que le bois est un matériau d'origine biologique, et donc grandement influencé par l'eau. Le bois se rétracte ou gonfle au fur et à mesure des saisons et de l'humidité ambiante, c'est indéniable. Il peut se déformer, vibrer également, et ces caractéristiques, sans danger pour la solidité du bâtiment, empêchent néanmoins d'y accoler ou d'y poser des éléments de construction qui seraient rendus friables, se fissureraient ou se descelleraient. Le plâtre ou la terre en enduits sont difficilement utilisables, les murs maçonnés auraient besoin d'une assise au sol, les joints de mortier et les carrelages se décollent petit à petit. Heureusement, il y a toujours une alternative. Remplacer les carrelages de la salle de bains par des plaques de liège (bien plus confortables d'ailleurs), utiliser les parements en panneaux, le lambris ou les parquets bien entendu, ceci ayant souvent d'autres importants avantages (rapidité de pose, souplesse, solidité, pas de sensation de froid).

        

           

2) Sonore :

             

Le problème de la sonorité implique une conception architecturale adaptée. Selon la disposition des pièces de jour et de nuit, selon l'agencement des placards et séparations, le bruit se propagera plus ou moins. Il existe des dizaines de solutions pour diminuer l'inconfort d'une maison sonore. Par contre, l'isolation phonique des planchers est assez complexe à réaliser et c'est bien la conception architecturale de l'ensemble qui doit être étudiée au mieux.

              

Dans le cas des Écoquilles, bien conscients de ces questions, nous proposons de poser les parquets sur un lattis par dessus un sous-plancher général. Mais ceci après la construction des cloisons, pièce par pièce, sans en toucher les bords pour éviter les transmissions sonores directes. Par ailleurs, nous utilisons beaucoup le liège, aux propriétés acoustiques reconnues. Des bandes résilientes sous le sous-plancher, des cloisons internes faisant "masse/ressort/masse", le principe de l'isolation acoustique, avec Isorel en deux fois 5 mm et laine de bois de 7 cm, une option de couverture liège/pneu recyclé qui amortit fortement les bruits du voisinage, du triple vitrage avec 18 mm de verre au total, une forte épaisseur des murs et de leur couche d'isolant, des matériaux qui ne résonnent pas, voire un sol en dalles de liège verni. Nous obtenons ainsi un résultat inhabituel dans une maison bois, et même meilleur que dans bien des maisons en dur. Avec également sa forme en voute, les caractéristiques acoustiques de l'Écoquille sont étonnantes.

              

              

3) Vulnérable :

               

Si le bois a été traité avec des produits chimiques, ils sèchera en facilitant la dispersion de poussières toxiques qui seront forcément inhalées. Comme l'atmosphère d'une maison en bois est plutôt sèche, les bois traités deviennent donc de plus en plus contaminants avec le temps. Jusqu'à ce que toutes les substances chimiques se soient volatilisées et alors, c'est vrai, le bois traité n'est plus aussi dangereux mais sa protection contre les moisissures et les insectes est perdue. En fait, il ne faut pas acheter de bois traité car, d'une part, sec ou pas, c'est un danger sanitaire évident et, d'autre part, le traitement masque temporairement la mauvaise qualité du bois. Mieux vaut prendre soin à choisir le bon bois, quitte à y mettre un supplément de prix, pour éviter tout problème par la suite, pour soi-même comme pour la maison. Pour le bois massif, aucun traitement n'est d'ailleurs aussi réel qu'on le dit. Quand un bois est réputé "traité à cœur" c'est une supercherie car, au mieux, le traitement aura pénétré sur deux centimètres d'épaisseur.

               

Les pièces de bois d'une habitation doivent rester à l'abri de l'humidité. Celle-ci, en effet, favorise les champignons, moisissures et insectes xylophages. Contre les moisissures si elles apparraîssent aux angles des plafonds (ça ne sera pas le cas dans une Écoquille de par sa forme et la bonne convection interne de l'air), une application de sel de bore suffit généralement pour les boiseries intérieures et ne présente pas de danger toxique à concentration normale. Les lasures naturelles microporeuses se montrent également efficaces. Quant à l'huile de lin avec un tiers d'essence de térébenthine et un peu de siccatif, elle constitue une excellente protection contre les intempéries, elle nourrit le bois et le rend de plus en plus résistant. C'est une méthode naturelle sans danger pour l'environnement mais qui oblige à une imprégnation répétée au début, annuelle ensuite, pour devenir plus occasionnelle par la suite, tous les cinq ans environ. Le principe est de remplacer l'eau du bois par un liquide gras, peu à peu, d'année en année, au fur et à mesure de son séchage. Il arrive un moment où le bois est complètement imprégné et refuse tout nouveau badigeonnage. Il devient étanche et durçit comme du fer. Il vaut donc mieux passer une couche annuelle d'huile ordinaire que de mettre un produit plus performant mais pas assez souvent. Imprégner, c'est là le secret.

                

Les moyens de protection contre les parasites feront appel à des produits et méthodes douces, la meilleure d'entre elles étant de bien protéger le bois contre l'humidité que ces insectes apprécient tous. La construction doit donc rester bien au sec. Dans le cas de l'Écoquille, la présence d'un "vide sanitaire" sur plots de béton, c'est-à-dire d'un espace de 60 cm entre le sol naturel et la construction, garanti que l'habitation ne subira aucune capillarité de l'humidité du terrain ni même le rebond des gouttes de pluie. Par ailleurs, le termite craignant la lumière, il est assez facile pour une maison sur pilotis d'empêcher son invasion. Son assise devra simplement rester à découvert. Éviter impérativement le tas de bois appuyé contre un mur, les matériaux et planches qui traînent, les bâches accrochées et toute possibilité d'ombrage humide.

               

Signalons que la lutte contre les capricornes, vrillettes ou termites déjà installés peut théoriquement se faire en chauffant l'habitation jusqu'à ce que le cœur des pièces de bois atteignent 60 degrés pendant une heure. Aucune bébête n'en réchappe, quelle que soit l'espèce, les œufs sont détruits et le traitement touche la totalité du bois. Mais c'est une opération hasardeuse. Difficile de mettre la maison sous cloche et de la chauffer... Néanmoins, au chalumeau et avec prudence, c'est le moyen le plus radical, parfois employé par des spécialistes même si ce n'est pas reconnu. Heureusement, pour une Écoquille, le problème ne se posera pas, les 60 cm de garde au sol étant la meilleure des garanties.

            

                 

Et le feu, tiens, justement ?

                 

Ah, oui. Eh bien, voilà : évidemment, le bois est un combustible. Et une maison de bois peut prendre feu ce qui incitera à prévoir une installation électrique très sûre (boîtiers encastrés étanches) et une installation de chauffage sans risque comme le plancher chauffant (mais l'Écoquille ne le permet pas du fait de son plancher isolé), la serre bioclimatique (mais c'est une opération délicate, surtout au sud de la Loire), ou bien le chauffage central avec un local à chaudière sécurisé.

               

La protection au feu est un aspect qui englobe toutes les réalisations de la maison. Les matériaux sont classés selon le temps qu'ils mettent à être traversés par une flamme. C'est le principal critère en France et cette norme n'est pas très réaliste. Que dire par exemple des panneaux de polystyrène que leur parement de plâtre classe comme de bons matériaux antifeu, alors que le polystyrène dégage en brûlant des gaz mortels ? Ces produits devraient être considérés comme dangereux et contraires à une protection contre l'incendie. À l'inverse, la ouate de cellulose traitée au borax, non toxique, est mal classée en France parce qu'elle s'enflamme légèrement en surface alors qu'elle est considérée comme ininflammable en Suisse. La France est une grande puissance de la pétrochimie et les dérivés de cette industrie sont visiblement vus d'un œil favorable par le législateur, tandis que les alternatives sont écartées, voire ridiculisées. Et donc, il ne faut pas prendre à la lettre les M0, M1, M2 qui désignent le classement au feu des produits que l'on achète.    

                

Un rappel toutefois qui montre que le danger des incendies est ailleurs : un canapé mousse dégage de l'acide cyanhydrique en brûlant et si l'air en contient plus de 180 parties par million, c'est la mort en cinq minutes. À 240 ppm, c'est la mort immédiate, à la première respiration. En 2005, un incendie à L'Haÿ-les-Roses a fait seize victimes. Toutes sont mortes en quelques secondes lorsqu'elles ont ouvert leur porte sur la cage d'escalier, noire d'une fumée toxique dégagée par les peintures, garnitures de rambardes, revêtements de sol et boîtes aux lettres incendiées.

                 

En bois ou non, au total, un bâtiment brûlé quel qu'il soit est à refaire, les compagnies d'assurance le savent bien. La fumée d'un incendie pénètre tout. D'ailleurs la fumée des plastiques et des peintures est la pire, gravement toxique et impossible à nettoyer, tandis que celle du bois peut être lavée avec des produits adéquats. Autre cause des dégâts : l'eau des lances de pompiers. Si une maison brûle, c'est aussi l'eau pour l'éteindre qui la détériorera et, là, tout y passe, tout est abîmé. De plus l'eau froide sur des cloisons chaudes les fait fissurer. Les briques creuses éclatent, les pierres se fendent. L'un dans l'autre, bois ou ciment, un grave incendie provoque dans tous les cas des travaux de réfection qui approchent les frais d'une construction neuve.

              

Reste la question de la sécurité des personnes lors de l'incendie lui-même et, là, le bois se révèle tout à fait défendable. Le verre explose, les plastiques dégagent des gaz mortels et coulent en pluie de feu, les structures métalliques perdent instantanément leur portance et s'écroulent en château de cartes comme on l'a vu au World Trade Center ou dans les collèges "Pailleron" de sinistre mémoire. Alors que le bois, lui, s'il est bien dimensionné et de bonne qualité, peut rester en place et maintenir le bâtiment debout.

              

Ajoutons que le feu de bois ne provoque pas de très haute température, ce qui a une grande incidence sur sa propagation, l'état des fondations, équipements, canalisations et autres, après le sinistre, ou même la possibilité de s'en tirer vivant. Les pompiers vous le confirmeront, éteindre un incendie de bois est bien plus simple et moins dangereux que pour la plupart des autres matériaux. Là où ils sont obligés de porter un masque et des bouteilles d'air pour rentrer dans un bâtiment moderne en feu, leur veste de cuir et leur casque suffit pour affronter un feu de bois. Ils sont entraînés à évacuer les personnes en rampant sous la fumée d'un incendie "sain", tandis que les constructions actuelles ne leur permettent pas ce type d'intervention car bien trop toxiques et trop brûlants.

              

De toute façon, dans une maison classique en dur avec charpente de toit, escaliers, portes, fenêtres et planchers, moquettes, tapis, rideaux, bibliothèque, appareils et accessoires en plastique, et tout le reste, un mégot de cigarette mal éteint dans une corbeille à papier peut tout détruire en une demi-heure jusqu'à réduire la maison en cendres. Ce qui condamne en fait la plupart des habitations, quelle qu'en soit leur structure, dès que sises à plus d'une demi-heure de la caserne de secours la plus proche. Les pompiers confirmeront si vous le leur demandez, et tout particulièrement Xavier, capitaine des pompiers et chef de centre SDIS, et sa femme Lydie qui ont construit en 2017 une belle Écoquille "Moyenne en T" de 120 m2 dans les Hauts-de-France.

              

Un simple conseil, d'expérience : si l'on a des documents ou des objets auxquels on tient beaucoup, on a intérêt à les emballer dans du coton et à les conserver dans une boîte en métal hermétique. Il existe d'ailleurs des petits coffres garantis pour conserver le papier, les clés USB et les objets précieux en cas d'incendie.

               

Dans le cas de l'Écoquille, tous les systèmes de chauffage au bois sont déconseillés car, de toute façon, trop puissants de surcroît. Les plus petits poêles à bois ont 5 kW de puissance quand la maison n'en demande qu'un seul. On se retrouve obligé d'ouvrir les fenêtres si on allume le poêle ! Ils sont aussi trop dangereux pour être employés dans une maison bois et c'est pourquoi nous recommandons les miroirs rayonnants à infrarouge long, vraiment sans danger, de sensation très agréable, bénéfiques à la circulation sanguine, très peu énergivore et pourtant suffisamment efficaces dans une construction super-isolée comme la notre.

               

Pour les Écoquilles de plus de 50 m2 nous préconisons de créer un accès de secours, en supplément de l'entrée de façade, soit avec une porte, soit avec une fenêtre basse facile à enjamber, s'ouvrant à la française et donnant sur le jardin par le pignon arrière.

          

          

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L'EXPLOITATION INTENSIVE DU BOIS

              

Le bois souffre, lui aussi, des dérives de l'industrialisation et de la mondialisation. On ratisse sans réfléchir, sans ménager l'avenir, dans la plus pure tradition coloniale. On coupe du bois sur toute la planète, exactement comme l'on pêche, c'est-à-dire jusqu'à ce qu'il n'en reste plus, pas même de quoi assurer une reproduction. Au Canada, le déboisement est comme une tonsure sur les pentes bordant la mer et les rivières, une bande rase de cinq cents mètres correspondant à la rentabilité du transport des billes jusqu'au flottage.

             

Avec les forêts, c'est la diversité de la nature qui est rongée, et celle des hommes eux-mêmes. Combien de peuples ont été anéantis à cause d'une exploitation forestière aveugle ? Que ce soit en Amazonie, en Papouasie ou ailleurs, l'exploitation forestière est systématiquement accompagnée d'alcool, d'armes à feu, de syphilis, de la prostitution des jeunes indigènes, de toute la déchéance morale que peut générer notre société. Autant de civilisations, si riches d'enseignements, qui ont été anéantis avec mépris.

              

Les forêts des régions chaudes de la Terre ont ceci de particulier que, n'ayant pas subi de glaciations, leur façon de pousser est très différente. Dans nos régions tempérées, les arbres puisent leurs ressources dans un sol qui est renouvelé au rythme des cycles de gel et des changements climatiques. Avec l'évolution de la composition des sols, des espèces se succèdent, d'abord frustes, lichens, mousses, puis plus évoluées, peupliers, saules, arbustes, suivis d'essences exigeantes, pour aboutir aux nobles chênes et hêtres, telles des armées végétales conquérantes, consommant et enrichissant la terre chacune à leur façon en préparant l'invasion suivante.

             

En forêt tropicale, les grands arbres sont si peu enracinés qu'on les abat sans les couper, en les basculant avec une grosse chaîne d'acier tirée par deux puissants tracteurs. La belle luxuriance tropicale n'est qu'apparence : dans ces régions, le combat pour la vie est rude, épuisant. Toutefois, à l'inconvénient d'un sol pauvre, la nature répond par des trésors d'adaptation qui donnent à ces forêts humides et chaudes une incroyable diversité biologique. On estime qu'il y a 2.500 fois plus d'espèces vivantes à l'hectare en forêt amazonienne qu'en forêt européenne. Sur les pentes d'un seul volcan philippin, les chercheurs ont identifié plus d'arbres et d'arbustes que sur le territoire des États-Unis tout entier, soit 750 espèces.

              

Au rythme de quinze de nos départements chaque année, la forêt vierge disparaît pourtant, emportant avec elle ses trésors, comme une bibliothèque qui brûle perd d'irremplaçables savoirs, pour toujours... Combien de combinaisons génétiques la nature a-t-elle expérimentées pour réussir une composition vivante ? Combien de milliers de molécules seraient à étudier pour en connaître les propriétés ? La nature a toujours répondu à nos besoins jusqu'ici, ou plutôt, en temps que notre matrice, elle nous a fait à son image et nous sommes constitués de ce qu'elle est : de l'eau claire, de l'air, de la lumière, des sels minéraux, des oligo-éléments et bien d'autres molécules complexes, ainsi que des substances actives, concoctées avec le temps et la tranquillité. Exploiter les forêts primaires, même peu, c'est tuer la poule aux œufs d'or.

             

Les chiffres sont accablants : les forêts tropicales humides n'occupent plus que 30% de leur surface originelle, tandis que seuls 6% sont protégés. Sur 1.600 millions d'hectares de forêts tropicales autour du globe, 7,5 millions disparaissent chaque année. À titre de comparaison, les télévisions se déplacent en force en Provence pour un incendie de 500 hectares. On s'indigne alors des dégâts causés par des personnes que l'on dit criminelles, alors que l'on vend partout des meubles, portes et fenêtres en bois tropicaux.

             

Ce rythme de déforestation serait dit-on conforme aux besoins en terres agricoles pour nourrir les populations croissantes des pays en développement. Mais dans bien des cas, la forêt recule, les billes de bois sont débarquées dans les ports occidentaux, les réformes agraires restent dans les cartons, tandis que les terres défrichées viennent agrandir le patrimoine des grands propriétaires. Et les hommes continuent d'avoir faim.

              

La disparition des forêts modifie grandement les climats, l'une de leurs fonctions fondamentales étant de réguler le ruissellement. En Amazonie, la moitié des précipitations est fournie par les alizés et l'autre moitié par le cycle de l'évapo-transpiration qui représente 150 m3 de vapeur d'eau par jour à l'hectare, six fois plus que dans nos forêts. Alors la disparition du couvert végétal perturbe le cycle normal de l'eau. Sans arbres, les pluies sont plus irrégulières, alternant sécheresses et déluges, ce qui engendre des inondations. Celles-ci ont quadruplé sous les tropiques entre 1960 et 2010, alors qu'ailleurs dans le monde s'installent des sécheresses interminables et que les sols s'effacent sous le vent.

                

Depuis plusieurs années déjà, les climatologues s'intéressent aux régions intertropicales, car elles émettent de grandes quantités de gaz et de particules, provenant des feux de brousse comme du pourrissement et des effluves émises par les sols et la végétation. Mais à partir de quel seuil des effets se font-ils sentir ? Comment réagissent, et peut-être s'annulent, les effets des différents gaz ? Ne vaut-il pas mieux une forêt qui brûle en dégageant du CO2 qu'une forêt qui pourrit naturellement en émettant, en plus du CO2, du méthane, des composés de l'azote et du soufre ? Oui, mais elle fait alors de l'humus qui structure et protège les sols, tout en stockant l'eau. Questions, questions...

                

Quoi qu'il en soit, avant que ne se profilent les effets de l'évolution des climats, une autre richesse aura été endommagée : la diversité biologique. La moitié des organismes vivants de la planète ont les forêts denses pour habitat. Avec le recul des arbres, ce sont des pans entiers de notre patrimoine qui disparaissent. Les spécialistes s'accordent à estimer que, chaque année, 10.000 fois plus d'espèces vivantes disparaissent qu'avant l'apparition de l'être humain. Ce chiffre est sans doute discutable (on sait peu des dégâts que nous faisions il y a 20.000 ans), mais bon... c'est beaucoup trop !

               

            

Bien acheter son bois, une question d'éthique

               

Priorité absolue donc : ne jamais acheter de bois tropicaux. Dommage, c'est vrai, car ils sont souvent beaux, faciles à façonner et d'une bonne résistance. Mais bon, pas du tout du tout de bois tropicaux, appelés aussi bois exotiques, quel que soit le pays d'où ils semblent provenir, ok ? Il suffit de s'intéresser aux essences et aux filières locales, françaises, de se renseigner un peu et de trouver un fournisseur expérimenté, acceptant de vendre du bois non traité sous sa garantie.

             

On vous dira qu'il suffit de choisir des bois labélisés pour garantir un achat raisonné. Ah ben ça ! Parlons-en ! Il y a deux labels principaux : le FSC, mondial, et le PEFC, européen. Ils ont d'évidence été créés pour contrecarrer les mouvements contre l'exploitation incontrôlée des forêts, en réponse aux indignations de l'opinion qui se faisaient mondiales. Du genre : "vous voulez des garanties, on va vous en pondre sur mesure, du moment que c'est juste un bout de papier". Parce que, dites-moi, qu'est-ce d'autre que des bouts de papier ? Qui vérifie, qui juge, qui sanctionne ? Personne... Juste un soi-disant collectif de professionnels, monté de toutes pièces par ceux qui faisaient depuis longtemps précisément le contraire de ce qu'il promettent, et qui se porte garant tout seul d'une situation honorable, comme le grand public en rêve, au travers de journalistes invités de partout dans les meilleurs hôtels.

              

Bon le label FSC d'abord : la première charte du Forest Steward Council, écrite par les grands forestiers, les transporteurs, les scieries, toute la filière du bois exotique, indiquait "on n'exploite que du bois planté" et c'était bien sympa. Mais, en 2005, il leur a suffit de changer un peu la charte pour revenir à leurs méthodes à la Attila : aujourd'hui, ils ne s'engagent plus qu'à replanter après l'exploitation, promis. Promis ?! Il faut être bien naïf pour y croire. Et pourquoi le feraient-ils au vu de ce que ça coûte ? Et qui les y obligerait ? Il suffit de changer le siège de l'exploitation pour se soustraire à toute obligation régionale ou nationale. Et d'ailleurs pourquoi ont-ils changé la charte ? Bref, le label FSC, c'est "croyez- moi sur parole", une fois de plus.

              

Le WWF et Greenpeace renseignent le public au sujet des différents labels existants, mais ils ont été trompés par la communication des entreprises forestières multinationales. Les associations des Amis de la Terre et Robin des Bois sont également impliquées dans la préservation des ressources forestières, et elles pourraient renseigner les consommateurs si l'information qu'elle relayait était honnête et réaliste. Mais, hélas, WWF en tête, toutes ces organisations, on ne peut plus éthiques, se font pourtant lobbyiser et rouler dans la farine. Mais certaines associations restent vigilantes et des groupements d'amérindiens se sont plaints officiellement de l'hypocrisie du label FSC (Rain Forest Movement d'Urugay).

               

Le label PEFC maintenant : Plan Européen pour la Forêt Certifié. Là, nous remercions l'équipe de Cash Investigation et Mme Élise Lucet qui nous a parfaitement démontré en 2017 l'innopérance totale, voire l'escroquerie que ce label représente. Il suffit en effet de se connecter à leur site et de payer la cotisation pour pouvoir désigner un établissement physique comme labélisé PEFC. Ainsi, lors de l'émission nous avons pu voir l'un des journalistes obtenir le certificat PEFC pour un parking souterrain, pour un supermarché, pour une école communale !! La suite de l'enquête nous menait en Roumanie et en Hongrie déforestées sauvageusement depuis leur entrée dans l'Europe par des fournisseurs de bois sans scrupule alimentant des menuiseries tout aussi peu recommandables œuvrant à la chaîne pour nos revendeurs de mobilier dont 50% du marché revient à Ikéa qui faisait pourtant croire l'exact contraire... PEFC : Plan Européen pour la Forêt Calamiteuse !

             

Quoi qu'il en soit, la labélisation ne fait pas tout. En effet de nombreux bois certifiés PEFC proviennent de forêts qui ont été ou sont encore exposées à la radioactivité. Les bois du nord, finlandais par exemple, ont subit l'accident nucléaire de Tchernobyl de plein fouet. Certaines forêts européennes se trouvent un peu trop proches des lieux de stockage de matériels militaires de l'ancienne URSS, tels les sous-marins de la Mer Baltique. Le stockage des déchets radioactifs, le creusement de canaux à coups de bombes atomiques (vrai de vrai), les zones d'essais militaires, les entrepôts de combustible pour centrales et sous-marins, et j'en passe, de nombreuses régions russes ont connu des pollutions radioactives majeures. Il ne ferait pas bon construire sa maison avec les arbres de la forêt de Prypiat ou de celle de Kysthym... Alors que faire si ce n'est contrôler soi-même avec un compteur Geiger les matériaux importés ? En tout cas, prudence avec les petits châlets tout faits importés de Roumanie ou de Pologne. Et pour éviter tout problème sérieux, acheter le bois directement dans les scieries françaises : du douglas du Limousin ou de la Montagne Noire, du mélèze de Haute-Provence, comme c'est le cas pour les Écoquilles.

             

Au fait ces labels, il faut les exiger avant de signer toute commande et cela ne se fera pas facilement. "Comment ça, il est pas frais mon bois ? Il a été coupé hier et traité ce matin. Mais non, ça n'est plus dangereux, le traitement, on en met dans les biberons". À leur attitude, on voit partout que les scieries, détaillants de bois, charpentiers et constructeurs ont besoin d'être un peu poussés par les consommateurs. Ceux-ci ont donc à faire évoluer le marché en restant exigeants et vigilants, en réclamant aussi la preuve de la provenance du bois qu'ils achètent, une affaire de traçabilité. Donc ni exotique, ni traité, de qualité suffisante pour la construction de maisons, voilà, c'est simple.

                 

De toute façon, d'où qu'ils proviennent, les bois courants d'aujourd'hui ne peuvent égaler les bois d'hier. Ils sont en effet cultivés et récoltés en fonction d'impératifs de rentabilité qui ignorent totalement les règles traditionnelles de l'abattage, celles qui voulaient que l'on coupe les arbres à telle phase de la lune, à telle maturité, à la sève descendante, au début de l'hiver, qu'on le laisse sécher au moins quelques mois, etc. Aujourd'hui le seul critère est basé sur la recherche de productivité en volume, c'est-à-dire que l'on coupe les arbres dès que leur croissance commence à ralentir, encore jeunes et verts, sans se préoccuper du profit en qualité qu'il y aurait à laisser mûrir le bois sur pied pendant quelques années supplémentaires. C'est bien aussi de mûrir, non ?

         

             

CHOISIR LE BON BOIS

            
          
Le bois massif

              

Pour les ossatures et bardages, les bois préférés sont les résineux qui résistent le mieux à l'humidité, comme le Douglas, le mélèze, le cèdre rouge, le pin du Nord et les autres pins. Ce sont des bois durables s'ils sont débarrassés des deux couches extérieures du tronc, l'écorce et l'aubier. L'épicéa a un aubier indifférencié et n'est donc pas très durable. Un résineux bien sélectionné résistera au temps et aux intempéries. La résine remplace l'eau dans les arbres en cas de sécheresse ou de grand froid. Aussi, pour une même espèce, les meilleurs bois proviennent-ils généralement de régions septentrionales ou d'altitude. Les bois du Nord sont donc a priori meilleurs que ceux des Landes qui vivent, eux, dans une région humide au climat chaud. Mais, pour la même raison, il vaut mieux un bois qui a poussé à 1000 mètres d'altitude dans une vallée à l'ombre des Alpes qu'un bois venu d'une petite colline de la forêt ardennaise exposée au sud. Tout dépend bien sûr de l'essence de bois elle-même. Le Douglas, par exemple, a de bonnes caractéristiques même s'il ne pousse pas dans des régions très froides.

            

Le mélèze est un bois excellent qui ne se traite pas, mais, comme les autres, devra être choisi en fonction de sa provenance. S'il vient de haute altitude, il peut se montrer très résistant mais le top, c'est le mélèze de Russie, un bois d'une résistance exemplaires. Chez un négociant en bois, une clôture de planches de mélèze de Russie allait sur ses trente ans. La terre avait tant remonté autour que les planches étaient enfoncées dans le sol de dix centimètres. Après en avoir, pour voir, retiré une dont les clous étaient, eux, rouillés au point de se détacher tous seuls, j'ai constaté que le bas de la planche, une fois débarrassé de sa terre, était parfaitement intact puisqu'on y voyait encore les traces d'outil de sciage !

           

Mais le problème du mélèze russe, c'est qu'il est russe et que, dans ce pays, les pollutions atomiques ont été très nombreuses, et pas seulement à Tchernobyl. Autre problème : si le mélèze est russe, il aura voyagé pour arriver chez nous, d'où un bilan écologique défavorable. Alors le mélèze russe, c'est tant pis... Il existe de l'excellent mélèze français et nous l'employons. 

          

Pour les parties extérieures de l'Écoquille, le mélèze provient de la haute vallée de l'Ubaye dans les Alpes à la frontière italienne. Il pousse au froid à 1000 m d'altitude et plus, puis est scié près de Manosque. C'est le même bois dont les suisses ont fait des chalets depuis toujours et certains ont déjà vécu trois siècles.

              

Pour l'ossature des Écoquilles, les pièces qui demeurent à l'abri, nous employons du Douglas massif non traité, séché et raboté, afin d'éviter la rétractation dimensionnelle des pièces que nous usinons. C'est très important pour s'assurer de la géométrie de nos arches. Du bois sec, c'est aussi plus facile et plus sûr à travailler. Originaire du nord-ouest de l'Amérique, le Douglas, cousin du Pin d'Orégon, est très utilisé en reboisement en France et en Europe depuis la dernière Guerre mondiale. De couleur brun-rosâtre, son duramen est non imprégnable. Le bois est le plus souvent utilisé avec son aubier, plutôt jaune. Le Douglas est classé C pour son emploi (hors contact du sol), ce qui en fait un excellent bois d'ossature. Contre les attaques d'insectes de bois sec, il ne nécessite pas de traitement de préservation. Ce bois légèrement acide présente un risque de corrosion des clous ou vis en présence d'humidité, ce à quoi nous répondons, pour les Écoquilles, par un choix exigeant en visserie et quincaillerie, toujours de marque, zingué, galvanisé ou inox, selon le cas.

            

L'acacia ou le robinier, eux, résistent très bien à l'humidité mais ils sont cassants et ne peuvent prétendre à la création d'une ossature. Il conviennent mieux à des cabanes de jardin, des clôtures, des pontons ou des terrasses. Nous en employons pour les chevilles d'assemblage des arches des Écoquilles.

           

Pour résister aux poinçonnements, rayures et marques de meubles, ce sont les bois durs de feuillus qui sont préconisés. Les parquets sont donc souvent en chêne, en frêne, en charme, hêtre, érable, comme en châtaignier qui a en outre l'avantage d'éloigner les araignées malgré son parfum plutôt agréable. Le châtaignier est bien connu pour sa résistance naturelle aux insectes. Ses qualités de résistance structurelle et de durabilité, égales à celles du chêne (sauf pour le fendre), le rendent excellent pour la charpente et la fabrication de portes et fenêtres. Sa beauté et sa coloration agréable le recommandent pour les boiseries visibles. Nous parlons exclusivement de bois massif, évidemment.

             

En général, il suffit que le bois soit à l'abri de l'humidité pour être aussi à l'abri des attaques quelles qu'elles soient. Aussi, des pilotis, des avancées de toit importantes, des soubassements de pierre ou des fixations métalliques et tous les autres éléments capables d'empêcher l'eau de s'approcher du bois, lui permettent de durer, même sans traitement chimique.

               

           

Le formaldéhyde...

             

Le formaldéhyde est une substance volatile dont tous les organismes vivants sont pourvus de manière naturelle. Pour le bois massif il y a donc des émanations naturelles de formaldéhyde et l'on ne peut donc pas dire d'un bois qu'il est en est exempt. On a vu des maisons faites entièrement en bois massif très frais et d'essences mal adaptées qui ont provoqué des cancers chez leurs habitants, en Allemagne principalement. Essence du bois, trop grande jeunesse du bois, séchage insuffisant, peuvent polluer dans les cas extrêmes. Il est aussi produit du formaldéhyde de façon synthétique. Mélangé à l'eau, il devient du formol que l'on utilise pour que certaines colles ne pourrissent pas. Il existe des colles dites "urée-formol" qui relâchent à température ambiante des formaldéhydes dans l'air et particulièrement dans les habitations quand on a des meubles collés (modernes, mélaminé). L'odeur du bois le signale. C'est un irritant qui peut aller jusqu'à provoquer une augmentation des cancers de la zone nasale et respiratoire. Le formaldéhyde se trouve également en quantité nocive dans les sols stratifiés.

               

Des alertes ont été lancées par les associations et on peut maintenant trouver des fabricant de sols stratifiés sans émanation toxique. L'Ecoquille, elle, est une maison écolo, avec des matériaux rigoureusement sains. Certes, chacun meuble sa maison comme il le souhaite mais il faut savoir que seul le bois massif non traité reste vraiment sans danger. Avec du bois bien séché, des panneaux variés et sains, une mise en œuvre normale, la maison bois ne représente pas de danger sanitaire particulier. Et si l'on se passe de polystyrène expansé, de sol stratifié, de mousses de canapé, d'apprêts de voilage, de vernis et autres produits chimiques de l'ameublement, l'air intérieur d'une maison en bois ordinaire est bien plus sain que celui de la plupart des logements.

          

             

... et les VMC

              

La prolifération des VMC (ventilation mécanique contrôlée) dans les habitats neufs a partiellement pour but d'évacuer les formaldéhydes. Elles sont donc cautères sur jambes de bois. On leur donne des raisons thermiques alors qu'elles sont essentiellement destinées à évacuer les poisons irrespirables qu'utilisent copieusement les industriels dans leurs fabrications : mousses de canapés, textiles pétroliers, apprêts, vernis, colles, peintures, etc... Une enquête de l'Etat menée par l'Ademe, il y a une quinzaine d'années, a recensé la pollution de l'air intérieur des bâtiments. Et plutôt que de remettre en cause les produits toxiques eux-mêmes, le législateur a proposé de s'assurer de leur évacuation. Et cela nous donne la frénésie de la VMC.

              

Déjà : il y a intérêt à ce que la VMC fonctionne tous les jours, sinon... (quid des pannes de courant ?) Ce n'est pas une plaisanterie : le styrène du polystyrène est un neuro-toxique violent. Il y en a en quantités dans la majorité des maisons neuves et même jusque dans nos frigos. Du coup : nécessité absolue non pas de renouveler un air vicié par les occupants (l'idée d'intoxication au CO2 est un fantasme) mais principalement d'évacuer les poisons d'une maison moderne se voulant très isolée et ayant chassé les pertes de calories par infiltrations d'air.

                

En vérité, la seule façon d'isoler sérieusement une maison et de ne pas en tomber malade est de n'employer que des solutions saines et naturelles. Et tout à l'avenant : matelas et canapés laine, sols cirés, revêtements de murs chaux ou terre, rideaux en coton, tous tissus naturels, meubles bois cirés, pas de laques, pas de vernis. Et surtout construction bois non traité, isolant biosourcé, pas de mousse plastique, etc.

                   

Dans ces conditions, la VMC devient inutile. Pour le renouvèlement de l'oxygène, on ouvre un peu les fenêtres dans les chambres, comme on le faisait jadis le matin. Pour les nitrosamines et autres, on dispose de petites ventilations mécaniques, comme ces aérateurs circulaires réglables qui étaient posés sur toutes les fenêtres de cuisine auparavant. On peut créer une aération basse dans les vides sanitaires, avec grille et réglette. Idem dans les WC et la salle de bains. Même les aérateurs électriques (hygrostatiques ou non, automatiques ou non) ne feront rien de mieux que de simples ouvertures avec réglage. Et tout ce qui peut éviter de consommer du courant, même peu, est bienvenu dans l'optique de maisons autonomes et écologiques.

               

Dans une Écoquille, nous privilégions les aérations par thermo-siphon, par convection naturelle. Et avec notre ventilation active sous un double-toit au sommet, l'extrémité du conduit d'aération débouche dans la lame d'air entre les deux coques ce qui rend le tirage dynamique et résout les problèmes d'étanchéité en toiture puisqu'il n'en est pas besoin. Décidément, cette forme arrondie offre bien des possibilités nouvelles, dont notre ventilation sous double-toit n'est pas la moins intéressante.

               

               

Les panneaux de bois

            

Comme il est aujourd'hui impossible de se fournir localement et à prix raisonnable en planches larges, fines et sèches, ce sont les panneaux composites modernes à base de sciure ou de copeaux de bois qui les remplacent. Sans eux, les Écoquilles ne seraient tout bonnement pas réalisables.

              

Du bois en panneaux, on en trouve de toutes sortes. Ils recyclent le plus souvent des bois perdus et entretiennent la filière bois dans son ensemble. Principal avantage : ils ont la stabilité dimensionnelle qu'il faut pour bâtir totalement en bois, de l'ossature aux parements. Les fabricants de panneaux ont pris conscience de l'état de plus en plus avisé de leur clientèle et ils se sont adaptés en se rendant capables de fournir des panneaux dont le liant n'est plus toxique ni dangereux. Certains panneaux de construction sont simplement gonflés à la vapeur chaude puis pressés fortement (l'Isorel des Écoquilles), parfois collé et avec l'ajout de parafine pour les rendre pare-pluie (l'Agépan ou le RWH Unilin des Écoquilles).

                   

Dans les bois de structure de la plupart des maisons à ossature bois est employé un panneau connu sous le nom d'OSB (Oriented Strand Board, panneaux à couches de copeaux de bois orientées). Il y avait une fabrication française par Isoroy mais aujourd'hui, l'OSB est fabriqué par Krono, à Sully sur Loire, dans son immense usine d'un kilomètre de long qui crache presque autant de vapeur d'eau que la centrale nucléaire voisine. Krono fabrique plusieurs OSB. L'OSB4 est plein de fomaldéhyde contre le pourrissement et on peut l'utiliser dans des atmosphères humides, marines et même dans l'eau. Dans les maisons à ossature bois que tous les écoconstructeurs proposent, c'est de l'OSB3 qui est employé. L'OSB3 est sans fomaldéhyde rajouté et compte donc parmi les matériaux de construction les plus sains. Pour autant, l'OSB3 est maintenu rigide par une proportion de 3% de colle iso-cyanate (pas formol mais cyanure cette fois) ou bien polyuréthane. Les colles iso-cyanates ont également leur défaut mais elles ne se volatilisent pas à température ambiante. Elles ne se retrouvent donc pas dans l'air intérieur des bâtiments. En fait, elles durcissent très vite d'où leur usage.

                

Une chose reste certaine : la construction bois contemporaine, écologique ou non, fait appel massivement aux panneaux au point qu'il est parfois difficile de s'en procurer et que les prix montent régulièrement. Pour les Écoquilles, nous choisissons des panneaux sans danger sanitaire, largement répandus et reconnus chez tous les écoconstructeurs.

              

             

 

LES MAISONS "VOILE BOIS"

               

L'un des principaux avantages de la méthode du "voile bois", à base de panneaux précisément, c'est qu'elle réalise directement le contreventement de l'édifice et facilite grandement la construction de murs-sandwich performants. En effet, le procédé consiste à fixer des grands panneaux de bois sur des poteaux et des montants de renfort. La solidité et la statique sont obtenues directement. Pour les Écoquilles, nous parlons plutôt de plaques sur des liteaux sur des arches mais c'est la même chose.

             

On trouve des panneaux bien adaptés à cet usage. Ils résistent aux intempéries, ne coûtent pas cher, sont suffisamment solides pour participer à la création d'une structure. Le procédé est tolérant dans les erreurs ou malfaçons au point qu'on peut le recommander aux constructeurs débutants. Le simple vissage des panneaux sur les poteaux minimise la création de découpes d'assemblage avec les poutres. La mise en œuvre de ce type de construction est donc la plus simple de toutes. Des pans entiers peuvent être préparés en atelier et mis en place d'un seul tenant, comme on le voit.

              

Lorsque la structure est édifiée, on dispose déjà d'une surface sur laquelle s'appuyer pour créer une isolation performante. Si les panneaux sont à l'extérieur des montants de la structure, on peut les recouvrir de bardeaux de bois, de shingle, de tuiles d'acier... De toute façon, la liberté est de mise et les panneaux acceptent d'être recouverts de ce que l'on veut : du liège, une couche isolante externe, des bardeaux, ce que l'on veut, pour améliorer les performances thermiques et phoniques du mur. Il est intéressant d'utiliser toute leur surface pour le collage d'éléments de couverture. Nous taillons les panneaux aux dimensions prêtes-à-poser, nous préperçons les liteaux de fixation et fournissons des vis techniquement adaptées et choisies pour leur facilité d'emploi (têtes disques, torx, acier zingué, etc).

              

               

Le mur-sandwich

               

Côté intérieur, on pourra fixer sur les montants de la structure d'autres panneaux de bois ou des planches de lambris. Avec ces dernières, il est facile de monter quelques dizaines de centimètres de parement puis de combler l'espace avec un isolant. On dispose en fait d'un coffrage tout prêt que l'on remplit au fur et à mesure de sa réhausse jusqu'à atteindre le haut du mur ou, pour nous, de la voute. L'isolant devra être résistant aux rongeurs et de bonne qualité écologique et thermique. Billes d'argile, liège en granulés, paille hachée, estanoc de maïs, chènevotte (une partie du chanvre broyé), fibre de chanvre en vrac, laines végétales de lin, de chanvre, paille de seigle ou de lavande, copeaux, etc. Saupoudrez d'un peu de chaux blanche pour ses propriétés assainissantes qui évitent les champignons, moisissures, rongeurs et insectes. Ainsi on obtient sans aucune difficulté un isolant assez ferme pour ne pas se tasser.

                 

Une maison "voile bois" est donc accessible aux plus petits budgets, pour une qualité très honorable, sans risque pour la santé, avec un bon bilan écologique, de bonnes performances techniques et une facilité de construction étonnante. Un rapport qualité/prix indubitablement très supérieur à celui d'une maison de parpaing. Notre problème était donc de trouver des planchettes de bois massif de 2 ou 3 cm d'épaisseur maximum, suffisamment homogènes pour ne pas se fendre, qui puissent prendre de la pression en bout, ne tuilent pas, n'aient pas de nœuds, qui soient faciles à percer, qui ceci, qui cela. À l'époque de Philibert de l'Orme, le 16ème siècle, ces bois existaient : on les appelait les "bois menus" (d'où le mot "menuisier") et ils étaient des chutes de travaux de charpente plus importants (toitures, navires, etc). Les planches venaient toutes de bois coupés à la sève basse (lune basse), puis séchés 10 ans sur place, puis délignés et restockés en planches pour dix autres années, puis sélectionnés et travaillés à la main... Tout ça, tout ça !

               

Ensuite, quand on fait de la charpente traditionnelle à l'européenne (poteaux-poutres), le risque existe aussi d'une poutre qui lâche, vrille, fende, pourrisse, etc. Et si une poutre principale lâche, tout lâche. Tandis qu'avec la charpente à petites pièces de l'une de nos maisons, il y a environ 4000 points de contact faisant la tenue de l'ensemble. Si l'on perd un segment d'arche là ou là, pas de souci : le reste de la structure en cage tiendra. 

                               

Une anecdote : lors de la pose des hublots, je suis amené à sectionner une arche à chaque fois pour faire la place à l'ouverture. Je m'installe donc avec un niveau, la règle Festool, la scie plongeante, je mesure, j'oriente, je tiens à bout de bras, je coupe, je reprends le fond de la coupe au ciseau, etc. Mais j'ai un employé, Rémi, char- pentier depuis 15 ans, que j'ai amené sur ce chantier pour m'aider. Me voyant faire, il s'écrit : "Laisse ! Tu me traces le trait et je te coupe tout ça à l'égoïne directement. - Bien droit et à plat ? - Oui, oui, tout droit - Ok, Rémi, zyva !" Ce qu'il fit du premier coup, parfaitement droit et parallèle, sans s'arrêter. Yes ! Lorsqu'il eut fini, je lui ai dis : "Tu n'as rien remarqué ? - Non, quoi ? - Ta scie ne s'est pas pincée une seule fois quand tu coupais." Son regard s'est élevé en suivant une arche et il a dit : "- Ah oui !".

             

Et c'est là que tout se joue... Chaque segment d'arche ne reprend que quelques centaines de grammes et, en cas de coupe (ou de dégât quelconque), les segments voisins reprennent la charge "automatiquement". Pas de rupture, même pas de modification de la géométrie. Même pas un petit millimètre d'affaissement qui aurait pincé l'égoine !!
Résultat : une structure d'une rigidité remarquable, pour un tremblement de terre, les arches ne s'écrouleront pas comme les murs d'une maison ordinaire ; une grosse branche d'arbre tombe sur la toiture, ça fera un trou mais uniquement là où il y a eu la chute, tout le reste étant conservé, comme des arceaux de sécurité. Il suffira alors de réparer, assez facilement.

              

C'est toujours la même chose : il y a les matériaux, il y a leur mise en œuvre. Des solutions existent pourvu qu'on y réfléchisse avec un but à atteindre : c'est ça l'innovation. L'innovation d'un côté, la tradition de l'autre. Les deux rassemblées dans notre concept. L'innovation des matériaux et matériels contemporains, les solutions que l'arrondi autorise, la tradition d'une charpente séculaire, issue de la construction navale. Quand on voit un bateau dans la tempête, on ne peut douter de la solidité d'un tel système constructif.

         

2006 et début 2007. Et puis 2008 et 9 et 10 et 11 et 13 à la douzaine. L'aventure est riche... Merci de vos encouragements.

 

L'histoire, un passé militant

 

François est militant écologiste depuis l'âge de 15 ans. Outre les nombreuses actions auxquelles il a participé activement sur le terrain, il a réalisé plusieurs reportages filmés (long-métrages 16 mm auto-produits et diffusés en circuit de conférences dans toute la France) et il a écrit des articles de presse sur toutes sortes de sujets devenus d'une actualité pressante depuis lors. Durant quelques années, il a participé à la vie politique locale (candidat aux régionales en Midi-Pyrénées) mais, malgré quelques résultats concrets et l'animation de mouvements importants comme la lutte contre l'ouverture de la centrale atomique de Golfech, cette voie lui a semblé finalement trop inefficace.

 

Vers la quarantaine (1998/99), il fait un "break" dans ses activités et prend le temps de dessiner et d'auto-construire une maison à ossature bois et matériaux naturels pour lui et sa compagne de ce temps-là. À ce moment, il n'existait que peu d'ouvrages sur l'éco-construction. Des livres spécialisés plutôt. L'un sur les escaliers en bois, l'autre sur la construction terre en Afrique, le troisième sur les expériences d'autonomie aux USA, etc. Mais point d'ouvrage généraliste sur l'éco-construction en général et François prend alors conseil auprès d'architectes du coin, très compétents en construction terre ou terre et bois pour réaliser cette maison saine et écologique.

 

 

 

L'histoire : un livre qui déclenche tout

 

En 2002, un éditeur régional qu'il connaît bien et pour lequel il travaille ponctuellement lui demande d'écrire un ouvrage de référence sur l'habitat écologique. L'éditeur connaît le goût de l'écriture et la motivation de François et puisqu'il vient de réaliser une maison, il paraît évident que François s'attèlera à cette tâche avec bonheur. Effectivement, après trois années d'enquête, de recherches et de rédaction, sort "Le Guide de l'Habitat Écologique", un gros pavé généraliste de 600 pages qui connaîtra 6 éditions annuelles sous le nom de "J'attends une maison". 36.000 exemplaires en ont été vendus à ce jour.

 

François et Martine, sa nouvelle compagne, vont participer à de nombreux salons et foires de l'écologie et de la bio d'un bout à l'autre de la France. À ces occasions, il donne de nouvelles conférences sur l'éco-construction qu'il connaît très bien dorénavant. Nombreuses rencontres avec les professionnels et le grand public. Ça bouge : le sujet est dans l'air du temps. Les conférences ont divers sujets mais la plus demandée est "Comment construire écologique pour pas plus cher". Dans les solutions proposées, la plus importante est de construire des maisons arrondies qui consomment moins de matériaux pour une surface habitable donnée. À la fin de ces conférences, souvent, le public demande : "Mais elle est où cette maison ronde ? Qui la fait ?" Et François ne peut répondre tant les seules maisons de ce type sont chères.

 

L'histoire : une rencontre

 

Quand c'est mûr, c'est mûr et il suffit d'un rien pour déclencher ce qui attendait. C'est la boutique de gestion Creer du Tarn qui adresse Pierre-Élie à François car le premier, technicien diplômé en ossature bois, a un projet de conseil en éco-construction quand le second le fait déjà avec son livre. François décrit alors son rêve de maison à Pierre-Élie, lui raconte les charpentes à la Philibert de l'Orme et lui fait comprendre qu'il aurait bien besoin d'un coup de main pour mettre en route la création d'une telle maison. Il lui suggère aussi de télécharger un logiciel de modélisation 3D, Sketch'Up, qui pourrait permettre de visualiser un peu le projet. C'était un mardi de 2006. Le lendemain matin, François reçoit par mail un dessin de la structure qu'il avait imaginé.

Waouh ! Pierre-Élie a été efficace et rapide. Dès lors, les deux compères se réuniront toutes les semaines durant une année, pour étudier et mettre au point le projet baptisé Écoquille, et ceci jusqu'à la réalisation d'un premier prototype. Une collaboration fructueuse et passionnante.

 

François Desombre, journaliste, éditeur et auteur écologiste militant ainsi qu'auto-écoconstructeur, cherche depuis longtemps à proposer une habitation économique, écologique et répondant aux meilleurs critères de confort. Il avait tracé les grands traits d'une maison-coquille dans la première édition de son livre "J'attends une maison", en 2003. Mais il l'avait mise de côté, trop occupé par les éditions de La Pierre Verte, les salons, les conférences, en espérant qu'un jour..

François a été inspiré par un traité de charpente du XVIème siècle : "Nouvelles inventions pour bien bastir et à petits pritz", de Philibert de l'Orme, architecte du roi. Un livre connu et même réédité, mais un peu passé à l'as, semble-t-il. Ça a fait tilt... Une dose de conception bioclimatique, une grande connaissance des enjeux écologiques, un souci de remédier aux défis de notre temps, y compris sociaux, tout était réuni pour l'exigence.

 

 

 

 

Pierre Élie fabrique les premières piècesPierre-Élie fabrique les premières pièces

 

Nous avons passé tous les mardis soir de 2006 à mettre au point l'Ecoquille dans nos têtes et sur papier. Et puis nous sommes passés à la première fabrication, avec des outils simples et courants, à l'intérieur du garage de ma maison.

 

 

 

 

Les premiers segments d'arches

 

Première version de nos arches. Elles ont changé dans le détail depuis lors mais le principe reste le même : des petites pièces légères formant des arches de plein cintre très résistantes. Il faut 24 segments pour faire une arche. Ils sont tous semblables et placés en quinconce. Chaque segment est composé d'une joue trapézoïdale en OSB.3 percée de 4 trous savamment positionnés ainsi que d'une âme extérieure et d'une âme intérieure en douglas massif. Ces trois éléments sont collés et vissés en atelier.

Nous fabriquons les joues de segment à l'aide de gabarits métalliques pour la découpe et le perçage.

 

 

 

 

Pierre-Élie et François (moi-même), créateurs de l'écoquille

 

Yes ! Ça matche !! Les entretoises passent comme prévu à travers les trous des segments. Le décalage en quinconce de chaque segment d'arche nous inquiétait. Avions-nous bien calculé ? La géométrie, les angles... Aujourd'hui, ça nous parait tout à fait banal et avec les gabarits de fabrication de notre atelier, tout est positionné au quart de millimètre. Notre travail, du fait de sa précision, s'apparente autant à de la menuiserie qu'à de la charpente. Notre actuel outillage d'atelier est donc très spécifique.

 

 

 

 

06 mai 2007 !

 

Pour nous (et pour l'éco-construction, dussé-je en avoir les chevilles qui enflent), cette date est un grand jour : tandis que les élections présidentielles battent leur plein, nous, devant ma petite maison tarnaise en terre crue en face de la mairie du village, nous montons notre première arche dans la rue, faute de place pour la monter à l'intérieur !

 

 

 

 

Ça s'appelle des arches de charpente à la Philibert de l'Orme

 

Et le principe a été décrit en 1564 !! À dire vrai, nous l'avons fait évoluer. Par exemple, les entretoises (liernes) traversent nos arches de part en part, ce qui les rend nettement plus solides. Comme on le voit sur la photo suivante, nos arches tiennent toutes seules, sans avoir besoin de s'appuyer sur leur voisine. Merci quand même à Philibert pour le principe.

 

 

 

 

Ben voilà ! L'aventure peut commencer

 

Tandis que Sarko se dirige vers l'Elysée, nous faisons notre petite révolution à nous... Oui, personnellement, je suis vraiment convaincu que l'avenir est aux maisons arrondies. C'est en imitant les ailes d'oiseaux que Clément Ader fit voler le premier avion.

De même, c'est en copiant les formes de la nature que nous avons créé une maison capable de protéger les gens sans porter préjudice à leur santé et à l'environnement.

COMPORTEMENT THERMIQUE

Été comme hiver et grâce à sa conception aboutie, le confort de l'Écoquille est inhabituel et unique.

 

Quasi sans chauffage

 

Pour son confort d'hiver, notre maison reste d’une sobriété étonnante. Le volume à chauffer est réduit par rapport à une maison ordinaire. La forme ronde diminue la surface d'échanges et permet une excellente convection.

L'absence de coin et d'arête, aussi bien dedans que dehors réduit encore les pertes. L'isolation est hors-normes (R = 8). Les parois (murs/sol/plafond) restent inertes, n'accumulant ni le chaud ni le froid.

 

Le bois est un peu isolant lui-même et très peu effusif. Tous les vitrages sont à l'argon et anti-émissifs. La tuile elle-même est isolante. Aucune fuite d'air, ni dans les prises électriques, ni autour des menuiseries.

Pas de pont thermique non plus puisque l'isolation dans les caissons sous le plancher et dans les murs est continue, d'un seul tenant, à touche-touche. Etc, etc. L'Ecoquille n'a que peu à voir avec une habitation conventionnelle et il est inadapté de se référer aux besoins de chauffage des maisons alentour, même BBC.

Rappelons-le : il existe des logements sans chauffage en Suède où l'hiver est pourtant rude et dure longtemps. Expérience faite, dans une Ecoquille, l'activité humaine suffit au confort car il n'y a que l'air de la pièce à réchauffer et très peu de pertes à compenser.

 

Selon les régions, on prévoit néanmoins la pose d'un miroir chauffant rayonnant par pièce (sorties de câbles électriques en attente) et on les installe réllement si et quand le besoin s'en fait sentir.

Parions que vous n'en utiliserez finalement qu'un grand dans la partie séjour et un petit dans la salle de bains. Ces miroirs réchaufferont l'air de la maison en une heure (on peut leur adjoindre une programmateur pour qu'ils s'allument avant votre retour du travail).

Sinon c'est l'aspirateur, la télé, les éclairages, l'ordi, le four, la cuisine, la douche, et les corps humains qui apporteront toutes les calories nécessaires à votre confort. Une option à prévoir : des rideaux noirs l'hiver et blancs l'été devant les fenêtres et hublots.

 

 

 

Un petit poêle ferait-il l'affaire ?

 

La question du poêle à bois est aussi celle de la sécurité, du stockage, de la propreté, de la réactivité. Un poêle demande de la place et, ici, il faudrait prévoir des plaques métalliques tout autour.

 

Ensuite, une cheminée avec grille anti-escarbilles et un chevêtre très large. Bien sûr, voir la flamme est un plaisir. Néanmoins, les inconvénients sont bien réels aussi.

Pour bien faire, il faudrait un poêle minuscule (buches de 30 cm) car s'il ne fonctionne qu'au ralenti, le rendement d'un poêle n'est pas nominal et la pollution de l'air par les gaz imbrûlés et les particules de suie devient importante, l'une des pires.

Pour ne pas polluer, un poêle doit fonctionner vivement. Et avec 4 ou 6 kW vivement, vous allez mourir de chaud et ouvrir les fenêtres d'urgence.

 

Dans une Ecoquille, même l’hiver, les besoins de chauffage sont très faibles si on vit dedans et un petit appoint de deux fois 400 watts suffit, soit 5 fois moins que ce que le plus petit poêle à bois fournit.

Si bien que le poêle à bois ici est peu recommandable : bien trop chaud, trop dangereux, surtout avec des enfants, même et surtout s’ils sont adolescents. Les poêles à granulés fonctionnent à l’électricité et tombent souvent en panne. Les granulés, eux, sont de moins en moins écolos (colle, bois peints, etc).

 

 

 

Le coût de la conso énergétique.

 

La moyenne des Français dépense 1300 euros de chauffage/éclairage par an. Les dix dernières années ont montré une augmentation des prix des combustibles de 13% par an, bois de chauffe compris. Prenez un tableur et faites les comptes : à ce rythme, en 40 ans, la dépense totale sera de 1.500.000 euros !! À 7% d'augmentation seulement, on atteint quand même les 300.000 euros, le prix de deux maisons...

 

Si vous avez construit une maison RT2012, la dépense moyenne aujourd'hui est de 600 €. Avec 13% d'augmentation, on atteint 680.000 euros sur 40 ans et avec 7%, on est quand même à 130.000 euros. Alors au lieu de parler du meilleur chauffage, parlons surtout d'isolation, de maison passive et d'autonomie (en place d'économie).

Tout le monde l'a remarqué, les charges montent et les salaires peu. Le différentiel s'accentue. Les inégalités aussi et "y'a intérêt à ce que les salaires suivent"... Mais c'est pas sûr et, au présent, ce n'est pas le cas. Au total, on peut bien se demander si, même au bois, le chauffage à combustible n'est pas une solution du passé.

L'avenir est à l'autonomie énergétique individuelle et les premiers servis sont ceux qui en bénéficieront le plus.

 

À notre époque, raisonner en terme de chauffage à combustible est un pis aller assez loin de l'écologie, que ce soit avec les poêles de masse, les rockets stoves à faire soi-même, les chaudières à ce que vous voulez, les poêles à granulés, graminées, grignotés, les méthanisations et autres chauffe-eau solaires, la bioclimatisation et les murs Trombe, les serres et les vitrages, tout ce que vous voulez... ce ne sont pas des solutions si intéressantes que cela.

Un coup ça coûte un bras, un coup c'est inconfortable (solutions solaires) et ça n'est jamais simple. En France, il est tout à fait possible de construire pour se passer de chauffage : isoler.

 

 

Un cocon bien tempéré

 

L'énergie la moins polluante et la moins coûteuse est celle que l'on ne consomme pas.

Le sol en caisson garni de quatre couches de laine de chanvre, soit 25cm.

 

L'ensemble de la structure forme des caissons que l'on remplit d'isolant : de la fibre de chanvre en vrac, par exemple, ou bien de la laine de bois, ou autre.

 

Les isolants naturels ne provoquent aucune irritation et, de par leur souplesse, ne se brisent pas, ni au gel ni au vent comme la laine de verre, ce qui les rend très durables.

 

Exempte de protéines, ils n'attirent ni les mites ni les rongeurs. Le chanvre est de culture locale, sans arrosage, sans intrant et il sent bon le naturel, comme la paille, 100% végétal. La structure en coque de navire de l'Écoquille est épaisse de ±30 cm.

En la remplissant, l'isolation est exceptionnelle, la plus forte proposée sur le marché de la construction.

 

 

Toute l'épaisseur des arches est remplie d'isolant, soit 30cm

 

Avec la laine de chanvre seule, la résistance thermique atteint 8 ( la RT2012 demande 4,6).

Ajoutons le revêtement intérieur + les coques + la couverture...

 

Et ce n'est pas fini ! Le sol, lui aussi, est constitué de caissons de 25 cm d'épaisseur.

C'est donc toute la structure de l'Écoquille, avec une double coque complète, sans pont thermique, qui reçoit l'isolant.

 

Ainsi carapaçonnée, l'Écoquille est sans doute l'habitation la plus isolée de toutes dans sa coque respirante.

 

Pourquoi ? Parce que son ambition est l'autonomie énergétique, ce dont nous reparlerons. Une maison sans chauffage, où l'on ne frissonne pas tant les murs et vitrages restent tièdes.

 

 

Des matériaux qui n'irritent pas à la pose

 

Où l'on ne transpire pas non plus.

En effet, les tuiles ordinaires, en terre cuite, peuvent atteindre 70° sous le soleil d'été.

 

Par contre, les tuiles de liège de l'Écoquille restent à la température de l'air, sans surchauffe.

 

De toute façon, dans un cocon aussi isolé, il fait bon vivre hiver comme été (voir notre système exclusif de climatisation d'été par ventilation de toiture active).

 

 

 

 

Les couches de laine de chanvre se tiennent dans l'ossature

 

Une maison qui se refroidit est une maison "qui fuit"... Bien isolée, sans pont thermique, avec des vitrages performants, l'Écoquille conserve sa chaleur et, au creux de l'hiver, ne perd que quelques degrés durant la nuit.

 

L'isolation renforcée de l'Écoquille rétrécit la consommation de combustible à l'extrême. Elle concrétise un habitat à consommation énergétique minimale (inférieur à la norme Passiv Haus !) et même, si vous le souhaitez, autonome et sans abonnement ni facture...

 

 

Pour la ouate de cellulose, un pare-vapeur est ajouté

 

En comparaison du coût des systèmes de chauffage, l'isolation est un investissement faible et en une seule fois. A) chaudière et radiateurs : de 10 à 25.000 euros + combustible / B) poêle à bois : de 2 à 10.000 euros + combustible / C) isolation renforcée (forte épaisseur, vitrages performants, etc) : de 7 à 12.000 euros et ZERO combustible. Et n'oublions jamais que bien isolé du froid = bien isolé de la chaleur.

 

 

Ici, c'est du Métisse, du "Jean" recyclé par les Compagnons d'Emmaüs

 

En Angleterre, des bureaux sans chauffage existent.

En Suède, des maisons et des HLM. Oui : en Suède !

 

Pas vraiment écologiques, mais en très efficaces avec leur 50 cm de laine de verre aux murs et au toit, 50 cm de polystyrène sous le plancher, triples vitrages, sas d'entrée, ventilation, etc.

 

Ainsi les locataires ne redoutent-ils pas un surcoût des charges pour l'hiver et ils paient plus facilement leur loyer à leur bailleur, CQFD.

 

 

Ici, ce sont des copeaux de scierie saupoudrés de chaux aérienne

 

La solution la plus économique.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Des menuiseries si jointives qu'aucune infiltration d'air ou d'eau n'est possible

 

Nous ajustons nos ossatures aux menuiseries et pas le contraire. Résultat : un simple joint suffit à créer une étanchéité parfaite.

 

 

 

 

 

 

 

 

Stock de panneaux de fibre de bois

 

Dans une maison conventionnelle, on investit - allez - 2.000 euros dans l'isolant et 12.000 dans l'installation de chauffage à combustible.

 

Notre choix : 12.000 euros dans l'isolant et plus aucune dépense en plus, ni à la construction, ni ensuite.

 

 

 

Remplissage avec du liège en granulés

 

Une expérience vécue : lors du montage des hublots de deux Écoquilles sur la Côte d'Azur au mois de mars 2008, nous avons pu constater l'efficacité d'une isolation renforcée.

Nous étions logés dans un châlet en tôle à côté, chauffé avec un poêle.

La nuit était claire et froide : - 4° !

Le matin, poêle éteint, ambiance glacée et nous nous emmitouflions dans nos vêtements sous la couette.

 

 

 

 

 

On bouche les interstices à la laine

 

Mais, arrivés sur le chantier et malgré le givre qui la couvrait encore, nous constations un agréable et étonnant 19° dans l'Écoquille.

 

Dans la journée, très ensoleillée, la température montait fortement.

À 14 heures, nous étions en T-shirt sous le cagnard provençal avec 26° à l'ombre.

Nous rentrions dans l'Écoquille pour y boire un verre d'eau : 20 °, fraîcheur agréable.

 

 

 

 

Murs et toits isolés à la ouate, cloisons isolées au liège expansé en plaques

 

Le soir, nous dînions chez nos clients.

Préparer le repas et manger à 4 autour de la table faisaient monter la température à 22°.

Le lendemain matin : 19°. Sans rien, ni clim', ni chauffage, rien...

Voilà : une amplitude thermique extérieure de 30° et, dans l'Écoquille, une variation de 3° seulement !!!

 

Qui dit mieux ? N'est-ce pas cela que l'on peut nommer réellement "inertie" ?

 

 

L'aboutissement de notre concept est une affaire d'aérologie qui suscite l'innovation.

 

Le confort d'été

 

Nous avons compris que réchauffer les murs constitue un handicap de l'habitat en dur. Néanmoins les moyens sont nombreux (du moment qu'on paie). Mais l'été ? Hormis la climatisation électrique, comment supporter la canicule ? Eh bien, sachez-le, dans une Ecoquille, l’été, on peut se sentir comme à l’ombre sous un arbre, c’est-à-dire bien mieux que partout ailleurs (en dehors de la piscine). Sans clim’...

 

Deux points pour y parvenir : les parois sont inertes (au sens strict), elles refusent le changement d’état, et par conséquent de température. Une fois ce point acquis (la minoration du rayonnement des parois vers soi), il reste à activer le climatiseur naturel dont nous avons la chance d’être tous équipés, à savoir la transpiration. Chaque gramme d’eau qui s’évapore consomme 700 calories, et crée du refroidissement, comme pour les réfrigérateurs. Donc si nous transpirons légèrement nous avons moins chaud. Il ne s'agit pas de suer à grosses gouttes : nous parlons de l’évapotranspiration naturelle qui fait qu’on se sent si bien dans une petite brise. Et qui fait qu’on se sent si mal dans une cabine de douche en plastique, fermée et saturée de vapeur.

 

C’est le même phénomène : la respiration de la peau, la légère et constante évapo-transpiration rafraîchissante qui, avec celle de la respiration, atteint 2 litres d’eau par jour et par personne. Le confort thermique d’hiver et d'été passe par la compréhension et l’utilisation contôlée de nos sensations naturelles de confort. Et donc, dans l’Écoquille, l’été, il faut laisser passer des courants d’air, même chauds, puisque les parois sont inertes et ne se réchaufferont pas. Ainsi, en l’absence de rayonnement des dites parois, vous vous sentiez comme dehors à l’ombre d’un hangar. Ensuite, pour se sentir comme à l'ombre d'un arbre, nous y revenons plus loin.

 

 

À l'ombre, à l'air

 

Dès qu'il fait chaud et que l'on bouge un peu, on transpire. Un simple courant d'air soulage alors comme rien d'autre. Ça ne consomme pas d'énergie, on l'a sur soi partout et on se rafraîchit parce que notre corps l'a prévu.

 

Nos premiers clients pour une Grande à vocation familiale, près d'Agen, nous ont raconté que durant l’été leurs amis du village, dans leurs maisons de pierre, et ne supportant plus la canicule, venaient se réfugier chez eux, dans le bois, à l’ombre et au grand air, portes et hublots ouverts. Parce qu’une Écoquille, c’est comme ça : ça ne s'échauffe pas et ça ne se refroidit pas. Tout est fait pour, à l’extrême : les matériaux, la mise en œuvre, la conception de l’ossature et des ouvertures, la ventilation. Il suffit donc de contrôler l'air intérieur.

 

Pour nos clients bretons, ils s'agissait de mettre des puits de lumière en haut de leur mezzanine où ils ont placé la chambre à coucher. Je leur ai demandé un témoignage du confort de leur maison et ils ont mentionné leur regret de ne pas avoir mis des fenêtres de toit ouvrantes. En fait, ils comptaient sur leur grosse VMC pour aérer les pièces. Mais c’est insuffisant et, s’ils mettent le mode Boost, ça fait du bruit. Ils envisagent donc de changer leurs Velux fermés par des ouvrants. Cela montre bien que ce qui leur a manqué, c’est un minimum de courant d’air dans les pièces.

 

 

 

La ventilation active des parois

 

Et puis il y a la cerise sur le gâteau : la ventilation de toiture. Elle est unique et, à notre connaissance, il n’existe pas d'autre maison qui en soit équipée pour l’instant. D’habitude, on met quelques châtières dans les tuiles pour évacuer un peu de condensation. Ça représente quelques centimètres carrés par pan de toiture et n'a aucun effet sur le confort ressenti.

 

Par contre, sur l’Ecoquille, vous remarquerez un petit toit supplémentaire, tout en haut. Il nous a été inspiré par les silos à grain qui, pour évacuer la chaleur, sont largement pourvus d'aération. Le petit toit étroit recouvre un trou tout au long de la maison, une bande entre 8 et 10 cm (selon le climat). Pour une Grande, on obtient 2 m2 d'échappement pour un volume d’air circulant de 9 m3 au total. On obtient ainsi une ventilation dynamique. Quand il fait froid, elle n’est pas vive, c’est juste une très bonne aération, salutaire pour conserver le bois au sec et éviter tout problème. Mais plus il fait chaud, plus la convection se renforce et, sous le cagnard, la ventilation tire comme une cheminée. Plus le soleil tape, plus ça s'active.

 

Nous avons accroché des sacs en plastique et ils frétillaient comme des drapeaux au vent. Du coup le gros de la chaleur est évacué avant d'atteindre la coque interne et l'isolant. Lors du montage de l’Écoquille de Catherine, fin juillet, en plein après-midi et plein sud (maison est/ouest), alors que l’isolant n’était pas encore en place, nous avons tous posé la main sous la première coque en Agépan et avons été bluffés de ne pas sentir l’échauffement de ces panneaux, pourtant très exposés. Pourquoi ? Parce que la chaleur sur le toit est freinée pas les tuiles puis répartie dans le bois de la seconde coque. Ensuite elle n’a pas le temps d’atteindre la coque interne qu'elle est aspirée, happée vers le haut et rejetée au dehors.

 

 

 

Une affaire d'aérologie

 

Le confort d’été, si on ne veut pas de clim' artificielle, ça devient une affaire d’aérologie. À cet effet, nous proposons des hublots qui s'ouvrent à 180°. Renversés, ils semblent fermés de l’extérieur et sont effectivement verrouillés contre toute intrusion.

 

Néanmoins, ils présentent un espace de 5 cm tout au long du pourtour qui permet un vrai courant d’air. Et on peut agrandir ou diminuer ce filet d’air car les hublots sont freinés et gardent la position qu’on leur donne. Il y a aussi un second verrouillage à 20°. En fait, ils sont très pratiques pour contrôler l’aération. D'habitude, pour une porte d’entrée, il faut qu’elle soit ouverte ou fermée. Pour une fenêtre battante à la française aussi. Alors "vive le hublot" (dire "œil de bœuf" en réalité car, justement, un œil de bœuf est ouvrant et un hublot est fixe). Vivent les zyeux d’bœus donc !

 

Enfin, il est prévu des prises d'air réglables dans le sol, sous évier et lavabo et dans la douche, et des évacuations au plafond qui aboutissent sous le double toit, débouchant pile dans le tirage de la ventilation de toiture. Là, on est au top… Rien ne manque. On peut encore améliorer avec un goutte-à-goutte sur des briques, ou bien installer un brumisateur tout autour de la porte d'entrée grande ouverte. L'évaporation rafraîchit. C'est pourquoi on se sent mieux à l'ombre d'un arbre (qui transpire beaucoup) qu'à l'ombre d'un hangar. Ainsi gérée, l'Écoquille dispose d'une clim' sans énergie.

 

 

La question de l'inertie n'est pas simple à connaître. Mais chacun sait ce qu'il ressent dans une maison et c'est logique.

 

La question de l'inertie

Cette question nous a été posée : "Est il possible d'ajouter de l'inertie au bâtiment ? Ou de choisir des matériaux plus lourds, tels que le fermacell en finition intérieure par exemple ? "

Cette question de l’inertie est généralement mal perçue. Pour nous, il est essentiel à tous points de vue de s’affranchir de l’influence du bâtiment sur le confort de ses habitants. Et donc d'avoir le moins de calories possible à fournir ou à retirer à la maison. Il nous paraît plus logique et performant de ne pas jouer sur l’accumulation de chaleur, ce que certains appellent "l'inertie". Car si ses effets inéluctables peuvent être masqués par les moyens de chauffage en hiver, à grands frais néanmoins, “l’inertie” d’un bâtiment ou sa bioclimatisation deviennent une misère en été.

Chauffer, c’est facile et nous disposons de nombreux moyens avec toutes sortes d’énergie. Rafraîchir par contre, sans climatisation électrique, voilà une autre paire de manches. "L'inertie", ou plutôt la capacité d'accumulation de chaleur, chacun la vit tous les jours, au rythme des saisons, aussi bien dehors que dans les maisons. C'est elle qui régit les climats, les saisons, l'océan tout autant que notre confort domestique.

 

Habiter dans du lourd

L'expérience que j'ai eue longtemps dans une maison en terre crue du Sud-ouest, l'expérience de notre atelier actuel avec ses murs de 80 cm d'épaisseur, sont de bons exemples. En mars, c'est encore un frigo. Gérer la température de ce bâtiment est impossible (des milliers de m3 de murs) et l'hiver, nous usinons avec des gants. L'été, nous transpirons à travailler le bois et nous rêvons de grands courants d'air. Non merci à "l'inertie" : il faut la nourrir de calories l'hiver et la refroidir l'été, mais comment ?

Même en isolant par l'extérieur, il est probable que les murs ne soient jamais assez réchauffés, l'hiver, pour ne plus capter le rayonnement de notre corps : ces inéluctables 30% de chaleur rayonnante que nous évacuons tous en pure perte et en permanence dans les murs autour de nous. Même avec un air à 24°, ça n'empêche pas de frissonner en passant devant un mur glacé. L'été, même chose dans le sens inverse : on étouffe, on cherche l'ombre et les courants d'air. Voilà la symétrie : ce qui est l'avantage de "l'inertie", deux fois deux semaines par an, devient son symétrique inconvénient, deux fois deux autres semaines par an. En contrepartie, nous avons l'obligation de chauffer, non seulement l'air mais aussi l'enveloppe car les murs d'une maison ordinaire influencent forcément le ressenti à l'intérieur. Dans tous les bâtiments, la température des parois joue.

Dans une grotte 14°. Dans un vieux château, on peut rester à 16/17° toute l'année. Dans les maisons paysannes s'opère un décalage par rapport aux saisons, sauf à la cave. Dans les maisons modernes, bureaux, immeubles, on étouffe l'été et on allume la clim'. Dans la maison bois, c'est autre chose : moins chaud peut-être pas, mais moins rayonnant, moins effusif, plus sec, moins étanche que le béton. Dans les maisons pailles, avec la résistance thermique de 6, on peut parler de confort d'été sans impact écologique (sans clim'). Dans une Ecoquille, avec sa R de 8 et sa ventilation de toiture active (que la forme arrondie autorise), les murs sont à température constante. Il ne reste à s'occuper que de l'air intérieur. La même chose en hiver : juste le volume intérieur à gérer. On le chauffe aisément, ou bien l'on crée des courants d'air tout aussi facilement. On est bien toute l'année, sans dépenser un centime.

 

S'affranchir des parois

Franchement, il est temps de réviser nos conceptions. Sinon, on reste dans la nécessité de carburant, de combustible, etc. Il y a un changement de croyances à opérer pour passer au 21ème siècle, qui sera écologique ou aura bien du mal.

Pour la préservation des ressources, le confort d'une Écoquille passe par des murs et sols sans accumulation, c'est-à-dire neutres, et par des moyens issus du bon sens pour réguler la température intérieure (courants d'air réglables, ventilation active en paroi, forte convection, matériaux peu effusifs, isolation renforcée, pas de fuite). La maison ne doit pas imposer sa loi aux habitants. Rien ne sert d'avoir une maison à bonne température. Il vaut mieux se préoccuper de l'intérieur de la boîte que de la boîte elle-même. Tout est là et l'idée d'inertie finira bien par sortir de la conception des bâtiments parce que c'est une contrainte, pas un atout, et que ça consomme de l'énergie.

Bien sûr, la bioclimatisation consiste à récupérer des calories gratuites fournies par le soleil en les accumulant dans des matériaux. Mais ces matériaux sont forcément lourds et assez compliqués à bien mettre en œuvre. Lourd = transport. Rappelons-le : une maison qui veut changer la donne (les 50% de la conso énergétique nationale qui passent dans le bâtiment) doit à la fois économiser à la construction avec sa légèreté et à l'usage avec sa sobriété. La bioclimatisation est donc assez discutable de ce point de vue. Dans l'ancien, c'est une bonne chose mais dans le neuf, bâtir pour capter le soleil est dépassé par les potentialités d'une forte isolation.

 

Une autre façon de faire

Rappelons qu'à maison égale, avec les mêmes caractéristiques, une maison arrondie aura toujours de meilleures performances thermiques qu’une maison en forme de boîte à chaussures, ceci pour deux raisons. Primo : la surface d’échange, l’enveloppe, est réduite par la forme, jusqu’à 40%.

Secundo : l’absence d’arêtes est très importante sachant que l’air s’accélère et crée des turbulences qui augmentent fortement les échanges thermiques (plus le vent va vite, plus il impose sa convection). Construire rond est un réel atout en terme d'économies d'énergie et de confort thermique.

    

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      Considérations diverses sur "l'inertie"
   
Pour conserver du thé bien chaud dehors en plein hiver, deux solutions : soit l'enfermer dans un récipient sous 3 mètres d'une terre préalablement chauffée à 60°, soit l'enfermer dans une boîte garnie de matériaux très isolants, incapables d'accumuler de la chaleur et qui refusent le transfert thermique (résistance, inertie). D'un côté chauffer le contenant et le contenu, de l'autre le contenu seulement. Pour une maison, ce sont les 200 à 300 tonnes de matériaux d'un côté et c'est l'air intérieur de l'autre. Et d'ailleurs toutes les solutions connues actuellement balancent entre ces deux nécessités : elles gèrent un peu le contenant, un peu le contenu et ne font aucun des deux tout à fait bien. En tout cas, chauffer n'est pas compliqué : il y a des dizaines de façons.
      
Pour conserver du thé frais dehors en plein été, deux solutions : soit l'enfermer dans un récipient sous 3 mètres d'une terre qui aura été préalablement refroidie à 10° (bis repetita), soit l'enfermer dans une boîte garnie de matériaux très isolants et qui refusent le transfert thermique, et trouver un moyen simple et peu coûteux de refroidir. Si on tient à éviter l'électricité quand elle est nucléaire et qu'on ne la produit pas soi-même, il n'y a qu'un seul moyen réel pour rafraîchir : l'évapo-transpiration. Des plantes peuvent aider. Un système de brumisation à la porte d'entrée apportera certainement de la fraîcheur et nous pensons en équiper nos prochaines Écoquilles. Ensuite, il reste à empêcher la chaleur de conquérir : ventilation puissante, inhabituelle. En se débrouillant bien avec les effets d'aspiration, permettant ainsi au thermo-siphon naturel de ne pas être qu'un mot savant, il y a moyen de faire beaucoup circuler de l'air sans VMC. Et l'air qui circule apporte une sensation de fraîcheur car alors, il aide grandement à l'évapo-transpiration naturelle de la peau humaine. Et ça rafraîchit en vrai. Il suffit de penser à l'intérieur d'une voiture l'été : soit c'est la clim', soit il faut ouvrir les fenêtres et rouler. Le courant d'air active la transpiration (transpirer ne veut pas forcément dire suer) et on se sent tout de suite beaucoup mieux.
    
Dans le cas des Écoquilles, nous les équipons d'un double-toit sous lequel se trouve une étroite et très longue ouverture tout au long de la ligne faîtière. Nous l'appelons la "ventilation de toiture active". Elle permet à la chaleur de s'échapper rapidement vers le haut, avant même d'atteindre la coque perspirante et l'isolant.
       
D'expérience : 12 années dans une maison en adobe (terre crue) et notre ex-atelier dans une très grande usine avec des murs de 80 cm d'épaisseur. L'inertie, vécue au rythme des saisons, peut être vue comme un verre à moitié plein ou à moitié vide, car les inconvénients et avantages sont symétriques. L'hiver, nous bossions avec des gants, dans un vrai frigo. Gérer la température intérieur était impossible : des centaines de m3 de murs froids, dessus, dessous, autour. Au printemps, tandis que le soleil réchauffait déjà la rue et la ville, nous, dans notre bunker, continuions à avoir grand froid durant des semaines. De même, l'été, on y suait à grosses gouttes à pousser du bois dans une chaleur qui n'en finissait pas de durer. Non merci à l'inertie car il fallait la nourrir de calories l'hiver, opération impossible dans nos locaux. Même en isolant par l'extérieur, jamais les murs ne se seraient réchauffés assez pour ne pas absorber la chaleur corporelle que nous perdons tous en rayonnement. Même avec un air à 24°, on continue à frissonner devant un mur ou un vitrage glacés. Et, en plein été, comment rafraîchir le four ?
       
Il y a bien trois semaines en juin où il fait plus frais dedans que dehors et trois semaines en novembre où il fait plus chaud dedans que dehors, deux moments très agréables, certes. Mais c'est là le seul avantage de "l'inertie", 6 semaines de confort par an, exactement symétriques au six semaines d'inconvénients et, en contrepartie de cette accumulation, l'obligation de chauffer pour commencer par nourrir les murs en chaleur...
       
Nous pensons qu'il est temps de réviser certaines conceptions dans l'habitat. Sinon, on restera longtemps dans la nécessité de machines, de combustibles, etc. À présent le véritable confort, ce sont des matériaux de construction sans capacité d'accumulation et des moyens légers de réguler la température, issus du bon sens et de la simplicité : courants d'air réglables, convection, matériaux peu effusifs, maxi isolation, très petits besoins de chauffage (6 ou 7 fois moins qu'un poêle). Car il ne s'agit pas d'avoir une maison à bonne température mais nous-mêmes seulement. La maison ne doit pas imposer ses lois à ses habitants. Il faut tendre à ne gérer que l'intérieur de la boîte. L'idée d'accumulation de chaleur dans les matériaux lourds sortira probablement de la conception des bâtiments parce que c'est une source de charges, une servitude et non pas un atout.

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GROS-ŒUVRE

Vivent les matériaux biosourcés, recyclés et renouvelables.

 

L’Écoquille est saine, uniquement faite de matériaux naturels, tous renouvelables, sans aucune chimie. Que ce soit pour vous, vos enfants ou la planète, une maison qui n’aurait pas cette qualité nous paraît inconcevable. Et vous ? N’est-ce pas là l’une de vos principales attentes ?

 

Le Douglas (pin d’Orégon) est notre bois d'ossature. Il pousse partout en France et le notre est local (Sud-Ouest). Il ne demande officiellement aucun traitement et durcit avec le temps.

 

Nous l’achetons séché et raboté, de façon à ce que les sections et cotes de découpes soient stables. Nous le délignons et débitons en étant sûrs qu’il ne se rétractera pas en séchant comme le fait le bois brut de scierie. Inférieure au millimètre, la précision des pièces pour former nos arches exige cette précaution. Nous employons aussi des panneaux de copeaux de bois croisés (l’OSB) et des chevilles d'acacia. Ça c'est pour la structure.

 

 

Ensuite vient la première coque externe, hydrophobe mais respirante, en Agépan. Ce panneau-là, un pare-pluie, c’est de la sciure agglomérée à la parafine, sans colle. Il respire mais empêche l'eau de passer (perspirant).

Il est suffisamment rigide pour constituer un contreventement. L’Écoquille est enfermée de toutes parts dans sa coque d’Agépan, un véritable cocon étanche au courants d’air et aux ponts thermiques. Heureusement, ce produit n’a aucune toxicité, ni colle, ni solvant, ni COV, ni rien. Il était encore fabriqué en France récemment mais nous vient dorénavant d’Allemagne.

 

 

Puis la seconde coque en bandes d'OSB.3 (panneaux de particules orientées, non toxique, 3% de colle, sans formaldéhyde ni urée-formol ni solvant) que nous utilisons pour sa stabilité dimensionnelle (il ne voile pas, ne tuile pas). Il est mis au service de notre structure dans nos arches et nos solives.

C’est aussi le bois de nos sous-planchers. L’usine qui le produit est au sud d’Orléans. En toiture, sur sa lame d’air, il est le support de l’étanchéité. Recouvert par collage de tuiles en caoutchouc et liège recyclé (ou bien de shingle bitumé), il peut résister aux chocs et aux pires tempêtes sans broncher.

 

 

Avec de la colle blanche professionnelle (vynilique) et une bonne visserie adaptée à chaque situation (très important et complexe), l'OSB, l'Isorel et l'Agépan sont ces matériaux qui rendent possibles ce que les bois d'aujourd'hui ne pourraient assurer. Il faudrait des bois secs, parfaitement découpés, des pièces que l'on ne trouve plus nulle part à notre époque. Bref, le modernisme peut avoir du bon, car, lorsqu'il répond à nos critères écologiques et sanitaires, il offre alors des matériaux permettant des constructions nouvelles. Il y a vingt ans, notre Écoquille n'aurait sans doute pas pu apparaître.

 

 

Le revêtement intérieur de la maison, c’est du lambris massif et large, en pin principalement et, pour les façades et les cloisons, de l’Isorel. La personnalisation des finitions est aisément réalisable par les Écoquiliens eux-mêmes car l’Isorel est un panneau de bois haute densité, prêt à une décoration finale. L'Isorel est sans chimie (zéro additif, 100% bois). Il est très efficace en isolation phonique et utilisé depuis des dizaines d'années dans les studios d'enregistrement ou à la fabrication de portes intérieures. Autre avantage, il est fabriqué à 30 km de notre atelier. Nos portes coulissantes sont en Isorel garni d’OSB.

 

 

Les isolants sont d'origine végétale, renouvelables, à peine transformés (laine de bois, fibre de chanvre, laine de vêtements de coton recyclés, ouate de cellulose, paille hachée, copeaux). C’est tout à fait comme pour les vêtements : pour se mettre à l’aise, rien ne vaut la laine, la soie ou le coton, ces matériaux naturels, car les matériaux pétroliers, comme le nylon ou le polypropylène étouffent et suintent, exactement comme le font, dans le bâtiment, le polystyrène expansé, le PVC et la laine de verre. Les isolants naturels ne se brisent pas, ne s’effritent pas. Un peu plus chers, il est vrai, ils sont néanmoins bien plus durables.

 

 

Toutes nos menuiseries sont en châtaignier massif, lasuré incolore, de magnifiques objets, en harmonie avec nos maisons. Les sols sont non toxiques, soit du parquet massif soit du liège verni. Les peintures sont à la chaux ou à la caséïne, teintées aux ocres de Roussillon. La protection des bois extérieurs est faite à l’huile de lin, avec diverses recettes possibles selon l’usage. Pour les puristes sont même proposés des interrupteurs et prises électriques en bois, trés décoratifs. En cas de réseau électrique sous gaine blindée, on peut "faradiser" son habitation et la mettre à l'abri des ondes électro-magnétiques.

 

 

Le bardage des façades, la terrasse, les escaliers extérieurs sont en mélèze de première qualité, poussant à plus de 1200 m d'altitude dans les Alpes (Vallée de l’Ubaye). C’est un bois traditionnel, natif des montagnes, dur et lourd, d’une densité exceptionnelle due au froid. Des cernes très serrées, le bois des chalets suisses. Rien à voir avec le mélèze d’origine japonaise, que l’on cultive dans les collines tempérées. Comme tous les bois, il demandera plusieurs badigeonnages, un entretien peu contraignant eut égard aux surfaces concernées mais qu’on ne devra pas négliger si on veut que le bois durcisse et dure des siècles.

 

 

Tous les matériaux que nous proposons sont sans danger, ni pour la santé, ni pour l'environnement. Il valorisent l’agriculture, la sylviculture et les savoir-faire artisanaux. Dans une Écoquille, on ne trouve que peu de matières plastiques (les gaines des fils électriques et les tuyaux d’évacuation). Aucune mousse plastique nulle part et les joints des menuiseries sont très ajustés. Ce soin extrême dans le choix des matériaux vous garantit une maison écologique et saine, ce qui résoud dès le départ les questions de ventilation artificielle rendue obligatoire dans le bâtiment conventionnel, pour sa part sérieusement empoisonné. 


 

 

Une autre précision : l'OSB comme l'Isorel et l'Agépan proviennent du recyclage de rebus de l'industrie du meuble et de l’exploitation forestière pour l'essentiel.

Ils représentent une revalorisation des copeaux et branches qui seraient perdus ou brûlés autrement.

 

Pour leur part, nos tuiles de liège, parquets liège, bandes résilientes, liège expansé isolant et couches d'ajustement de plots font de même : ils recyclent du bouchon et même du pneu. La laine de chanvre, elle, emploie des déchets de l'industrie papetière ou textile. La fibre de chanvre permet une agriculture sans intrants ni arrosage et qui régénère les sols.

 

Toutes ces matières sont dits “biosourcés” et l'Écoquille, non contente de recycler, de consommer très peu d'énergie à la construction et encore moins à l'usage, fixe aussi son poids en carbone. Que peut-on proposer de mieux pour l'environnement et les générations futures ?

 

Ancrée dans le sol avec ses amarres, sur plots, l'Écoquille profite d'un vide sanitaire et d'un plancher isolé

 

Il n'y a pas 36 façons de poser une maisons en bois, il y en a 2 !

On voit beaucoup de maisons en bois posées sur des dalles béton. Aïe!!! Même avec des toits bien débordants, elles sont en danger.

 

Les gouttes de pluie rebondissent et mouillent le bas des murs. Or l'eau est l'ennemie du bois. Dans trente ans, après moultes interventions, faudra-t-il abattre ces maisons ? La construction bois ne risque-t-elle pas le discrédit ?

Toutes les bâtisses en bois dans le monde sont édifiées sur plots ou sur murets.

En Louisiane, dans le delta marécageux du Mississipi, des demeures en bois de 300 ans ont conservé toute leur magnificience. Aux USA, 90% des habitations sont en bois et sur plots.

 

En Finlande, toutes les maisons sont bâties sur des murets de pierre, de même que les maisons à colombage de Dinan, Lautrec, Colmar et autres. Au Japon, des temples sur plots sont agés de 1.300 ans.

Toutes les granges ont leurs poteaux posés sur des dés de pierre. Il n'existe aucune construction ancienne dans le monde dont le bois ne soit mis à l'écart du sol.

Faire autrement est regrettable, et les Écoquilles respectent la bonne tradition : mettre le bois bien à l'abri de l'humidité.

 

 

 

Super légère et super locale pour un bilan carbone exceptionnel

 

L'Écoquille pèse 240 kg au mètre carré, dix fois moins qu'une maison ordinaire. C'est tout et ça change tout.

Elle est en bois local (Revel, et Manosque), avec de l'isolant français (Roanne ou Soustons), des plots de fondation fabriqués à 20 km, de l'OSB français, de l'Isorel, tarnais comme nous, des tuiles de liège fabriquées dans les Landes : soit 80% occitane. Aucun matériau n'est issu de la filière pétrolière (sauf les gaines électriques) ou n'a traversé les océans.

On a économisé quelques étapes de fabrication, grâce à l'emploi du bois (pas d'extraction, pas de cuisson, direct de la scierie à notre atelier). Grosso-modo, on est à vingt fois moins d'énergie grise sur les transports et plusieurs dizaines de fois moins sur les matériaux eux-mêmes.

 

Avec ses différents équipements d'intelligence énergétique et son isolation hors normes, l'Écoquille est sans doute l'habitat le plus sobre et le moins producteur de gaz à effet de serre.

De plus, sa composition étant à 99% d'origine végétale, elle fixe un peu plus de son poids de CO2 dans sa masse. Elle est si légère que nous avons fait un choix radical en matière de fondations, autre spécificité de l'Écoquille.

 

 

Sans terrassement, ni fondations, l'écoquille s'implante partout, même au bout d'un chemin du bout du monde.

 

En effet, désireux de consommer toujours moins de combustible, nous avons choisi de nous passer de terrassement, de décaissement, de tranchée, de bétonnage, de pilier, de chaînage, de drain, de ferraillage, de...

Tous ces travaux sont longs, spécialisés et coûtent cher. Ils consomment beaucoup d'énergie fossile. Les engins abîment le terrain, les plantations. Le sol végétal est arraché, avec toute la vie qui s'y développe. Respectons la terre, l'humus...

Respectons-les vraiment, c'est-à-dire à chaque fois que le choix existe. Bref, nous revoilà dans la véritable écologie : souci de l'environnement, réduction des consommations, baisse des coûts. Quand on fait écologique pour de bon, il est logique que ce soit également plus économique et plus confortable. Si, si.

Alors, au lieu de bouleverser le sol et d'y implanter quatre pilotis rigides, prévus pour s'opposer aux évolutions du terrain mais finalement cassants (voir les dégâts de la sécheresse sur les dalles en béton, innombrables), au lieu de faire lourd et massif, nous avons préféré multiplier les plots et les rendre réglables. La pose se fait sans engin, à la masse.

 

Notre système de plot reprend une recette de la nature : son évasement en "patte d'élephant" que l'on retrouve partout dans le monde animal et végétal (troncs d'arbre).

En bas, un disque très large pour l'appui, en haut des disques fins et plus légers.

 

 

Avec l'aide de la société Pividal, nous avons développé un système de plots facilement ajustables en cas de différentiel de tassement sur le terrain ou en cas d'accident naturel.

Un cric de voiture pour soulever la poutre, l'ajout d'intercalaires (en liège et pneu de voiture recyclé), et voilà.

 

Mais c'est vraiment au cas où, car, en fait, avec un plot tous les trois mètres, une Écoquille s'appuie nettement moins sur le sol qu'une voiture sur ses pneus. Ces plots maintiennent l'écoquille latéralement et verticalement. Nul besoin d'engin de chantier ou de machine à la pose : nos plots de fondation, bien équipés, peuvent être utilisés partout (sauf terrain sableux).

 

Fiables et économiques... Le sabot métallique qui vient sur les plots reçoit les poutres de soutènement (en mélèze de 120 x 200 mm). Les trous prévus pour des tire-fonds sont décalés pour préserver le bois de toute fendaison.

 

 

 

Quatre grands trous, en vis-à-vis eux, permettent le passage de tiges filetées pour la fixation de consoles en porte-à-faux sur lesquelles pourront être accrochés un échafaudage ou une coursive en périphérie de l'Écoquille, en option.

Les plots sont faits de disques de béton fibré et vibré. Entre ceux-ci et au-dessus, des câles d'ajustement en liège/pneu recyclé (disques noirs).

 

Piquées au centre, les amarres qui empêcheront l'Écoquille de glisser sur le terrain. L'amarre Fénox en acier trempé a été inventée pour fixer les bornes de géomètre.

Ces tubes spéciaux galvanisés à chaud sont équipés de fils d'acier qui se retournent comme des hameçons quand on leur frappe la tête.

 

 

 

 

 

L'ancrage des Écoquilles est un détournement de ce système, fabriqué par la société Faynot qui revend aussi ces piquets hyper-résistants aux sociétés d'autoroute pour tenir les grillages protégeant la chaussée, aux installateurs d'éoliennes pour accrocher les haubans, aux viticulteurs pour les espaliers dans les vignes, etc.

 

Accrocher une maison, c'est nouveau.

Et ça marche, grâce à un modèle plus long que nous avons fait adapter à nos fixations. La pose des piquets se fait à la masse ou bien avec un simple perforateur, dans tous les sols ou presque.

 

 

 

 

 

 

Comment ça se passe ?

D'abord, on égalise et tasse le sol à l'emplacement des plots, juste en surface.

Ensuite, on empile des disques de béton percés au centre où l'on enfonce un piquet qui fera tenir les disques des plots l'un sur l'autre et empêchera l'Écoquille de s'envoler (!) ou de glisser.

L'amarre centrale est piquée dans le sol, et on en extrait des fils d'acier en hameçon qui empêchent son arrachement.

 

 

 

 

 

 

La maison est littéralement griffée au sol, tous les 3 mètres.

Les disques de béton sont empilés autour du piquet et, pour régler la hauteur, on utilise des cales en liège et pneu recyclé, de 4 mm.

En haut du plot, une semelle vient minimiser la transmission des vibrations dans la maison et réalise une coupure de capillarité vers les poutres. Ainsi aucune humidité ne peut remonter. En cas de séisme, les plots de l'Écoquille sont capables de se déformer dans toutes les directions. Ils seraient ensuite faciles à replacer si besoin.

 

 

 

 

La rondelle métallique du piquet vient recouvrir l'espace au centre des plots pour empêcher le cheminement du termite ou de tout autre parasite à l'intérieur du plot vers la structure.

Ainsi, avec un coup d'œil régulier au-dessous, l'Écoquille est-elle facile à surveiller.

 

Sur ses plots, elle n'a pas de contact direct avec le sol et se voit aussi à l'abri des moisissures et champignons.

Les fonds du sol sont à 60 centimètres du sol et on peut se glisser sous la maison aisément.

 

 

 

 

Pour finir, un truc important :

au cas où il serait nécessaire de déménager une Écoquille, il ne resterait après son départ que quelques mètres carrés de terre à replanter, et une vingtaine de trous de trois centimètres qui se reboucheront tout seuls.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un sol isolé

 

Outre la mise à l'abri de la maison par un vide sanitaire sur plot, ce procédé de fondation permet aussi de réaliser très facilement un sol en sandwich, un sol isolé. Le résultat est extraordinaire.

 

Le refroidissement de la maison est drastiquement réduit et les pieds n'ont jamais froid, un confort dont il serait trop bête de se passer, croyez-le bien.

 

 

 

 

 

Un sol isolé et surélevé ajoute beaucoup au confort dans un logement. À l'abri de l'humidité, il garantit la pérennité de la construction.

 

1 - Joues de solives en OSB.3 en 15 mm.

 

2- Sous-plancher en OSB.3 de 22 mm d'épaisseur, sans formaldéhyde, ni urée-formol, 3% de colle seulement.

 

Ce sous-plancher permet d'y poser soit un sol en plaques de liège verni, soit un plancher bois. Sa présence évite que les clous de de fixation du parquet ne soient alignés aux âmes des solives composites en O qu'elles affaibliraient.

 

3 - Bandes résilientes de liège blanc aggloméré (5 mm d'épaisseur et 70 mm de large) pour couvrir complètement les solives et s'assurer que le plancher soit silencieux et coupé des ponts thermiques.

 

4 - Téton de blocage en douglas massif 145 x 45 mm.

 

5 - Cette pièce, une béquille, est un élément des demi-segments au bas des arches. Il se monte avec son ensemble.

 

6 - Chevilles d'assemblage en acacia massif, très solide.

 

7 - Les fonds de caisson sont en Agépan 16 mm (sciure liée à la parafine et sans toxicité)

 

 

Voici le descriptif de la structure de l'Écoquille. Encore bien des choses à découvrir.

 

Dans une ossature d'Écoquille "Grande", ce ne sont pas moins de 4.000 points de contact différents qui créent la statique de l'ensemble. Le résultat est d'une grande solidité et d'une grande sécurité.

 

Contrairement à une charpente à grosses pièces qui s'écroulerait si une seule poutre lâche, l'ossature en plein-cintre et multi-points de l'Écoquille supportera tous les accidents sans dommage.

Si une entretoise se casse, elle reste néanmoins en place et continue à assurer sa portance. Et, rappelons-le car c'est un gros avantage, la structure est autoporteuse.

 

 

1 - Les tuiles ou le shingle sont collés à des plaques d'OSB. La couverture est donc à considérer comme un sandwich tuile/bois, très solide et étanche. Ce complexe, à la fois dur et élastique résiste aux chocs et à la grêle. Comme il s'agit d'une matière isolante (si liège/caoutchouc), nos tuiles cumulent les avantages en offrant une surface isolée thermiquement et phoniquement, qui renforce d'autant l'isolation générale.

 

2 - La double coque ventilée est une garantie de confort et de durabilité quant à l'hygrométrie générale du bâtiment.

 

Constitué de matériaux respirants, le mur/toit est perméable à la vapeur d'eau interne, tout en étant certifié pare-pluie.

 

Dans l'Écoquille, une sortie d'air en faîtière, sous un petit double-toit, permet une climatisation naturelle, comme dans les silos à grains.

 

3 - La structure de l'Écoquille est à la fois souple et incassable. Il s'agit en fait de la succession d'un ensemble solive/arche, comme des rapporteurs d'écolier côte à côte. Si l'on compare avec une automobile, elle serait à caisse monocoque plutôt qu'à chassis et carrosserie.

 

4 - Chez la plupart des constructeurs, les pièces de bois à l'abri sont en pin ou en épicéa, forcément plus ou moins traité, et c'est le douglas massif qui est réservé aux parties nobles et visibles, comme le bardage, par exemple.

 

 

Chez nous, le douglas est relégué aux usages ordinaires comme les éléments de structure (car il ne demande pas de traitement), tandis que nous privilégions un bois lourd et imputrescible, finement veiné, le mélèze, que nous travaillons, parfois comme en menuiserie, pour réaliser les pièces d'extérieur.

 

 

 

 

 

 

 

 

Une ossature dans la nature

 

La mini près de nice

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ossature d'une écoquille

 

1 - Un segment d'arche comporte 3 pièces : une joue en OSB.3 de 15 mm, une âme intérieure 45x45 mm en douglas massif et une âme extérieure en 120x45 mm en douglas aussi. Chaque segment comporte 4 trous pour le passage des entretoises. Tous les segments ont la même forme et sont interchangeables (sauf dans la croupe à l'arrière) Pour constituer une arche entière, il faut 12 segments d'un côté et 11 segments + deux demi-segments de l'autre. Les segments sont montés en quinconce à mi-longueur.

 

La longueur de la joue du segment d'arche détermine la taille de l'arche. Plus le segment est long, plus l'Écoquille est grande.

 

2 - Les âmes extérieures en douglas massif servent à la fixation des deux coques (interne en Agépan et externe en OSB.3). Des vis très particulières sont utilisées pour serrer l'ensemble (6x10 à tête disque plate) Les âmes extérieures de la croupe sont coupées en diagonale (délardées) permettant ainsi l'inclinaison de la croupe. 

 

3 - Les âmes intérieures servent à la fixation du parement intérieur, le plus souvent sans pare-vapeur, comme le lambris, les plaques d'Isorel ou autre.

 

4 - La hauteur d'un segment d'arche est toujours de 245 mm. Avec l'âme extérieure qui dépasse, on obtient une épaisseur de mur de 30 à 32 cm qui sera remplie d'isolant.

 

5 - Ces pièces, appelées "bouchons" sont des entretoises courtes qui remplissent les trous des segments au niveau des façades de l'Écoquille car il n'y a plus d'arche à relier sur le côté.

 

6 - Les entretoises ont toutes la même longueur et sont percées de 4 trous pour les chevilles. Ces trous sont "trop serrés" de 1 mm ce qui assure une forte pression pour maintenir les segments les uns contre les autres.

 

 

 

Le montage du planché

 

1 - Courtes pièces de douglas en 145 x 45 mm pour l'accroche des arches et leur maintien en position. Ces pieds d'arches sont collés et vissés et ils solidarisent les solives aux arches. 

 

2- Deux solives tous les 625 mm, assemblés par des clés. Leur fabrication les rend indéformables (ne vrillent pas, ne lombent pas), ce qui permet d'obtenir un plancher bien plat, silencieux, qui ne grince pas. Ce procédé assure aussi la rigidité et la légèreté de l'ossature.

 

3 - Entretoises en douglas massif de 45x45 mm, percés de 4 trous où viennent des chevilles. Le montage de l'Écoquille est facilité par les entretoises car il n'est pas besoin de mesurer les écartements.

 

4 - Des bandes d'Agépan (16 mm) ferment le caisson par dessous. Elles sont tenues par les semelles de soutien et fermées par des petits litteaux en 30x45. Ces fonds de caisson sont amovibles : une ou deux vis à défaire et on peut les faire glisser. L'accès à l'intérieur des caisson pour des besoins ultérieus, comme rajouter une salle de bains ou remplacer un tube, reste donc possible à tout moment. Les fonds de caisson sont la partie "sol" de la carapace continue d'Agépan qui enveloppe la maison de toutes parts et assure une étanchéité à l'air parfaite.

 

5 - Semelles d'Agépan (16 mm) pour le soutien des planches de caisson.

 

6 - Poutres en mélèze massif en 200 x 120 mm. Elles sont enduites d'un mélange chaux et huile de lin.

 

7 - Plots de béton avec intercalaires en plaques de liège/pneu. Les plots varient de 300 à 500 mm de haut. Ils sont tenus par une amarre.

 

8 - Solives composites en O, en 245 mm de haut. Deux joues en OSB.3 de 15 mm d'épaisseur. Une âme supérieure et une âme inférieure en douglas massif de 45 x 45 mm. Les éléments sont collés à la colle blanche (vinylique). La colle est pressée à la fabrication par des vis tous les 40 cm.

 

9 - Clés d'assemblage des solives en deux couches d'OSB.3 de 15 mm, plus une couche d'Isorel. Ces clés en trois couches sont collées et vissées, puis percées avec 4 trous pour le passage des entretoises. Elles sont glissées à l'intérieur des solives dont elles empêchent l'écartement.

 

10 - Les caissons de sol sont remplis d'isolant sur 24,5 cm. On y passe une partie de l'électricité et de la plomberie en créant des trous à la scie cloche dans les solives.

 

Pour réussir une maison passive, rien ne doit être négligé. Partout l'Écoquille profite d'une conception soignée et cohérente où tout est fait pour les économies d'energie.

 

Avec nos partenaires du liège, une recherche inventive et promise à un bel avenir.

 

Jean-Charles et Mireille Lassale ont une entreprise de distribution de bouchons, Aliécor dans les Landes. Désireux de partager leur passion, ils animent un beau site qui évoque l'histoire et la culture du liège, et organisent l'opération "Recycliège" de récupération des bouchons usagés au bénéfice d'associations. Ils sont aussi distributeurs d'isolants et de revêtements en liège.

 

La rencontre avec ce couple a influencé l'Écoquille : on y trouve du liège partout, en sous-plancher, en pignons, en cloisons et en couverture.

Agglolux est une entreprise familiale, basée à Soustons, que les frères Cave mènent depuis des décennies en fabriquant des produits techniques.

 

Du joint pour moteurs diesel aux plaques antivibratiles pour machines-outil en passant par la production de 40.000 balles de baby-foot par mois, Agglolux allie la recherche et la vente de produits capables de recycler le liège qui n'a pu devenir bouchon. Ces spécialistes ont bien compris l'intérêt de développer, en exclusivité pour les Écoquilles, un produit nouveau capable de répondre à nos ambitions.

La tuile de liège est devenu un challenge et ils ont aidé à mettre au point le procédé de couverture que nous cherchions, inspiré par des produits de couverture espagnols, en pâte, employés dans la navigation de plaisance.

 

 

 

 

L'intérêt écologique du liège est clair : c'est un matériau naturel, résistant, renouvelable et recyclé, capable d'une excellente isolation phonique et thermique.

L'intérêt économique existe aussi puisqu'un équilibre est sans cesse recherché entre la production des bouchons et l'emploi des rebus de cette activité.

 

La sélection est rigoureuse et le liège inapte à la vinification est détourné vers d'autres débouchés.

L'isolation thermique en premier lieu, avec du liège expansé qui se colle par sa propre subérine et que l'on découpe en plaques un peu épaisses.

 

 

 

 

C'est un liège "pop-cornisé", noirci par la cuisson, que l'on emploie aussi en granulés en vrac. Pour les plaques de liège "blanc", en isolation phonique par exemple, la technique est autre : afin de lui conserver son esthétique et sa résistance, on se contente de l'émietter et de l'agglomérer avec du polyuréthane.

 

Mais d'autres liants sont possibles et, selon les qualités demandées, on choisira plus ou moins de caoutchouc ou même de pneus usagés pour des produits souples et antidérapants.

Nous l'utilisons en bande insonorisante sous le plancher, en cale entre les plots.

 

 

 

Enfin, déroulé comme le contre-plaqué, le liège naturel est aussi employé pour de magnifiques revêtements de sol, très confortables.

Les caractéristiques de nos tuiles de liège sont complexes et exigeantes. Protection, étanchéité, résistance aux intempéries, qualité sanitaire, etc.

 

Après de nombreux tests aussi bien pour définir la matière elle-même que la mise en œuvre des tuiles, nous avons créé un nouveau produit qui peut remplacer le shingle bitumé classique.

 

 

 

 

Malgré l'existence des shingles bitumés classiques que nous proposons aussi, nous avons mis au point un système exclusif de couverture à base de plaques de liège/caoutchouc de 3 mm, à bords droits ou bien découpées en écailles de poisson pour des raisons décoratives.

 

Le liège en couverture, c'est comme une chemisette sur la maison : un "plus" sur le plan thermique. De plus, le liège est un excellent isolant phonique qui donne à l'Écoquille un confort acoustique inhabituel dans la construction bois.

 

Le liège est un matériau sain, résistant et durable, solide, étanche, souple, isolant. Il est la réponse que la nature a mise au point pour permettre aux chênes de résister aux incendies.

Avec ses 43 millions (!) de bulles au cm3, il est connu comme le matériau naturel le plus isolant (car de très très grande inertie), même en faible épaisseur.

 

 

 

Pour l'Écoquille, des couches de liège recouvrent le toit en se chevauchant. Ces couches sont collées entre elles et collées à la coque OSB du dessous.

Contrairement aux bardeaux de bois ou tout autre procédé, ceci n'autorise aucune infiltration d'eau ou d'air même là où le toit est presque plat.

Cela évite la pose d'un "bac acier" ou d'une membrane.

 

Le positionnement des tuiles de liège en plaques de 100 x 30 cm est réalisée avec des agrafes galvanisées en partie cachée. Chaque plaque est fixée à la colle blanche à bois (vynilique D4), c'est-à-dire résistante à l'eau et aux UV.

 

Cette colle ne présente aucun danger sanitaire comme le certifient les études. D'ailleurs cette colle que connaissent bien les menuisiers est un produit employé depuis des décennies sans inconvénient. Elle devient transparente au séchage et n'exige donc pas un soin poussé à la mise en œuvre.

 

 

 

Ainsi, la tuile de liège conserve à l'Écoquille sa légèreté, évite le bruit de la pluie sur le métal, freine les surchauffes au soleil. Si la coque extérieure est conçue pour une étanchéité totale, la coque intérieure, elle, respire et assure le confort hygrométrique de l'habitation.

La tuile de liège ? Beaucoup y ont pensé mais seuls quelques bâtiments en sont coiffés. Il fallait un besoin pour qu'un fabricant se lance. Aujourd'hui, la tuile de liège apparaît au côté des autres modes de couverture. Des fabricants espagnols ont développés un produit en pâte. On l'emploie en toit terrasse ou bien comme antidérapant sur les ponts des bateaux.

 

Un petit mot concernant l'entretien. Nous peignons les tuiles avec un peinture de notre composition, une sorte de vernis à base d'eau, pigments et colle blanche. Cette peinture est hydrophobe et oléophobe, déperlante, anti moisissures et champignons, anti ultra-violets, etc.

Le mélange est teinté avec des pigments naturels et, grâce à de l'ocre bien choisi, il est possible de conserver à l'Écoquille sa couleur d'origine, le liège ayant tendance à blanchir complètement au soleil.

On peut même la teinter à l'envie, rouge brique, ocre clair, sable, gris, noir, vert lychen, etc. Malgré la garantie sur les composants employés, nous recommandons de rebadigeonner l'Écoquille avec notre peinture spécifique, une fois tous les cinq ou six ans, avant l'hiver.

Une tâche assez facile à accomplir, dont nous pourrons assumer la charge ultérieurement si besoin.

 

Les tuiles de liège ont bien des avantages :

A) une mise en œuvre aisée (légèreté, grandes pièces, épouse les parties arrondies)

B) une durable résistance à l'eau (et même au vin, pourtant assez corrosif)

C) une évidente étanchéité (40% caoutchouc, 60% liège de recyclage)

D) une grande légèreté, ce qui contribue au bilan écologique de l'Écoquille

E) une souplesse efficace contre la grêle, qui les rend incassables

F) une innocuité sanitaire qui rend ce type de couverture apte à la récupération de l'eau de pluie pour l'arrosage

G) une efficacité importante en isolation phonique, particulièrement contre les "bruits roses" et ceux de l'extérieur

H) une non toxicité au feu, d'autant qu'aucune partie de l'Écoquille ne présente de risque en cas d'incendie (pas de menuiserie en PVC, meubles en agglo, mélaminé ou skaï, sol plastique ou bois stratifié, etc).

 

 

Pour des raisons économiques, plusieurs de nos Écoquilles ont été couvertes avec du shingle bitumé ordinaire.

 

C'est beaucoup moins cher, il est vrai. D'autres ont été recouvertes de zinc, et même d'EPDM, une membrane adaptée à cette fonction.

 

En réalité le choix tient autant à votre budget qu'à vos choix de consommateur ou à la réponse aux exigences esthétiques d'une municipalité.

 

 

SECOND-ŒUVRE

Elle a de beaux yeux... et est encore plus isolée grâce à des menuiseries bois de belle qualité.

Des menuiseries exclusives...

 

Une façade bien ouverte : trois fenêtres fixes et une porte-fenêtre à double-battant.

Au-dessus un imposte de 4 m de long et 50 cm de haut au milieu qui inonde la grande pièce de clarté.

 

Tout, ici, est en triple vitrage (peu de différence de température du vitrage par rapport à l'air ambiant). Il reste encore à poser les tapées, ces encadrements de mélèze qui finissent d'étanchéifier et ajoutent la touche finale.

Les menuiseries sont lasurées d'usine.

 

 

 

... pour laisser pénétrer la lumière

 

Une porte-fenêtre qui se rabat à 180° contre le mur.

 

Dans ce futur séjour, la force de la lumière réhausse un très beau (et extrêmement confortable) parquet en liège verni.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec sa carapace et son plancher à caissons, l'Écoquille est très efficacement isolée. Mais nous avons voulu aller encore plus loin. En effet, les vitrages sont comme des radiateurs à l'envers et se montrent souvent responsables du refroidissement des bâtiments.

 

Par ailleurs, on le sait, les huisseries ordinaires sont des points de faiblesse pour l'étanchéité à l'air et l'isolation.

 

Nous avons donc choisi de proposer des ouvertures et encadrements de qualité exceptionnelle, fabriquées dans le Tarn, dont la conception originale apporte un confort inédit.

 

 

 

 

Les images et photos de l'Écoquille peuvent laisser croire qu'elles sont peu ouvertes. C'est une impression qui tient beaucoup au fait que le toit descend jusqu'au sol.

 

 

En vérité, nous proposons une gamme de très belles menuiseries de grandes tailles, en double ou en triple vitrage, en châtaignier massif et de fabrication artisanale, certifiées et performantes, qui inondent les intérieurs de lumière comme les photographies de cette page vous en rendent compte.

 

 

 

 

 

Pour nous, il est inconcevable d'utiliser du bois exotique ou du PVC (toxique au feu et peu durable).

Le bois de nos menuiseries est massif et d'origine locale.

Le châtaignier a été préféré au chêne pour sa proximité.

 

Il est reconnu pour ses qualités techniques et sa résistance aux intempéries.

Au total, nos menuiseries pleines, lourdes, épaisses, se ferment dans un bruit mat et rassurant donnant une sensation étonnante de qualité.

 

 

 

 

Nous recommandons le triple vitrage à l'argon et anti-émissif.

 

Pour les façades, une porte-fenêtre d'entrée à un ou deux battants et des fenêtres fixes.

 

Pour les flancs de l'Écoquille (chambres, salle de bains, cuisine et séjour), des œils-de-bœuf (hublots) très larges (80 cm de diamètre pour la vitre), basculant sur des pivots et qui, retournés à 180°, laissent passer beaucoup d'air tout en empêchant de pénétrer, idéal la nuit pour aérer en restant en sécurité.

 

 

 

 

La buée n'apparaît théoriquement sur une fenêtre que lorsqu'existe une différence de température de plus de 6 degrés entre les deux faces.

 

Aussi nous pouvons dire qu'avec nos vitrages, il faut théoriquement un air extérieur bien au-dessous de 0° avant qu'une condensation ne se forme sur la face interne.

 

 

 

 

 

 

 

 

Avec ses vitrages retardateurs d'effraction, les assurances garantiront l'Écoquille contre le vol.

Plus d'oubli de la fermeture des volets en partant en week-end ou à une soirée chez des amis.

 

Sécurité des personnes et des biens. On peut aussi prévoir des rideaux à l'intérieur : noirs pour faire rentrer la chaleur, et blanc pour la repousser.

Et pour ceux qui en veulent, nous pouvons fabriquer des volets en option.

 

 

 

 

La vitre extérieure de nos fenêtres, hublots et portes est dite "retardatrice d'effraction", une nécessité pour que votre assurance contre le vol soit valable.

 

Cette vitre renforcée au Kevlar est également une sécurité pour les personnes : un enfant ne peut la briser même s'il butte violemment contre elle ou y lance un objet.

 

Pour bien comparer la qualité proposée, sachez que nos triples vitrages sont du type "4 mm FE anti-emissif / 9 argon / 4 mm / 9 argon / SP10" avec arrêtes brisées et des joints SoftEdge.

 

 

 

 

 

 

 

Pour les fenêtres de toit, nous faisons nos achats chez Velux, entreprise leader du marché dont les produits sont de qualité grâce à un savoir-faire reconnu.

 

Certains de nos clients ont adopté des solutions plus courantes, mais qui ne répondent pas aussi bien aux véritables critères d'une société écologique (bois des forêts tropicales ou équatoriales, même FSC, par exemple).

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Nos menuiseries sont faciles à entretenir car lasurées d'usine, avant la pose des joints, des gonds et des vitrages, si bien que la protection est homogène et totale sur tout le bois.

 

Elles sont entourées, à l'extérieur comme à l'intérieur, d'un cadre en mélèze massif. Ces cadres sont parfaitement ajustés à l'ossature de l'Écoquille, empêchant toute infiltration de l'air extérieur.

 

L'étanchéité à l'air de nos menuiseries est sans défaut, hors normes .

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Le vitrage épais constitue une protection appréciable contre la violence du soleil en été ainsi qu'une isolation acoustique efficace.

 

Le coût de la réalisation de nos ouvertures est raisonnable pour une telle qualité. Cela donne envie d'en mettre partout, d'autant que - garanti - ces ouvertures ne refroidiront pas la pièce.

 

On peut s'appuyer au carreau sans ressentir le moindre frisson, ou bien placer son fauteuil devant la vue sans besoin d'une couverture sur les genoux. Confort et importante diminution des besoins de chauffage, cet investissement de qualité s'amortira sur deux ou trois hivers à peine.

 

Notre menuisier a su profiter des retours que nous lui avons fait. Ainsi, c'est une collaboration durable qui donne ses fruits d'année en année et nous sommes parvenus à des produits intimement adaptés à notre maison et à ses particularités.

 

 

 

 

Voici quelques cas concrets et expériences de nos clients installés : mission accomplie.

 

Vivre en écoquille

 

Texte d'un mail : "J'ai visité trois Écoquilles dans le Nord ce début décembre. Et je peux l'affirmer autant par conviction que par retour d'expérience : une maison habitée sans chauffage est possible, même près de Valenciennes. Prenons celle-là, la Grande des ch'tis, avec sa hauteur sous plafond dans le séjour de 4,5 m. Elle n'est pas encore habitée mais Christian et Anne-Marie y reçoivent déjà leurs amis (et moi). Ils n'y ont encore jamais fait la cuisine ni passé l'aspirateur et les lampes sont toutes des Led. Autrement dit aucun apport calorique pour l'instant.

 

Ils ont installé un miroir chauffant rayonnant de 400 W dans la salle de bains et un 800 W dans le vaste séjour, selon les préconisations que je leur avais faites. Dans la salle de bains, petit volume, le miroir chauffant élève la température de l'air à 20° en un quart d'heure : 400 W seulement et la pièce est confortable. En prime : pas de buée sur le miroir ! Et rappelons : ni les murs ni le sol ne sont froids. Avec la chaleur de la douche elle-même, les apports sont suffisants pour réchauffer la salle de bains en un clin d'œil. Quand personne n'y séjourne, la grande pièce cuisine/séjour de 4,5 m sous plafond et la mezzanine se maintiennent en hiver entre 17 et 18° avec 800 W seulement. La sensation de froid est effacée grâce à des murs et sols isolés et tièdes, des double ou triple vitrages, pas de fuites d'air, pas de ponts thermiques. Une ambiance cocon. Ensuite, il suffit d'y vivre pour que le besoin de chauffage cesse.

 

Dès qu'elle est "en service", l'Écoquille se réchauffe. Par sécurité, est prévu un appoint de 400 et 800 watts pendant deux heures par jour pour toute la maison, sachant que le moindre convecteur soufflant, vous savez les tout petits, fait déjà ses 1500 W. Nous parlons donc bien ici de maison passive. Nous avons dégusté une bonne bière de Noël, causé à quatre dans le canapé durant deux bonnes heures. Avec le miroir chauffant et notre seule présence, la température est montée à 21° rapidement sans rien faire. Là, nous avons coupé le miroir chauffant. La température a néanmoins continué à monter dans la deuxième heure pour atteindre 22°... (quelques semaines plus tard, Anne-Marie me raconte que, en allumant son four pour cuire du pain ou un gratin, on atteint les 22°/23° en quelques dizaines de minutes tout chauffage éteint).

 

 

 

Les avantages du miroir chauffant à infrarouges

 

Le miroir chauffant à infrarouges longs est fortement rayonnant : la même sensation de chaleur que celle d'une cheminée ou d'un feu de bois en plein-air et donc encore plus rayonnant qu'un poêle.

 

On a vraiment la sensation d'être devant des braises et je me suis réchauffé la couenne jusqu'aux os en me tenant dos au miroir. Hyper agréable, sans risque de mettre le feu à ses vêtements, sans cendre, sans fumée. Juste le plaisir de la chaleur rayonnante à plein. On sait que c'est même bénéfique à la circulation sanguine. Et puis, comme le plafond de la pièce est une vaste voute, la température dans la mezzanine n'est que de 2° supérieure à celle du rez-de-chaussée. Christian, chauffagiste à la retraite depuis peu, en était fort étonné et il m'en a parlé.

 

D'habitude la différence de température en hauteur est bien plus forte avec tout système de chauffage moins rayonnant et dans une forme ordinaire de boîte à chaussures. Cela tient à la qualité particulière du chauffage par rayonnement ainsi qu'à la convection dans une forme arrondie, nettement améliorée. La chaleur ne stagne pas en couches au plafond comme d'ordinaire, elle circule en glissant. Et, de toute façon, le rayonnement ne réchauffe pas tant l'air que les personnes et les objets.

 

 

 

D'autres expériences vécues

 

L'avant-veille, toujours en décembre, j'étais chez Pako près Orléans : même cause, mêmes effets. Pako réchauffait sa maison en mijotant un jarret de porc bio aux légumes sur la cuisinière à bois dans son garage, portes ouvertes. On s'est régalé autour de la table puis glissé dans le salon avec une tisane pour papoter jusqu'à 23h. La température entre le début du repas et la fin de la soirée est passée de 18 à 22° sans rien faire.

 

On est allé dormir, non sans avoir aéré un peu la pièce en ouvrant la porte-fenêtre durant cinq minutes. Et sans aucun chauffage, la température au réveil n'avait baissé que de 4° durant la nuit. Nous étions dans la brume du matin mais la maison est restée à 18°. Et là : tartines grillées, café, la vie quoi. Petit à petit, la maison allait retrouver ses 22° de la soirée, à peine aidée par la cuisinière, l'aspirateur, etc. L'an passé nos clients bretons racontaient la même chose : faible différence de température entre le haut et le bas, petite flambée Ethanol en rentrant certains soirs et tout va bien. Vincent et Flo près de Genève n'ont pas consommé plus de 100 euros d'électricité durant l'hiver, chauffage, eau chaude et éclairages, même si, il est vrai, il s'agit d'une Mini.

 

Enfin l'expérience différente de la Grande Ecoquille d'Isabelle en Charentes, avec son grand mur en bois cordé et sa serre. Là encore, pas de système de chauffage en service en dehors de l'appoint d'un miroir chauffant rayonnant de 400W. D'autres témoignages existent et d'autres s'ajouteront. Les deux Grandes construites en 2015, dont une à 800 m d'altitude en Aveyron et l'autre dans le Jura, vont nous confirmer ce fait déjà reconnu : une installation de chauffage à combustible est inutile lorsque, super isolée, sols/murs/plafonds, étanche à l'air et pourvue de matériaux inertes et sains, une maison parvient à se réchauffer en vivant dedans, en France. Et si elle est en forme de coquille, ça facilite grandement."

 

La réalisation de notre ventilation active de toiture est notre plus belle innovation.

 

Les deux coques

FINITION

Nous sommes concentrés sur la création d'un kit qui puisse être monté par tous et cela change la donne financière pour nos clients.

 

Ipsem truc muche

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